⫷ Stone cold ⫸

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Qui aurait cru que la réaction première de Katsuki serait de se mettre dans une colère noire ? Personne. Sauf Izuku. Pour cela il faut revenir quelques heures plus tôt.

Le blond trainait dans son appartement, il se « faisait chier comme un rat mort », entre le canapé et la table de la cuisine, la cafetière et la télévision, le blond ne savait pas quoi faire. Alors il faisait des allers retours, d'abord il se servit un café bien noir, il s'installa alors à la table de la cuisine. N'arrivant plus à tenir sur cette chaise vraiment inconfortable, il s'avachit dans son canapé. Ensuite, se faisant « profondément chier », il alluma le poste de télévision. Rien d'intéressant ne passait, il zappa quelques minutes et s'arrêta sur une chaine qui diffusait de la musique. Il retourna dans la cuisine, se resservir un café. Il restait là debout, sans rien faire, ne pensant à rien. Ensuite il retourna dans le salon car la télévision crachait une musique « incroyablement merdique ». Alors il se posa de nouveau dans le canapé, connecta son téléphone aux enceintes bluetooth de la télévision et mis sa musique. Il retourna tout de même à la cuisine. Il avait oublié sa tasse à café sur la table de la cuisine. Katsuki « s'emmerdait royalement » vous comprenez ? Il parlait tout seul à voix haute, on aurait pu le prendre pour un détraqué mais il s'en contre fichait, il faisait sa vie tranquillement même si ça « l'emmerdait ». Et il était grossier aussi.

Il balança encore quelques injures à son téléphone ou aux enceintes qui ne fonctionnaient pas, en fait il ne savait pas d'où venait le problème avec ses appareils et c'est ça qui l'énervait. Mais il fut coupé en plein milieu de son « putain de téléphone de merde, j'vais t'éclater bordel » par la « putain de sonnette de merde » de son appartement, ce qui l'énerva, bien entendu, encore plus. Kirishima allait l'entendre, il savait que c'était lui, il n'y avait que lui pour venir le faire chier à neuf heures du matin alors qu'il sortait à peine du lit. Il ouvrit violemment la porte et balança un « quoi ?! » qui résonna dans tout le couloir de la résidence.

Il se recula instinctivement en voyant la personne qui se tenait devant lui. Ce visage hantait tant ses journées que ses nuits. Ce visage qu'il n'avait pas vu de ses propres yeux depuis plusieurs semaines, on pourrait peut-être parler de mois à ce stade-là, mais Katsuki s'en fichait, il avait Izuku en face de lui, vous voyez ?

Il s'indigna un instant, il revenait comme ça, après des mois à tout faire pour l'éviter, et il revenait chez lui en ayant, il faut bien le dire, l'audace, il n'y avait pas d'autres mots, de toquer poliment à la porte. Là, le blond se dit qu'il se foutait bien de sa gueule.

- Kacch... Katsuki, il faut qu'on parle, lui dit Izuku de but en blanc.

D'abord le vert ne l'avait jamais appelé par son prénom, c'est à ce moment qu'il comprit le motif de la visite de l'habitant fantôme de cet appartement.

- Je crois que t'as plus de choses à me dire qu'inversement, lui répondit Katsuki.

- Ecoute, je sais que t'es au courant de tout et que j'aurais du te le dire dès que ça s'est produit, mais maintenant c'est fini.

- Ça fait des mois que c'est terminé, je savais pertinemment qu'en me disant que tu passais ta nuit en garde à l'hôpital, tu la passais chez ta copine. Le pire c'est que j'ai continuer à bien vouloir croire que tu n'étais pas un connard, jusqu'à ce que je reçoive ça, lui cracha-t-il, lui balançant l'enveloppe qui contenait la clé de l'appartement de la brune.

Izuku fit les gros yeux comme s'il était choqué. Katsuki montait de plus en plus en pression. D'abord il avait toqué, ensuite il lui annonçait que c'était terminé comme si c'était sa faute, comme c'était ironique. Après il lui faisait le coup du mec choqué, non mais ça allait cinq minutes, il allait pas se mettre à pleurer non plus. Mais c'était pas fini. Le blond avait une furieuse envie de pleurer, il réprima ce besoin. Plutôt crever que de pleurer devant le nerd. Il préférait lui en mettre plein la gueule. Alors c'est ce qu'il fit. Il se mit à l'accuser, il était à deux doigts de l'insulter de tous les noms mais se retint comme il put. Et là, il eut l'impression de tomber du trente-sixième étage, le vert, dans un calme olympien (c'en était presque insultant), lui annonça qu'il récupérait son appartement étant donné qu'il n'avait plus aucune raison d'être avec le blond.

Pour la première foisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant