Cloud Cover ( VF ) TOME 4 THE HEART OF THE STORM

Chapitre 11 partie 2

Steve faisait de son mieux pour ne pas perdre son calme, mais tout ce merdier de ces derniers jours (de ces dernières semaines – non, de ces derniers mois) commençaient vraiment à le rendre dingue. Il ne se sentait toujours pas très bien, un peu nauséeux, courbaturé, et franchement, il avait vraiment besoin de dormir. Malgré le fait d'avoir pris une bonne douche, de s'être rasé et d'avoir revêtu des vêtements propres, il se sentait encore crevé et sale, comme si la saleté de ce qu'il avait pu faire ces derniers mois refusait de le quitter. Il avait mal au dos et au niveau des épaules. Il avait faim; il ne se rappelait pas d'à quand remontait son dernier vrai repas. Et l'état de nervosité de Tony n'arrangeait rien. C'était la goutte qui faisait déborder le vase de sa patience déjà mise à mal. Petit à petit, ce vase commençait vraiment à se remplir.

- Tony, si j'avais su, est-ce que tu ne crois pas que je te l'aurais dis ?

Il n'avait pas tord pour le coup. Mais visiblement, il n'y avait rien qu'il puisse dire pour que Stark lui lâche la grappe.

- Attend deux secondes là, je veux être sûr d'avoir bien compris, siffla l'inventeur entre ses dents. Tu étais dans une réunion de mecs de l'HYDRA, de la Red Room ou j'sais pas quoi là, et tout ce que t'en as retenu, c'est que des bateaux sont en route pour New York ?

Steve serra les dents. Lui et Tony s'entendaient plutôt bien; Stark était probablement le dernier lien entre lui et son passé, enfin pour le moment, Bucky en était également un, mais étant donné les circonstances actuelles, Steve n'avait pas la moindre envie d'y penser maintenant. En tout cas, Tony était un bon ami. Mais cet homme était absolument incapable de se la fermer quand il était contrarié ou en colère (ou tout le temps à vrai dire, seulement, lorsqu'il était de mauvaise humeur, cette aptitude devenait absolument incontrôlable et il était alors capable de sortir absolument tout ce qui lui passait par la tête juste pour blesser quiconque pouvait bien être à l'origine de ce changement d'humeur).

- T'es Captain America, bordel de merde. Quoi ? Quatre péquenauds armés tout d'un coup c'était trop pour toi ?

Sam se raidit à côté de lui. Dans la chaise d'à côté, Natasha fusilla Tony du regard. Quant à Steve, il se força à prendre une grande inspiration pour rester calme.

- Ils étaient plus d'une cinquantaine, dit-il.

Tony haussa un sourcil, il n'y croyait pas une seule seconde. Il était trop intelligent pour accepter cette excuse. Steve avait déjà éliminé à lui seul plus de cinquante ennemis, même armés. D'un autre côté, il était absolument exclu pour Steve d'admettre le fait qu'il avait bien failli avoir une crise de panique en voyant la STRIKE Team, et que la seule chose qu'il était parvenu à faire en voyant cela, c'était de se barrer le plus vite possible.

- Et qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? Que je les tabasse jusqu'à ce qu'ils parlent ?

Il n'allait pas non plus admettre le fait qu'il n'était vraiment pas passé loin de le faire pour de vrai.

- Bah franchement, ça aurait été plutôt utile, oui.

- Pour qu'ils me capturent avant même que je ne puisse rejoindre Nat ? Je crois pas non.

Les yeux de Tony lancèrent des éclaires, mais il n'eut jamais l'occasion d'ouvrir la bouche.

- Donc tout ce que ces hommes ont dit, c'est qu'ils exportaient un poison à New York, récapitula Bruce en essayant de résumer la situation pour éviter cette dispute inutile.

Cette prétendue réunion d'équipe avait été super tendue depuis le début, et elle n'aboutissait à rien. Apparemment, JARVIS avait passé au peigne fin les disques durs que le reste du groupe avait récupérés à Prague, mais mis à part les informations sur le carbonadium (qui concernaient plus sa composition chimique, ses propriétés physiques et les tests, que sa fabrication ou son fonctionnement), ils n'avaient pas trouvé grand-chose sur les plans de l'HYDRA. De plus, tous les efforts de Tony pour trouver un lien entre Lukin, Malik, et ce mystérieux Américain étaient restés vains.