Chapitre 10

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Couchée sur mon lit, je repense à ma journée. Je suis heureuse d'avoir appris plus de choses sur Hugo, mon confident et maintenant, officiellement, mon ami. Par exemple, saviez-vous qu'il détestait le caramel? Qu'il a toujours rêvé de sauter en parachute? Ou alors que sa date d'anniversaire était le 30 juin? Toutes ces choses que nous sommes censés savoir sur nos amis... Choses ridicules qui on pourtant beaucoup d'importance, je pense.

Cette journée parfaite semble me redonner l'inspiration... C'est vrai que frapper la (jolie) tête d'ange à Alex, ça donne pleins d'idées en plus de vous détendre.

Je me lève du lit et attrape le cahier et le crayon qui traînaient sur mon bureau, prête à noircir des pages et des pages. Les bonnes idées sont rares alors quand une demi-douzaine vous parviennent, il faut en profiter! Le mieux, c'est que mes idées ne sont pas noir mais plutôt fleur bleue avec plein de paillettes roses partout, autant vous dire que ça me change des histoires morbides dont j'ai l'habitude... 



Mon poignet me fait mal mais un sourire satisfait trône sur mon visage lorsque je vois les pages, qui y a encore une heure étaient vides, pleines. Mes yeux commencent à se fermer tout seul, ce qui n'est pas étonnant, il est déjà vingt trois heures. Je suis étonnée de ne pas avoir entendu mon ivrogne de père, il ne rentre pas aussi tard d'habitude mais je ne m'en inquiète pas trop. Il est surement au casino en train de gaspiller le peu d'argent qu'il reçoit avec ses magouilles pas nettes. Je me lève machinalement pour me coucher dans mon lit et les bras de Morphée étaient sur le point de m'emmener dans  le pays des songes lorsque un claquement de porte parviens à mes oreilles. Je sursaute et écoute attentivement les bruits qui proviennent de l'autre côté de ma porte. Je me fige en constatent qu'il y a certainement deux ou trois hommes dans l'appartement. Les pas ne semblent pas assuré ce qui me flanque une peur bleue. Un homme peut être effrayant, un homme ivre est effrayant et -souvent- violent. Plus les pas se rapprochent, plus je me cache sous mon duvet en priant tous les dieux du monde pour que ce ne soit pas lui. J'ai peur. Cet homme n'a pas de cœur, il est l'incarnation du mal.

-Gem, toc, toc, toc... Veux tu bien m'ouvrir, ce serais triste de devoir employer les grands moyens... 

Mon cœur se fige, il est là. Je retiens mes larmes, les gardant pour plus tard. Je me lève machinalement et j'ouvre à mon visiteur. Mon visage est de marbre face à l'homme en face de moi. Il arbore un grand sourire et quand il s'approche de moi, je ne réagis même pas. Il me fait la bise et va s'asseoir sur mon lit.

-Alors, Gem, comment vas-tu depuis la dernière fois? Je suis désolé, ça fait un moment que je ne suis pas passé mais je ne pouvais pas, j'étais en voyage d'affaire.

Il parcourt ma chambre du regard et continue à me parler.

-Comment ça se passe l'école? Tu as des bonnes notes? Et, as-tu un copain, des amis?

Je ne réponds pas, je suis en transe... Il perd son sourire joyeux hypocrite et dit sérieusement:

-Tu sais bien que c'est toujours un plaisir de parler avec toi mais j'aimerais te parler à toi et non au mur invisible que tu es en train de construire. Tu sais bien que ça ne marche pas avec moi. Alors répond moi. S'il-te-plaît, se force-t-il à ajouter.

Je reprends le contrôle de mon corps et réponds dans un murmure, peu enjouée à l'idée de lui parler.

-L'école... ça va, je n'ais pas encore eu de tests. Tu sais bien que les relations sociales ce n'est pas mon trucs. Je suis seule. De toute manière, je ne me suis plus faite d'amis depuis dix ans, je ne sais même plus comment faire.

Il retrouve son sourire d'hypocrite.

-C'est vrai, tu es seule parmi tes bouquins?

J'acquiesce et son sourire s'agrandi un peu plus.

-Mais c'est bien, très bien même! Tu ne sais pas à quel point je suis fier de toi.

Les larmes me montent aux yeux mais je ne flancherais pas. Il se lève et ajoute avant de quitter ma chambre:

-Je ne doute pas de toi mais je tiens quand même à te rappeler; tu ne dois pas te faire des amis, tu ne dois pas être heureuse sinon, tu sais ce qui va arriver. Et tu dois encore moins me mentir! Sur ce... passe une agréable nuit. Ho et... je vais rester ici pendant un moment, je passerais te voir!

Il ferme la porte derrière lui et mes larmes commencent à rouler sur mes joues. Je ne sais pas ce qui es le pire... qu'il apprenne que je me fais des amis ou qu'il reste un moment en ville.

Je suis égoïste.

Le pire est bien évidemment qu'il reste en ville. Il n'est même pas un aimant à problème, il est LE problème. Vous savez, celui qui vous pourri la vie, qui vous ronge de l'intérieur. J'ai dis que tout le monde avait de problèmes différents et qu'ils étaient tous complexes. Mais un problème comme celui-là, il n'y a pas tout le monde qui en a un et je vous assure que vous vous portez mieux sans. Je vais me nicher sous ma couette pour étouffer mes sanglots et je pleure en ruminant.


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Mais qui est donc ce mystérieux homme qui effraie autant Gem? Pourquoi l'effraie-t-il autant?

Comment avez vous trouver ce chapitre? N'hésitez pas à commentez et voter... je le dis et redis mais pour ceux qui écrivent, vous savez à quel point c'est agréable et sympa lorsque vous trouver des nouveaux votes  et des commentaires sympa.

Sinon, j'espère que vos vacances se passent bien, pour moi, ça va. J'essaierais de ne pas prendre trop de temps à écrire la suite.

Bisous!!

Elisa.

Je suis làOù les histoires vivent. Découvrez maintenant