Chapitre 8

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Il pouffe.

-Alors, tu te donnes des aires de latino maintenant?

-Je suis espagnole niño. répondis-je sèchement. Et je ne suis pas à toi. Est- ce que c'est clair?

Il perd son sourire éclatant. Et me lance le même regard de prédateur mystérieux que j'ai pu entrevoir à l'aula.

-Tu m'intrigues. Alors peut-être que tu n'es pas "à moi" mais si je ne peux pas t'approcher, l'autre non plus n'a pas le droit. la cloche sonne, marquant la fin des cours mais les élèves qui commencent à déambuler ne le dérange pas et il termine. De toute manière, tu tomberas à mes pieds. Comme toutes les autres.




Clac.




Tout le monde se tourne vers nous et je réalise ce que je viens de faire. Je l'ai giflé. Pour ma défense, il m'a indirectement traitée de fille facile. Chose absurde si on me connait un tantinet.

Le niño a perdu son regard de prédateur et son regard est posé sur moi. Ou plutôt, dans ma direction... Ses yeux bruns qui, d'habitude, regorgent de malices sont vides. Dépourvu de tout sentiments comme si il n'était qu'un vulgaire robot dont on aurait enlever les piles. Je sens un brin de culpabilité monter en moi mais je le repousse de ma personne lorsque Alex crache durement:

-Tu vois, tu ne vaux pas mieux que les autres.

Sur ce, il ne m'adresse aucun regard et se retourne. Il se fraie un passage dans la marée humaine qui nous entoure et se dirige, comme si de rien était, vers la sortie de l'établissement. Je ne sais pas pour quoi mais ses mots m'ont blessés. Il m'a rappeler que je ne valais rien. Comme lui. Je chasse cette tristesse, vite remplacée par de la colère. Ma vision commence à être floue et je tremble comme une feuille. Je sens quelqu'un me tirer par le bras mais je ne bouge pas, perdue dans mes souvenirs... Je ferme les yeux et essaie d'oublier, sans succès, et la première larme roule sur ma joue. Je vois quelqu'un en face de moi, je crois que c'est Hugo. Il me parle, je vois ces lèvres bouger mais tout ce que je parviens à faire, c'est lâcher un petit couinement. Mes pieds quittent le sol et je sens deux bras puissants m'encercler. Ma tête va, naturellement, se niché au creux du cou du brun. Je parviens à chuchoter un petit merci puis je ferme les yeux, replongeant dans mes souvenirs... 

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Rebonjour, je vous l'accorde, c'est trèèèèèès court. Mais on va dire que ce chapitre va avec l'autre :) Et puis, je n'aurais pas réussi à tenir, il fallait absolument que je poste ce chapitre aussi. Je vous promet de ne pas prendre trop de temps à publier la suite. Il y a une limite à mon sadisme. Dans l'autre chapitre, il y aura un Flashback qui nous éclairera un peu sur ce "lui ".

Je me répète mais vraiment, commentez, votez, ça fais plaisir et c'est toujours agréable!!!

Sur ce, bonne soirée (ou bonne journée ça dépends du point de vue)

Elisa


Je suis làOù les histoires vivent. Découvrez maintenant