Chapitre 1

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Je suis accro à sa voix... Le son grave, masculin et hypnotisant qui résonne dans chacune de mes oreilles. Je replace confortablement mes écouteurs sur ma tête pour me concentrer davantage sur le jeu que nous jouons, il est déjà tard et je commence tranquillement à cogner des clous.

-Ce n'est pas un problème pour moi, j'ai qu'à camoufler mes trucs et je les détruits aisément.

-Facile à dire pour toi, ta conscience n'apparaît qu'en cas d'urgence.

Un rire virilement érotique me chatouille la poitrine, mais je ne me joins pas à son hilarité. Je ne disais pas ça à la blague.

-Écoute humm...

La tonalité dans sa voix me serre la poitrine, la crainte d'une mauvaise nouvelle me retourne l'estomac. Le silence me tue et ce n'est pas ma phobie qui parle.

Avec le temps, j'ai appris à le connaitre. Ce mec avec qui je parle pratiquement tout les jours, avec qui je joue à toute sorte de jeu vidéo depuis si longtemps que j'en ai oublier le nom du jeu dans lequel nous nous sommes rencontré.

-Mars?

-Oui...?

-Il est possible que je sois hors ligne pour un certain temps.

Je ne répond pas tout de suite. En fait, je ne sais pas du tout quoi lui répondre. C'est stupide de ressentir une pointe de déception à la seule écoute de cette phrase?

-D'accord, tu as des obligations d'humain, c'est rassurant.

-Ouais, ça m'arrive de faire autres chose que de te parler en ligne.

-Pfff! T'adore le son de ma voix, c'est ça ton problème.

Il éclate de rire. Mon dieu que se rire me chatouille l'estomac! Son personnage s'arrête de courir, je sais que la conversation va devenir plus sérieuse parce qu'il s'est arrêté en pleine mission. En peu de temps, nous sommes entouré de zombie et c'est "Game over".

-Bravo, on viens de se faire dévorer...

-Désolé, mais il est tard...

-Ouah! Tu sonne militaire là, on a un couvre feu maintenant chef?

-Je pars bientôt, on m'a laissé quelques minutes de plus, mais je dois y aller maintenant.

-C'est normal que ça ressemble presque à des adieux?

-Tsss... on peux pas m'empêcher de jouer, mais je ne sais pas quand j'aurais la possibilité de me connecter.

-Ça va, en fait pas tout un cas alors, ricanais-je.

-Bonne nuit, Mars.

Il se déconnecte aussitôt, dans un battement de cil. Comme si cette conversation n'avait jamais eu lieu. Mes pensées se disperse jusqu'à m'en donner le tournis. Pourquoi ce radical changement? Et surtout, pourquoi cette conversation m'affecte encore plus que je ne le voudrais?

Le secret du jeu!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant