Shoto guettait son téléphone toutes les cinq minutes, le cœur battant à tout rompre, le stresse lui nouant les entrailles, il sentait son sang pulser dans ses veines. Il se demandait, Qu'est-ce qui m'a pris ? Cette question rhétorique ne le mènerait nulle part et il en était bien conscient, il savait ce qu'il avait fait et pourquoi il l'avait fait. Après tout cette histoire le hantait depuis une semaine. Pour comprendre ce qui accablait Shoto, il fallait remonter le fil du temps.Cela faisait trois semaines que Shoto voyait Katsuki plus régulièrement. Il venait chercher le blond au travail à la pause de midi pour qu'il partage un repas tout les deux, ou bien il passait plusieurs soirées par semaine chez Katsuki. Souvent il dinait chez lui puis rentrait, certains soirs il restait et passait sa nuit à visionner des films avec le blond. Plusieurs fois ils avaient été invités par Denki et Eijiro à passer la soirée à l'appartement avec Mina et Hanta. Parfois il s'endormait sur le canapé du blond et restait donc pour la nuit. C'était une soirée comme celle-ci qui avait joué le rôle de déclencheur et qui était la cause de la situation dans laquelle il se trouvait actuellement.
C'était il y a une semaine, un vendredi soir. Ils avaient commandé à manger via un site de livraison à domicile et avait mangé devant une des dernières séries à la mode. Si Katsuki avait été absorbé par le scénario, à 2h du matin il lâcha l'affaire et s'endormit misérablement sur le canapé, aux cotés de Shoto. Ça lui arracha un sourire de voir que le blond avait lutté de toute ses forces pour voir la fin de l'épisode, mais morphée venait de l'emporter.
Il se leva et pris le risque de réveiller Katsuki pour l'envoyer au lit. Ses plusieurs tentatives se soldait par un échec cuisant, il entreprit alors de le porter lui-même jusqu'à son lit. Quand bien même Katsuki mesurait quelques centimètres de moins que lui, il pesait son poids. C'est, non sans difficultés, qu'il parvint à soulever le blond en passant un bras sous ses genoux et un autre sous ses bras. Katsuki ne faisait rien pour aider Shoto, il se laissait aller de tout son poids, ne lui facilitant pas la tâche. Il était tombé dans un sommeil si profond que rien ne l'en sortirait, ce qui fit silencieusement rire Shoto. La tête du blond reposait doucement sur sa poitrine et se soulevait au rythme de sa respiration. Il le porta tant bien que mal jusqu'à son lit et l'y allongea. Il tira la couette avant de le reprendre dans ses bras et de le redéposer délicatement, cette fois sous la couverture. Il tira la couette sur lui et l'y enroula confortablement.
Il le regarda un instant. C'est précisément ce moment-là, celui où Shoto avait posé les yeux sur lui, qui avait causé sa situation. Il le regarda donc. Non, il l'observait méticuleusement, il le contemplait. Il avait l'air si calme, ses sourcils ne se fronçaient plus, sa bouche était entrouverte, son corps s'était automatiquement recroquevillé comme une feuille au contact du tissus chaud qui l'enveloppait. Il était si détendu que Shoto l'en trouva presque vulnérable. Il ressenti soudainement l'envie de le protéger. Il avait envie de l'enfermer dans une bulle dans laquelle il serait protégé de tout. Il eut aussi l'envie de le prendre dans ses bras et de l'enlacer. Pas de le serrer contre lui parce qu'il pleurait, pour le réconforter. Non, cette fois il voulait l'avoir près de lui sans qu'il y ait une quelconque raison à ce contact, il voulait égoïstement l'étreindre.
Il le contempla encore, agenouillé au bord du lit, le menton posé sur ses bras croisé sur le matelas, le visage à quelques malheureux centimètres de celui du blond. On aurait pu le prendre pour un cinglé à regarder son ami dormir comme ça, il était conscient de ce qu'il était en train de faire. Cependant, il ne pouvait se résoudre à détourner les yeux. C'aurait été pure folie de ne pas l'admirer. Un euphémisme de la beauté, pensa Shoto. Il était fasciné. Shoto le savait que le blond était bel homme, chaque jour passer en sa compagnie, il avait pensé au moins une fois qu'il était beau et charismatique. A ce moment-là, toujours les yeux rivés sur les traits détendus du dormeur, il pensa qu'il respirait la beauté, il inspirait une douceur masculine. Simplement éclairé par la lumière de la lune, il n'avait jamais été aussi magnifique. En dépit du faible éclairage, le blond ne lui était jamais apparut aussi lumineux que ce soir-là. L'incarnation du beau, se dit Shoto.
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Pour la première fois
FanfictionEn couverture, une photo de @aridteal sur Instagram. Chaque chapitre une chanson, chaque chapitre un morceau de l'histoire. "Où es-tu Deku ? Il connaissait la réponse. Il en avait eu la preuve le matin même. Il niait, pour ne pas souffrir plus qu'i...