Épisode 30 : En danger

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Le danger reste dangereux, et la peur n'attendrira jamais ses coups : alors sache-le.

ADRIEN

Luka soutient mon regard, à mon plus grand mécontentement. Seulement, Nino intervient en me demandant de le lâcher car d'après lui, ce qu'ils ont à me montrer est « important ». La colère qui resserre mes ongles autour de son cou me tient bien loin de la raison. Malgré tout, je le relâche en me reculant ; la mâchoire serrée.

Connard de mes couilles. Sale fils de putana.

Il lâche un soupire et se retourne, puis nous partons tous dans le salon. Mon sang afflue et bouillonne dans mes veines ; j'ai la haine. Putain, il faut que je garde mon calme. Tout au moins, jusqu'à ce qu'il est terminé de me montrer ce que je dois voir. Peut-être qu'après, je pourrais profiter de l'absence des autres, pour l'abattre ?

En réfléchissant à un plan d'attaque, je remarque que Kagami a nettoyer un peu la pièce. Elle a rangé le bordel qu'il y avait sur la table et pliée la couverture. Même les coussins du canapé ont été remis à leur place.

Sympa de sa part à cette connasse.

Tss... C'est dingue comme j'ai envie de lui arracher les yeux. Elle m'agace, elle m'agace, bordel de merde ! Par sa putain de faute, mon couple avec Marinette va peut-être voler en éclat.

Fait chier !

Nous nous installons tous, sur le grand canapé. Juleka et Kagami, sont sur les accoudoirs face à la télé. Quant au reste, c'est à dire Nino, Luka, et moi, c'est sur le canapé. Mon meilleur ami est à ma gauche et l'autre barge à ma droite, ce qui fait que, je me retrouve au milieux.

Putain...

Après avec fait rentrer le disque dans le lecteur en dessous de la télévision, Luka revient et se rassoit à côté de moi. Il récupère la télécommande posée sur la table basse et allume celle-ci en appuyant sur le bouton rouge. Pour ma part, je reste calme et tente de canaliser mon anxiété comme je le peux.

J'ai l'impression d'être très en colère, mais face au self-control que j'arrive à tenir, je me mets moi-même à douter de mes propre ressentiments. Suis-je réellement en colère ? Oui. Assez pour tuer Luka ? Non.

Pourtant, je meurs d'envie de lui éclater sa sale gueule à ce crevard. De lui faire manger sa propre merde et même de le castrer, aussi. Mais mon amour pour Marinette me garde cloué à ce foutu canapé, et finalement, je ne fais rien. J'abandonne même l'idée du plan pour l'enfermer six pieds sous terre.

Éperdu de mon angoisse, je reviens à la réalité lorsque l'écran de la télé s'allume, la maison de Marinette apparaît subitement.

Étant un enregistrement prit d'une caméra de surveillance accrochée à un lampadaire, la vidéo nous montre une personne marchée sur le trottoir, elle s'arrête devant la maison et reste quelques minutes sans bouger. Pendant ce temps, quelques voitures passent, et quand elle reprend sa marche, on la voit mettre ses mains dans la grande poche avant de son suite, un peu stressée ; on dirait qu'elle cherche à cacher quelque chose qui se trouve entre ses mains.

Elle s'avance et finit par toquer. Mes yeux ne la lâchent pas d'une semelle et s'appliquent minutieusement à bien l'observer dans ses moindres mouvements. Cette fille est rousse, mais son visage n'a pas encore été vu. Heureusement, ou pas, la porte s'ouvre et l'ont vois un bout du visage de Marinette. Elles discutent mais, de là où se trouve la caméra, il est très dur de les entendre ; je n'entends que quelques mots comme « Miami », « identité », « vous ».

BrokenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant