Le secret du jeu!

Chapitre 18

Mason...

Il pleut aujourd'hui, le temps est glacial et j'ai peur.

Cette foutu solitude qui me rend minable, faible, triste...

Anna est dans son bureau à communiquer avec des tueurs, meurtrières et je ne sais quoi d'autre. Mais au fond, je me fou avec qui elle parle, je veux juste qu'elle me revienne.

J'ai détruits l'un de ses vases de luxe, qui lui sert de décoration dans son stupide labyrinthe et dont je suis resté coincée je ne sais plus combien de temps. La pluie m'a frappé quand je profitais de son environnement au centre du labyrinthe. C'est magnifique, mais pas sans elle...

Là haut, dans cette pièce sombre dont elle ne m'a pas beaucoup parlé et que je souhaiterais de tout mon coeur y voir tout son être, toute ses idées profondes.

Je sais que je n'aurais pas dû lui refusé des réponses que j'aurais dû lui donner beaucoup plus tôt, mais je n'avais pas prévu la venu de mon frère. Ce frère qu'on m'a présenté sans l'avoir demandé, sans avoir pu m'y préparer et qu'au final j'aurais souhaité ne jamais rencontrer.

De tout façon, cette rencontre était déjà mauvais signe. Mon père n'étais décidément pas convaincu lui même, il l'avait invité à la maison quand je venais tout juste d'avoir 19 ans et lui approchait les 14 ans. Un horrible petit démon d'à peine capable de tenir solidement le manche d'une machette, il tremblait quand mon père mettait sa grosse main d'adulte sadique, sur son épaule à peine musclé et sans une goutte de graisse. Il a un teint plus basané que moi et ses cheveux un peu plus foncé, mais je suis plus grand. Il me lançait des regards de défi qui me rendait fou de rage, mais ça ne durait pas bien longtemps et je finissais toujours par le remettre à sa place. Enfin, les rares fois que je le voyais.

Quand j'ai eu 16 ans, je suis parti de chez mon père et poursuivre mon apprentissage chez un cousin éloigné au Brésil, où j'ai perfectionné mes compétences en Capoeira. Cet art martial que j'adore, qui nécessite une agilité et une grâce que je perfectionne.

Assis sur le banc en fer forgé à l'entrée du labyrinthe, sous cette pluie d'automne qui imbibe mes vêtements et se colle a ma peau, me fesant frissonner légèrement. J'ai le sang chaud, mais mon état n'étant pas au meilleur, je risque sans doute d'être malade et je m'en fiche.

Je le vois arriver et l'adrénaline me brûle aussitôt les veines, j'ai hâte d'entendre ses exploitations.

-T'avais pas à t'embêter à me ramener un parapluie, lui dis-je en ne bougeant pas de ma place.

Il s'arrête d'un coup, à deux mètres de moi.

-Qui te dit que je venais te l'offrir? Demande-t-il de son ton si sarcastique et mauvais.

-Que fais-tu encore ici, t'en as pas asser de lui tourner autour et ne pas y arriver?

Il rit et baisse la tête, sa main dans sa poche lui donne un air confiant.

-C'est pour te voir toi, que je suis venu et la voir elle en prime, dans ses magnifiques tenues...

Il se ferme les yeux, mais ses paroles provoquantes me fond perdre patience et je me lève d'un coup.