Épisode 37 : Encaisser le coup

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⚠️ JE M'EXCUSE POUR LES FAUTES. CHAPITRE NI RELU NI CORRIGÉ. ⚠️

Quand les cicatrices qui se rouvrent...


MARINETTE

-  Marinette laisse-moi au moins t'ex-... Il s'empresse de rétorquer avant d'être coupé.

Mon téléphone s'éteint net, sans demander son reste et m'empêche ainsi d'entendre le reste de ses dires que j'avais quand même pu deviner. N'empêche que, j'aurais bien aimé pouvoir entendre l'entièreté de sa réponse -cela aurait soulager mon ventre et les miettes de mon cœur.

Je soupire en glissant mon téléphone pour le ranger dans la poche de ma veste, épuisée de ce karma qui est le mien, et qui se montre insupportable depuis un moment. J'ignore ce que je lui ai fait, mais il est vraiment très en colère contre moi. Entre Bleue et Adrien, comment suis-je sensée réagir ? Bien ? Mal ? De travers ?

Sérieusement, tout ça, c'est allée trop vite ...

-  Marinette ? Tu vas bien ? Tu es là ? Me demande Juleka en toquant à la porte.

-  Euh oui, ça va ça va ! M'exclamé-je brusquement en me relevant.

J'ouvre sans attendre la porte et tombe face à elle qui me sourit aussitôt en me voyant. Elle se recule et je m'avance jusqu'aux lavabos puis me lave les mains tandis qu'elle prend la parole pour commencer à me parler.

Depuis notre dernière rencontre qui s'est mal terminée, elle semble ne plus ressentir de rancoeur à mon égard. Et d'un côté, j'avoue en être rassurée, nous n'avions pas à nous haïr pour une histoire de garçon qui de plus, date de presque deux ans. C'est rassurant d'être témoin de l'évolution de sa maturité qui dépasse la mienne.

- Tu n'y croirais jamais, mais je viens à l'instant de croiser ma voisine de palier ! Indique-t-elle les bras croisés, les yeux pétillants, et le sourire aux lèvres.

La fameuse femme qui s'est permise de me reprendre à cause de la porte, tout à l'heure. Eh bien.

- Comme le monde est petit ! Commenté-je en feignant m'intéresser par respect.

- Ouais, c'est dingue ! Elle approuve. Mais sinon je... Je voulais m'excuser pour la réaction que j'ai eu lors de notre dernière rencontre. Confie-t-elle honteusement en baissant la tête.

-  Ce... Ce n'est rien. La rassuré-je en décidant de lui sourire faiblement, encore blessée par la trahison d'Adrien qui malgré notre discussion n'arrive pas à me le sortir de la tête.

L'appel téléphonique que je viens à l'instant de passer avec lui a déclencher une fontaine de sang à l'intérieur de moi, qui depuis ses mots, refuse de s'arrêter. C'est comme si, d'avoir décidée de faire mon travail et de lui sauver la vie me coûtait aujourd'hui, un coeur. Une vie...

-  Merci, merci beaucoup ! Elle s'exclame en restant calme avec les yeux brillants d'une joie qui ne fait que remuer le couteau planté dans mon âme.

J'essaye tout de même de faiblement lui sourire avant de disposer et de rejoindre Nino et Luka. J'avoue avoir besoin de me confier, mais que pourrait me dire Nino ? Adrien n'est plus son meilleur ami depuis des années, et le silence qu'il pourrait projeter d'installer lorsque je lui aurais demandé conseil me trouble bien trop pour que je puisse me permettre de tenter le coup.

Et si je ne lui dis rien, c'est parce que j'ai peur. J'ai peur de souffrir, d'encore pleurer. J'ai peur de regretter, de faire ressortir des sentiments que je ne reconnais a peine mais qui malgré tout me feraient plus de mal s'ils sortaient que s'ils restaient à l'intérieur de chacune des miettes de mon pauvre coeur...

Lorsque j'arrive à la sortie de la station essence et que j'y retrouve les garçons, l'ambiance est belle et bien morte... Comme j'ai pu le prévoir aucun des deux ne se calcule, faisant de l'un et de l'autre un vulgaire fantôme sans grand intérêt.

Luka relève les yeux de son téléphone pour me voir, et une fois ses yeux enfoncés dans les miens, il me sourit faiblement.

-  On va passer la nuit ici, je ne me sens pas de reprendre la route. Ça ne te dérange pas ? Me questionne-t-il.

-  Si tu te sens trop fatigué, je peux conduire à ta place, si tu veux. Lui indiqué-je en m'emparant du peu de self-control que je possède encore.

-  Et je pourrais te relayer, vu que pendant que tu conduis je dors. On fera moite moite. Déclare Nino en me souriant, ses yeux profitant eux de m'adresser de tendre œillades qui manquent de me faire craquer.

Malgré ma douleur, je fais comme si de rien n'est et lui rend son sourire. Après cela, nous partons tous les deux acheter quelques boissons énergisantes histoires de tenir les cinq heures de route qu'il nous reste. Et alors que nous sommes face au rayon, Nino en profite pour me questionner.

-  Tu es sur que ça va ? Je te sens terriblement triste. M'interroge-t-il doucement en me regardant.

Si tu savais... comme je me bâts pour encaisser le coup final d'Adrien et de Kagami...

Si seulement Nino, tu pouvais t'imaginer comme je souffre en ce moment même ; pourrais-tu seulement trouver les mots pour soigner les plaies de mon cœur ?

Réussirais-tu là où tous les autres ont échoué ? Me sauverais-tu de moi-même ? De mes souvenirs ?

-  O-Ouais. Soufflé-je en tentant de tourner mon visage pour lui sourire mais je n'y parviens.

Ce soir, mentir n'est plus un atout que je suis capable de mettre en valeur. La seule chose que je souhaite faire c'est me rouler en boule dans mon lit pour y abandonner tout le chagrin qu'elles contiennent à l'intérieur d'elle.

Oui, tout ce que je veux, c'est pouvoir déprimer en paix, parce que j'en ai tout simplement besoin...

- Mari' tu sais que tu peux tout me dire, je ne te jugerais pas ! S'enquiert-il de me rappeler.

Mari'... C'est le surnom que m'attribue si souvent Kagami et Dagwood. C'est un peu leur surnom, le prénom que je revêt en leur compagnie. Mais qu'à ce jour, je ne revêtirais plus jamais.

Plus, jamais...

J'ai tant de mal avec ce mot : jamais...






🌀🌀🌀

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A très vite pour la suite ! 🔥

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