La santé d'Airi continua de se dégrader. Elle ne pouvait presque plus sortir et passait le plus clair de la journée à dormir. Le peu d'heures qu'elle passait éveillée, elle les passait avec son fils qui grandissait à vue d'oeil.
Airi se réjouissait d'avoir pu assister à la plupart de ses premières fois*. Elle avait pu entendre Haku rire aux bêtises d'Eijirou, le voir tenir sa tête tout seul lorsqu'elle lui donnait à manger, découvrir qu'il avait roulé sur le ventre et commencé à ramper pour attraper une peluche...
Les semaines passaient à une vitesse folle, et Airi sentait qu'elle s'éteignait. Eijirou refusait toujours de retourner travailler à l'agence, prétextant qu'il pouvait tout à fait faire une grande part de ses tâches depuis la maison et que cela ne changeait presque rien pour lui. Cependant, Airi savait pertinemment qu'Eijirou avait peur de la laisser seule avec Haku. Non pas qu'elle ne soit pas capable de s'occuper de son propre fils ! Simplement, Eijirou était lucide sur son état de santé.
Un dimanche de Décembre, alors que Haku approchait les sept mois, le coeur d'Airi s'arrêta de battre. Eijirou s'était rué dans sa chambre le téléphone à l'oreille et l'avait trouvé inerte dans son lit. Alors que Haku hurlait depuis le salon, il avait posé la jeune femme sur le sol et avait commencé le massage cardiaque.
Quelques instants plus tard, les secours étaient arrivés et l'avaient emmené en urgence à l'hôpital où, par chance, son coeur était reparti. Les médecins n'avaient cessé de féliciter le sang froid du jeune héros sans qui la vie d'Airi aurait été assurément perdu.
Cependant, Eijirou était bien incapable d'expliquer ce qui s'était passé ce jour-là. Il avait su, c'est tout. L'instant d'avant, tout allait bien. Il jouait paisiblement avec Haku alors que Airi faisait la sieste. Et puis, la seconde d'après, son sang s'était glacé et il avait senti au plus profond de lui que quelque chose n'allait pas. Que quelque chose n'allait plus.
Airi resta hospitalisée de longues semaines, sous perfusion. Son état était stable mais restait tout de même préoccupant. Après de nombreuses discussions avec la batterie de médecins en charge de son cas ainsi que sa famille, il fut décidé d'aménager l'appartement d'Eijirou afin qu'Airi puisse y vivre de manière médicalisée.
On déplaça donc le lit de Haku dans la chambre d'Eijirou afin qu'il ne soit pas dérangé par les bruits du monitoring surveillant constamment les battements de coeur de la jeune femme lorsqu'elle dormait. Une sonde lui fut également posée afin qu'elle puisse y brancher seule ses perfusions chaque jour.
Et puis la vie reprit doucement son cours... L'hiver passa et laissa place au printemps. Haku était maintenant un petit garçon plein de vie et il commençait déjà à gambader dans l'appartement.
- Haku ! S'exclama Eijirou alors qu'il l'avait perdu de vue pour la énième fois, ce qui fit éclater de rire Airi qui les observait depuis le canapé. Bon sang ! Pesta le héros, épuisé. C'était plus facile quand tu rampais, mon bonhomme... Maintenant, je passe mon temps à te chercher partout !
- Haku, mon coeur, souffla doucement Airi. Où est-ce que tu te caches ?
- Ah ! S'écria le petit diable en se jetant contre les genoux d'Eijirou qui manqua de tomber à la renverse.
- T'étais là, crapule ! Grogna le héros en le jetant dans les airs. Espèce de petit farceur, hein !
Haku éclata de rire alors qu'Eijirou le faisait voler au dessus de sa tête.
- Mon dieu, si seulement j'étais encore en mesure de pleinement me servir de mon alter, se plaignit Airi en grimaçant.
- T'inquiète Airi ! La rassura Eijirou avec son éternel sourire. J'le ferai pas tomber, promis !
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My Hero Academia - Destinés
FanfictionDans un monde où 80% de la population possède un pouvoir nommé alter, Airi Tenshina, jeune adolescente Oméga, tente de réaliser son plus grand rêve, devenir une héroïne. Elle possède un alter d'une puissance rare qui lui permet d'entrer dans le plus...