Épisode 23 : La lettre

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Ce chapitre parle de viol. Je préviens donc pour toutes les personnes sensibles à ce sujet de ne pas poursuivre leur lecture et de passer au chapitre suivant. Les détails présents dans ce chapitre seront répétés plus tard, donc rassurez-vous vous pourrez comprendre la suite.

J'espère que l'on m'écoutera car c'est vraiment très sensible. J'appuie réellement mes propos, c'est touchant. Alors j'espère que vous m'écouterez, sincèrement.

***

A Selena Bruh.

Je l'aimais vraiment. D'un amour inconditionnel. Personne n'aurait pu me faire douter sur cela. J'étais sûr de moi, la confiance régnait entre nous. Je l'aimais plus que tout et elle aussi. Alors pourquoi ?

Pourquoi est-elle partie sans m'en avertir ? Pourquoi n'avoir pas partagé sa peine avec moi ?

Sa tristesse à toujours aussi été la mienne. Elle l'avait toujours été.

Aujourd'hui même je ne comprends toujours pas, je ne peux comprendre ce qu'il l'aurait poussé à faire une telle chose.

Selena... Si seulement tu savais comme tu me manques mon amour. Je t'en prie reviens-moi. Ne reste plus seule, ne m'ignore plus. Mes appelles au secours sont aussi les tiens. Tout ce qui est moi est toi. Et tu le sais.

Cette personne, qui cette nuit à volé ta vertu, je ne l'aurais jamais laissé faire si je n'en avais pas moi-même eu affaire. Moi aussi à cette soirée, j'ai été drogué et ... Et... Sali. Et ce n'est pas parce que je suis un homme que je supporte mieux le choc. L'épée de Damoclès est tranchante et meurtrière d'une douleur commune.

Le chagrin est le même. Il fait mal. Il te déchire. Il te détruit en morceaux pour l'éternité.

Mon âme est elle aussi marquée au fer rouge. J'ai le cœur brûlé et je comptais sur toi pour le ramener de ses cendres. Mais j'avais tord de penser pouvoir me reposer sur toi. Car toi aussi tu te battais. Contre la vie. Contre tes souvenirs. Contre toi-même.

Et tu as fini par brûler. A ton tour. Comme moi.

Tu ne pouvais plus supporter cette douleur, ces souvenirs qui étaient les tiens. Et je comprends. Mieux que personne.

Cette douleur au réveil que je connais. Qui malgré la drogue, ne paralyse pas tout.

Et c'est cet instant, quand tu t'aperçois qu'il y a eut quelque chose sur toi. Que ton corps n'est plus le tient. Que ta peau devient ta prison, que son souffle réapparaît dans ton cou...

Ouais, c'est là que tout s'effondre. Toi. La vie. Tout l'univers qui te constitue.

Tu le sais, mais tu ne l'acceptes pas. T'en as conscience, mais tu préfères l'éviter.

Le sujet t'effraie. Les souvenirs remontent. Et les larmes deviennent un masque. Un bouclier qui n'a aucun effet contre la douleur. Et tu n'as plu que ça. Que de l'eau pour apaiser tes cicatrices qui ne disparaitront jamais.

Toi-même tu le sens. Et c'est horrible.

Ton corps est sali, tu n'es plus que l'âme de toi-même. Et le plus riche des hommes ne pourraient pas te racheter cette première fois perdue, oubliée dans l'obscurité du viol.

Dans l'horreur humaine, du mensonge. Même toi, cette fois-ci, tu n'as peu te voiler la face. Éperdue et noyée dans la douceur brûlante du mensonge, tu tentes de résister, mais c'est trop dur. Trop réel.

La réalité ne doit pas être elle. Elle ne se peut. C'est inimaginable. Non... Tu ne l'accepteras jamais. Ta vie est bouleversée. Gâchée. Elle ne vaut plus rien.

Cet être, ce monstre te la volé sans te demander ton avis. Tous tes rêves ne sont plus les tiens mais les siens. Ce viol... Il a tout détruit. T'avalant dans son trou noir sans retour. Tout est terminé. C'est la fin.

Et là, tu t'aperçois. La fin.

Quand plus aucun échappatoire ne t'éclaire. Quand plus rien n'est possible. Quand le bonheur te semble inaccessible et inenvisageable. L'invisible devient visible. Tes cauchemars des réalités. Tes rêves de triste chimères.

Voilà pourquoi je ne t'en veux pas.

La douleur n'est pas invincible. Mais il faut avoir la volonté de la battre. Et tout le monde ne la pas. Moi-même je ne l'avais pas au début.

Je suis un homme.

Et pourtant, j'ai été violé. Comme quoi. Tout est possible. Comprends-tu ?

Tu as été forte, babe. Mais j'ai oublié que tu n'étais pas indestructible. Pardonne-moi. Pour avoir posé ma douleur, mes secrets, mes angoisses, mes peurs. De t'avoir livrer des atrocités sournoises. Et non vivable. Tu ne méritais pas cela. Jamais.

Par conséquent sache-le. Tu restes ma fiancée, même dans les cieux.

Je t'aime à l'infini.

Dane.



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Hey !

Ce chapitre aborde un sujet plus sensible que d'habitude. J'espère qu'il vous aura plu et qu'il aura aussi pu vous faire comprendre des ravages psychologiques comme physiques que cela peut faire.

Et en même temps, vous en apprenez un peu plus sur la situation de Dane. Et j'avoue que j'ai moi-même été toucher en me relisant, (c'est pas narcissique, attention !).

J'attends de pouvoir lire vos critiques, ainsi que vos avis de ce chapitre et de toute la globalité de l'histoire !!

J'espère que vous allez bien. Faites attention à vous.

Prenez soin de vous aussi, et de ceux que vous aimez.

Bize.

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