Épisode 38 : Bord de l'autoroute

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⚠️ CHAPITRE NON CORRIGÉ ⚠️

Je regarde nos photos pour te dire au revoir

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Je regarde nos photos pour te dire au revoir...

ADRIEN

Notre appel a coupé comme ça, d'un coup net et sec. Je n'ai même pas lui dire à quel point je regrette ce que j'ai fait. Mais aussi, j'aurais du en profiter pour lui dire que je l'aime, et que je projette depuis un moment maintenant de faire d'elle ma femme...

Mais je crois que je m'y prends un peu tard. Surtout quand on sait comment elle s'est donnée dans notre relation pour me rendre heureux. Elle a même été jusqu'à partir avec Bleue pour régler sa mission et nous permettre de commencer une nouvelle vite tranquillement.

Et maintenant, à présent que j'ai une photo de nos deux face à moi, et que je peux y lire tout le bonheur qu'il y a sur nos deux visages, je me rends compte que je ne suis qu'un connard. Un connard qui n'a jamais su se contenter du bonheur que la femme de sa vie lui apportait.

Un connard qui aime sa femme mais qui a tout détruit.

Mais surtout, un connard qui la détruit elle.

Putain, j'ai tout gâché...



MARINETTE

Une forte douleur m'attaque violemment le ventre. Elle me le compresse et fait remonter si vite une substance brûlante dans ma gorge, que je plaque immédiatement mes mains contre ma bouche. Ma souffrance est si bruyant, que Nino dévie sur la ligne de secours pour me faire sortir. Et à peine suis-je dehors, que je me penche pour vomir mes tripes.

Déjà que je n'ai presque rien mangé, là, une fois terminé, je n'ai plus rien du tout dans le corps. Et je me sens toute fragile, un peu comme une feuille. Mes forces m'abandonnent vite et lorsque je me retourne je vois Nino me sourire, tout en me regardant avec inquiétude.

— Je vais aller te chercher de l'eau et un Doliprane, tient le coup, ça va aller. Me rassure-t-il en exécutant ses dires sur le champ.

Tenir le coup... ? Je ne peux rien te promettre.

Je crois que je suis malade. J'ai du attraper un rhume et après toute cette aventure, ça ne me surprendrais pas. Toutefois, je ne peux empêcher ce doute, ce soupire empli de désillusions pas de certitudes que s'amuse à me souffler ma conscience dans mon subconscient.

Serais-tu enceinte, Marinette ? Ton ventre est un peu plus volumineux que d'habitude quand même... Murmure ma conscience avec malice tout en sachant que je n'en manquerais pas une pour lui mettre une tarte.

-  Tiens, voilà, j'ai essayé de faire le plus vite possible. M'apprend Nino en me tendant deux cachés et une bouteille d'eau.

-  Merci beaucoup. Je le remercie avec un faible sourire en récupérant ce qu'il me tend.

Sans attendre, malgré le peu de force qu'il me reste, je mets les cachés dans ma bouche et ouvre la bouteille avant d'y faire couler l'eau et de tout avaler d'un coup. Une fois qu'ils ont traversé mon œsophage, je reprends une gorgée d'eau et referme la bouteille.

— C'est drôle mais moi, j'ai toujours eu peur qu'un caché reste coincé dans ma gorge, je dois les croquer pour les avaler. Indique Nino, avec un sourire amusé qui me fait doucement sourire.

— J'avais exactement la même peur que toi quand j'étais petite. Mais après avec les années, j'ai appris que la peur n'évitait pas le danger, et que ce n'est pas parce que j'ai peur que ça reste coincé que ça ne le restera pas. Lui expliqué-je en me sentant déjà un peu mieux.

Il sort un paquet de mouchoir de sa poche et me le tend avec un hochement de tête.

— J'avais oublié de te donner ça.

— Merci. Je le remercie, le paquet entre les mains.

Rapidement, je sors un mouchoir et m'essuies la bouche. Je fais tout à l'envers, pensé-je. Nino me laisse quelques minutes pour que je reprenne correctement mon souffle, puis reprend la discussion.

— Tu te sens capable pour retourner dans la voiture ? Il reste deux heures de routes, t'es capable de tenir ? Il me questionne avec une main réconfortante sur l'épaule.

— Humm ouais, je peux. J'acquiesce en hochant la tête, toujours un peu dans les vapes cependant.

Il me sourit puis se détourne et fait le tour de la voiture, il me le premier alors que je tourne la tête pour jeter un dernier coup d'œil à l'horizon. Allez, on y presque, pensé-je fortement.

Bientôt, dans moins de deux heures, je ferais face à Adrien et là, plus ne pourra m'empêcher d'entendre ses explications. Nous serons tous les deux livrés à nos secrets, à nos mensonges aussi, et si cela doit être la fin de notre histoire d'amour, je veux être la première à en connaître les raisons. Temps qu'il ne m'aura pas fournis une bonne raison pour que je le quitte, je ne le quitterais pas, et ce n'est pas un baiser qui mettra fin à notre relation. Pas après tout ce que nous avons réussis à traverser ensemble.

Alors tiens-toi près Adrien, j'arrive.

Je rentre à la maison.

BrokenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant