My Hero Academia - Destinés

Chapitre 12 - Tout ne se passe pas toujours comme prévu

- Alors, fit Katsuki. En général, pour les mangas, j'aime bien le magasin qui se trouve dans la rue du cinéma.

- J'suis encore jamais allée au cinéma ici... Bredouilla la jeune fille.

- Sérieux ?! Bon, on remédiera à ça une autre fois...

Il ne valait mieux pas qu'ils se retrouvent tous les deux dans une salle obscure... Pas tant qu'ils ne seraient pas liés.

- C'est assez simple d'y aller depuis le lycée, reprit-il. C'est à seulement quelques minutes à pied !

Ils marchaient côte à côte, mal à l'aise. Airi était perdue dans ses pensées. Elle se rappelait ce que Momo et Mina avaient dit l'autre jour au sujet des âmes soeurs... Katsuki souffrait quand il était en sa présence. Il devait faire tous les efforts du monde pour ne pas céder à la tentation de la marquer de force. Peut-être n'aurait-elle pas dû l'inviter à venir avec elle...

- Y'a quelque chose qui va pas ? Demanda-t-il, inquiet.

Évidemment, après ce que les autres abrutis avaient dit tout à l'heure... Katsuki se rembrunit.

- Hein ?

- T'as pas l'air dans ton assiette, expliqua-t-il, soudain énervé.

- Oh... Je... Hésita-t-elle. Je me disais qu'au final, c'était peut-être pas une bonne idée de me promener seule avec toi.

Katsuki s'arrêta net, visiblement blessé.

- Je... Je vais rien te faire, murmura-t-il, le visage pâle.

- Oh mon dieu non ! S'écria soudain Airi. C'est pas du tout ce que je voulais dire... Excuse-moi Hanabi*-Kun. Je n'ai pas eu peur un seul instant, je t'assure ! Si j'ai dit ça, c'est parce que je me suis souvenue de ce que les filles ont dit la dernière fois, au self... J'ai pas envie de te causer de souci, ni de douleur ou...

Katsuki était visiblement mal à l'aise. Airi lui prit les mains, elles étaient chaudes et paraissaient gigantesques comparées aux siennes.

- C'est juste que... Chuchota-t-elle, le visage baissé. Je suis une Oméga... J'ai du mal à imaginer ce que tu vis quand tu es auprès de moi. J'ai pas envie de te faire du mal... J'arrive pas à savoir si je peux... Si je peux te toucher... Ou alors... Te prendre la main quand on marche...

- Je vois, fit-il doucement, rassuré. C'est... C'est difficile à expliquer. C'est un peu comme si... Comme si ton plat préféré était là, sous ton nez, et que tu n'avais pas mangé depuis des jours ! Il se remue devant toi et toi, tu ne peux pas le manger !

- Tu comptes me manger ? Demanda-t-elle, mi-amusée mi-effrayée.

- Mais non... Pouffa-t-il. C'est juste un sentiment étrange. D'un côté, je crève d'envie de te toucher, de te serrer contre moi, de t'embrasser... Mais d'un autre côté, je sais que si je fais ça, je risque d'avoir du mal à m'arrêter, et je risque de te mettre en danger.

- Je ne me sens pas en danger, murmura-t-elle en se blottissant contre lui.

Airi pouvait entendre le coeur de Katsuki battre la chamade contre sa joue. Il la serra contre lui, presque un peu trop fort.

- Hanabi-Kun ? Demanda-t-il, joueur.

Airi le repoussa violemment, rouge comme une pivoine.

- Je... Euh... C'est parce que... Bégaya-t-elle. Je n'ai pas envie de t'appeler Katchan... Trop de gens t'appellent comme ça.

Katsuki se retrouva soudain cramoisi. Elle voulait lui trouver un surnom qu'elle seule utiliserait...

- Ça ne te plait pas, Hanabi-Kun ? Bredouilla-t-elle, les yeux toujours rivés à ses chaussures.