Épisode 4 : Erreur... ou pas

592 31 7
                                    

MARINETTE

Lorsque ses lèvres s'abattent sur les miennes, c'est un volcan qui rentre en irruption. Tout mon être se réveille sous la douceur de ses lèvres, je plonge mes doigts dans ses cheveux et réponds sauvagement à son baiser.

Un plaisir puissant s'enfonce dans mon cœur quand il enroule ses bras autour de mon corps pour me serrer fort contre lui. Est-ce que c'est ça l'amour ? Est-ce ce sentiment de bonheur pure et dangereux que je ressens au fond de moi ? Si c'est ça, je suis dans une merde noir.

Mais pour l'instant, plus rien ne compte mise à part lui et ses lèvres. Dans ma tête, son corps m'appartient, il m'appartient, mais dans la réalité, il est libre, et il va bientôt se marier. En repensant à ses fiançailles, je me décolle brusquement, c'est un retour brutal sur terre.

- Qu'est-ce qui ne va pas ? J'ai fait quelques choses de mal ? M'interroge-t-il inquiet.

- N-Non... Tu n'as rien fait, c'est moi. J-Je dois y aller... Désolée. Je m'excuse confuse en me détachant de lui.

Je ressors de la cuisine aussi vite que je suis arrivée, et arrive dans la salle à manger quelques secondes après. Rapidement, je fais la bise à Jana et sa mère en les remerciant pour le repas.

- Merci pour le dîner, il était excellent mais je dois y aller. Je leur apprends sur un ton un peu pressé.

Adrien arrive dans la pièce un peu paniqué, et les cheveux légèrement ébouriffés, on pourrait croire qu'il a couru. Je l'ignore alors que la mère de Jana, Ange, me souhaite un bon retour chez moi. Puis, sans demander mon reste je me dirige presque en courant jusqu'à la sortie. Et au moment ou je referme la porte derrière moi, elle se réouvre et on m'attrape par le bras pour m'arrêter dans ma course.

Dans ma tête, tout est confus, c'est le chaos totale et d'être aussi troublée me panique complètement. En me retournant, je découvre Adrien qui m'attire violemment contre lui. Mais avant qu'il ne m'embrasse une deuxième fois, je le pousse en arrière. Il se recule tellement vite, qu'il relâche mon bras et me laisse assez de temps pour me sauver vue qu'il tombe à la renverse.

Je ne peux pas faire ça, c'est au-dessus de mes forces.


DEUX HEURES PLUS TARD...

Les larmes coulent de mes yeux alors que j'ai mes jambes pliées contre moi entourées par mes bras, assise ainsi sur mon lit, dans la pénombre lunaire.

Je suis tellement triste d'avoir fait ça. Adrien ne mérite pas que je le prenne pour un idiot, et il ne mérite pas que je lui brise sa vie de couple. Nous ne sommes plus amoureux, il faut que je me mette en tête que toutes ses sensations que j'ai ressentis alors que j'étais dans ses bras tout à l'heure sont fausses. C'est une histoire que je m'invente, je suis en train de m'inventer des sentiments car je suis confuse. Oui, c'est ça, j'invente, tout ça n'est pas vrai, ce ne sont que des illusions auxquelles j'essaye de croire.

En plus, je n'ai vraiment pas de chance, aujourd'hui nous sommes vendredi, ce qui veut dire que je vais avoir tout le week-end pour penser à ça. Malheur. Pourquoi a-t-il fallu que je réponde à son baiser ? Mais pourquoi ai-je fait ça, misère. Maintenant, je suis obligée d'assumer un geste que je regrette.

Tandis que je suis envahie de remords, mon téléphone se met à vibrer. Posé en face de moi, je le fixe tristement, les larmes aux yeux avant de finalement le récupérer en reniflant. Sur l'écran, un message venant d'un étranger apparaît.

De ??? :
Bonsoir Marinette, ça te dit de jouer avec moi ?

De MARINETTE :
Qui êtes-vous ?

De ??? :
Tu peux me renommer BG.

De MARINETTE :
Je ne peux pas faire ça, car si ça se trouve t'es moche. Ce serait mentir, et je n'aime pas mentir.

De ??? :
C'est sûr que tu ne mens pas à Jana, hein.

De MARINETTE :
Je ne vois pas de quoi vous parlez. Qui êtes-vous à la fin ?

De ??? :
Je me présente, agent William, je suis agents de la CIA et je sais tout sur ton infiltration.

De MARINETTE :
Comment est-ce que je peux savoir que tu dis vrai ?

De ??? :
Tous les midis, quand tu manges à la cafétéria avec Jana et tu prends toujours la même chose, sandwich crudité. Sauf aujourd'hui, là tu n'as rien mangé pour je ne sais quelle raison.

De MARINETTE :
Qu'est-ce que tu veux ?

De AGENT.WILLIAM :
Si je me permets de te contacter, c'est pour t'informe qu'un des élèves de l'école se doute. Ta couverture est en danger.

De MARINETTE :
Qui est-ce ?

De AGENT.WILLIAM :
Cette personne s'appelle Victor et il te surveille de près depuis déjà quelques temps.

De MARINETTE :
Très bien, j'en prends note. Mais pourquoi est-ce que tu fais tout ça pour moi ?

De AGENT.WILLIAM :
Car à partir de maintenant suite à une discussion avec nos supérieurs, nous faisons équipes tous les deux.

De MARINETTE :
Oui, bah un conseil.

De AGENT.WILLIAM :
Oui ?

De MARINETTE :
Évite de commencer une discussion avec " Bonsoir Marinette, ça te dit de jouer avec moi ? ". Car, tu fais penser à un pervers.

De AGENT.WILLIAM :
Très bien, j'en prends note.

BrokenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant