Cloud Cover ( VF ) TOME 4 THE HEART OF THE STORM

Chapitre 7 Partie 1

Le vol pour retourner à New York sembla prendre une éternité. Sam se considérait comme un homme plutôt patient, mais lorsque le jet se posa à LaGuardia, il était agité, nerveux et désespéré d'en finir. Non pas que cela ait été très difficile de voler via la Stark Industries. C'était de loin le plus bel avion qu'il ait jamais pris, avec des sièges en cuir, des tables en acajou poli, un bar plein et son hôtesse personnelle, en somme, cet endroit transpirait la richesse. Mais il n'avait pas pu en profiter, son esprit étant pris dans un tourbillon d'inquiétudes et de craintes. Le pire étant le fait d'avoir laissé Steve en plein territoire ennemi. Lorsqu'ils s'étaient séparés, Steve semblait plus lui-même qu'il ne l'avait jamais été depuis leur départ, mais Sam savait qu'il y avait de sacrés dégâts dans l'esprit du blond. Il savait que Steve n'avait plus les idées en place et ce, depuis un certain temps. Il ne faisait pas trop confiance à Steve pour prendre soin de lui-même. Putain, c'était triste de penser ça. Ne pas faire confiance à Captain America pour prendre soin de lui-même, mais c'était pourtant bien le cas. Et puis il y avait le problème Natasha. Il n'avait pas échappé à son attention qu'avant que les preuves ne s'accumulent contre elle, Steve semblait plus disposé à la condamner qu'il n'était prêt à le faire maintenant... ce qui n'était vraiment pas logique. Quelque chose avait fait changer Steve d'avis et Sam avait peur que ce quelque chose ne soit pas fondé sur la réalité. Si elle était vraiment une traître et que Steve était sur ses traces en pensant, en espérant qu'elle l'aime vraiment... Elle allait vraiment le finir.

Mon Dieu, j'aurai jamais dû partir.

Bordel, mais qu'est-ce qu'il allait dire aux autres ? C'était à Steve de le faire, pas à lui. Steve lui avait pour ainsi dire demandé de rentrer aux États-Unis et de prendre la tête de l'équipe. De les protéger, de les aider... Comment était-il censé faire ça ? Qui était-il pour le faire ? Personne. Il n'était qu'un ex-soldat qui n'aspirait à rien d'autre que de vivre une vie posée et calme loin de tous les cauchemars de la guerre, et qui s'était retrouvé malgré lui mêlé à tout cela. Il n'était même plus Falcon, ses ailes lui avaient été retirées et son costume avait été détruit pendant la bataille du Potomac. Qui était-il pour dire aux Avengers ce qu'ils devaient faire ?

Ce fut donc un sacré soulagement de quitter le luxueux jet privé de Stark, du moins... momentanément. Il plaça son sac à dos sur son épaule et descendit les quelques marches qui le ramenèrent sur le tarmac du hangar privé de Stark. Un homme l'y attendait, il avait un visage rond, des cheveux coupés court et des lunettes de soleil malgré l'heure tardive. Il était assez costaud, un peu rond comme un baril. Il avait l'apparence d'un agent de sécurité.

- Monsieur Wilson ? Le salua-t-il lorsque Sam s'approcha de lui. Il criait pour se faire entendre par-dessus le ronronnement des moteurs du jet. Je suis Happy Hogan, le chef de la sécurité de Monsieur Stark. Il m'a envoyé pour vous ramener à la Tour Stark.

Sam lui serra la main. Il avait déjà entendu parler d'Hogan une ou deux fois, généralement son nom était associé à celui de Pepper Potts, la copine de Tony qui servait de directrice à la compagnie.

- Merci.

- Où est le Captain Rogers ? Lui demanda Happy dont les sourcils se froncèrent sous la confusion.

- Il a décidé de ne pas revenir.

Happy parut surpris, mais heureusement, il ne lui demanda pas pourquoi.

- Ok, montez.

Sam monta dans la voiture. Comme l'avion, cette voiture était ridiculement chère. Une Maserati noire, intérieur cuir avec toutes les options possibles et imaginables. Happy s'assit sur le siège conducteur à côté de lui et une seconde plus tard, le moteur ronronnait et ils fonçaient sur Manhattan. Hogan conduisait plus vite que Sam ne l'aurait crû en le voyant, tel un vrai chauffard, il slalomait entre les voitures. Heureusement, ils avaient passé l'heure de pointe et les tunnels et les rues n'étaient pas aussi bondés qu'ils n'auraient pu l'être. Ils firent le trajet en silence. Happy n'était pas antipathique, mais il semblait sentir que Sam n'avait pas particulièrement envie de parler. Sam était assez fatigué, jet-laggé et il était encore en train de se remettre de l'enfer qu'il avait vécu ces derniers jours (semaines), donc il était relativement soulagé de ce silence. Il regardait les lumières de la ville par la fenêtre, les gens, les taxis, les voitures... tout cela se mélangeait en une image floue. Il poussa un soupir, soulagé d'être de retour aux Etats-Unis.