Chapitre 8

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Cette fois, je ne passerais plus pour une conne ignorante. Je vais aller chercher l'information directement à la source et même s'il se met en colère contre moi, j'ai besoin de l'affronter!

Je dois faire sortir Mason de ma chambre, l'ambiance électrique qui circule entre nous et mon corps tourné vers lui, debout dans une position qui ne lui fait pas totalement face. La main sur la hanche, le pieds gauche en avant pour l'inciter à se lever. Il laisse échapper un rire sec et ferme les yeux en donnant un léger coup de tête vers l'arrière contre le dossier.

Il se redresse, glisse ses mains de ses aines jusqu'aux centres de ses cuisses musclés et se donne une poussée pour se lever d'une grâce surprenante. Une fois debout, il me regarde en penchant la tête vers moi, qui est plus petite que lui.

Je lève le bras gauche pour lui signifier de se diriger vers la porte, il rit en se léchant la lèvre inférieure et la mordille au passage. Se petit geste commence à me plaire vraiment trop. Son corps pivote vers la direction de la porte, ses pats sont lent mais déterminé et je le suis de pas très loin.

Une fois à la porte, sa main se pose sur la poignée et reste en suspend quelques secondes. Son regard vient chercher le mien, essayant d'y déceler une émotion et son corps si grand, si musclé, si chaud... me paralyse.

-Je sais bien que tu te pose des questions et dans ta situation je réagirais de la même façon, mais...

Je prends une grande inspiration, antissipant avec appréhension ce qu'il va dire ensuite. Il prend une inspiration rapide et se lance.

-La personne que tu à rencontré en ligne, ce gars avec qui t'as partagé... Il baise la tête, tu sais comment je suis! C'est pas si simple d'être dans ma situation non plus, tu comprends?

Je me mord la joue, jetant un coup d'oeil au sol pour m'échapper de son regard suppliant qui me cache tant de chose.

-Anna...

Je replonge mon regard dans le sien, mon nom... Prononcé par cette voix qui m'enhivre le coeur de cette sensation de peur qui fait pomper celui-ci encore plus fort.

J'ouvre la bouche, laissant s'échapper cet oxygène en trop dans mes poumons qui me fait suffoquer. Je veux le toucher, l'embrasser, le voir sous tout ses angles sans ses vêtements. Je m'aproche de lui, il détache sa main de la poignée pour se redresser. Ses yeux se promène de mes yeux à mes lèvres qui sont toujours entre ouverte. Je sais très bien que la chaleur de son corps va me faire tourner la tête encore plus, mais j'ai besoin de m'approcher davantage, sentir son parfum si épicé et boisé qui me rend folle. Arrivé qu'à quelque centimètres de sa bouche, je tend le bras pour tourner la poignée et la laisse entre ouverte pour lui signifier que je veux qu'il sorte.

Il lève les sourcils, prend une grande inspiration et en prenant le rebord de la porte pour l'ouvrir un peu plus, il franchit le seuil en silence. Mon coeur se serre, je sens une déception intense de le voir partir comme ça, sans vouloir s'expliquer. Une fois complètement sortit de ma chambre, il se tourne une dernière fois vers moi et ouvre la bouche, mais aucun son ne sort. Je referme la porte avec fracas, j'appuie mes deux mains à plat sur la porte, les bras tendus. Je me laisse tomber la tête vers l'avant, essayant de retenir mes cris de rage, de détresse, de honte et de frayeur qui me ronge de l'intérieur. Je suis déchiré entre toute sorte d'émotion, celle qui me pousse à aller vers lui et tomber amoureuse, sans me poser de question. Ou bien cette émotion forte qui me crie qu'il est dangereux. Je donne une grosse pousser contre la porte et grogne d'incompréhension. Je dois voir mon père et lui parler avant le souper, mais je dois calmer mes sentiments, les sensations de fourmillement qui me chatouille la peau en pensant à nos baisers échangé dans les bois... Je veux le connaître, savoir qui il est. Mais avant tout, je dois savoir pourquoi ils sont là et ce qu'ils veulent.

Le secret du jeu!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant