Insistons, jusqu'à tout connaître, même ce qui n'est pas nécessaire, mon amour.
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MARINETTE
Je referme la porte, puis commence à m'avancer. C'est chez moi, mais j'ai du mal à m'y sentir bien. Le silence qui règne dans cette maison est froid, presque étouffant. Il reproche dans son bourdonnement, toutes nos fautes, toutes nos erreurs. Il pousse au suicide tant il est nocif.
Il faut vite que je trouve Adrien, pensé-je brusquement après avoir inspectée le salon et la cuisine.
Cependant, en entrant dans le salon, je me repasse tous les évènement qui s'y sont produits avec un léger goût d'amertume dans le bouche. Savoir que tout cela n'est plus que des fragments du passé, me rappel qu'aujourd'hui, Adrien et moi, ne sommes plus les mêmes.
Je ne sais pas... J'ai mal de savoir cela.
Quant à la cuisine, la pénombre qui y règne me plonge un peu plus dans un chagrin que j'essaye de combattre de toutes mes forces. Mais oublier quelque chose qui fait désormais parti de nous est impossible.
Avec toutes ces morts, ces changements, ces peines et ces joies... Comment rester la même ?
J'aimerais, quelque part, qu'Alya ne soit pas morte. Du plus profond de mon coeur, je voudrais que ma meilleure amie soit auprès de moi. Pourtant, elle n'est plus là depuis longtemps, et pour me substituer à la douleur qu'est de venir lui apporter des roses, je n'y suis plus jamais retourner après l'enterrement.
C'est vrai, si je suis dans les dernières lignes droites de mon histoires, autant tout dire et ne plus rien ravaler. Parce que moi, j'en ai marre de jouer, de mentir sur ce que je ressens, de cacher des secrets qui me grignotent de l'intérieur lors qu'ils ne sont même pas à moi.
Dans la voiture avec Nino, j'ai tenté de positiver et comme il était avec moi, prêt à me soutenir, j'ai naïvement cru que j'arriverais à surmonter tous les murs qui sont dressés devant moi. Seulement, la vérité, c'est que tout le mal que l'on m'a fait est bien ancré dans mon âme. Et n'est pas destiné à disparaitre : à mon plus malheur...
Juste après, je m'engage déjà dans les escaliers. Et puis, arrivée en haut, je regarde tout autour de moi, à la recherche d'un bruit qui pourrait m'aider à identifier la position d'Adrien. Mais il n'y a vraiment pas un bruit.
Bon, bah, je vais devoir chercher. Ça risque de me prendre un plus de temps vu que je dois fouiller trois pièces, mais ça devrait aller.
Engagée dans le couloir gauche, je me rends d'abord dans la salle de bain et m'y arrête pour y revoir tous les moments que j'ai pu passer à l'intérieur. J'abaisse la tête et regarde le sol contre le mur, et me ressasse le jour ou j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps.
Et c'est pour Adrien que je pleurais. Encore et toujours pour lui, pour qu'il me mène la vie moins dur. Enfin, je relève la tête et tombe pile face au miroir. Pendant un instant, en regardant mon reflet, je peux revoir la fille paumée que j'étais quelques mois auparavant et qui se regardait dans ce miroir, pour s'apitoyer sur son misérable sort.
Mais cette fois-ci, bien que mon reflet ne me pousse pas à éclater de rire, je m'autorise à sourire. Les yeux dans les miens, je m'offre à moi-même un large sourire qui sait réchauffer mon cœur d'une chaleur qui le consume aussitôt.
Plus tard, je me recule et referme la porte derrière moi. Une nouvelle page de tourner, et une. Quand je marche en direction de ma chambre, je m'arrête devant la porte. Il ne fait aucun doute que derrière elle, je vais retrouver Adrien, et une partie de moi s'arrête en réalisant qu'une page peut elle aussi être sur le point de se tourner.
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Broken
FanfictionDans l'ombre, le monstre se terre à quelques enjambées d'eux. Année écoulée, deux destins séparés, leurs vies rafistolées. Adrien file vers l'autel, alors que Marinette refait surface, belle et éclatante. L'oubli s'installe, mais un fil invisible pe...