Chapitre III

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Shoto : J'arrive tout de suite, fermé toute les fenêtres et surtout n'ouvrez à personne tant que je ne suis pas arrivé.

Katsuki : Oui

Le bicolore raccrocha avant d'enfiler sa veste et de prendre son arme de service à la ceinture. Il conduisit le plus rapidement possible jusqu'à l'adresse du blond, heureusement à cette heure là il y avait peu de gens sur la route. Le gendarme se gara en bas de l'immeuble, regardant les alentours avant de rentrer. Il monta les escaliers quatre à quatre jusqu'au troisième étage. Shoto sonna à la porte de Katsuki qui, après avoir regardé par le judas, lui ouvrit. Le capitaine entra et le jeune blond ferma la porte à clé.

Shoto : Vous vous êtes souvenu de quelques choses ?

Katsuki :Oui suivez-moi.

Le bicolore le suivi jusque dans le salon où il s'installèrent.

Katsuki :Je me suis souvenu que à une époque j'ai un peu mal tourné et je traînait avec leur bande, on volait quelques trucs par ci par là, des choses sans grande valeur. Mais un soir ils sont allés trop loin.

Flashback

Kirishima : Viens par ici sale pédales.

Izuku :On va te faire regretter d'aimer les bites.

Le jeune garçon d'environ une vingtaine d'années les ignora et continua son chemin, seulement Denki et Minoru lui barrèrent le chemin. C'est à ce moment là que les choses dérapèrent: Kirishima commença à frappé l'homme pendant que ses acolytes le tenait. Katsuki lui ne bougeait pas, témoin de cette scène horrible où ses camarades passait à tabas un homme qui ne faisait qu'aimer. Le jeune garçon, qui se faisait frappé, commença à cracher du sang et tomba au sol lorsque ses jambes lâchèrent. Les autres continuaient de lui donner des coups de pieds dans les côtes, faisant craquer ses os à plusieurs reprises.

Katsuki :Les gars ça va trop loin, je crois qu'il a eut son compte.

Denki: Ferme là et viens t'amuser.

Des pas retentirent dans la ruelle sombre.

???:Laissez-le!!

Izuku :On s'arrache!!

La bande de malfrats partie en courant, Katsuki jeta un dernier regard derrière lui et vit une silhouette sombre accroupi près du corps inconscient, il ne put voir que les yeux de l'homme qui leur jetait un regard rempli de haine.

Fin flashback

Katsuki : Quelques jours plus tard j'ai appris que l'homme était décédé. Et je n'ai rien fait pour empêcher ça. À l'époque je n'assumais pas d'être gay et j'avais peur qu'on me fasse la même chose.

Shoto : Vous avez vu à quoi ressemblait l'homme ?

Katsuki :Non. Mais je pense que c'est son petit ami qui est décédé.

Le bicolore hocha la tête.

Shoto :Je vais rester ici cette nuit, demain sera mis en place une surveillance de votre immeuble et de votre lieu de travail.

Katsuki : D'accord, vous voulez boire quelques choses ?

Shoto :Je ne bois pas d'alcool.

Katsuki :Je parlais d'un café ou d'un thé.

Shoto : Oh... Un thé s'il vous plaît alors.

Le blond hocha la tête et s'éclipsa dans la cuisine, laissant notre bicolore seul dans le salon. Le gendarme était en pleine réflexion sur ce que lui avait appris Katsuki. Si l'homme qui était arrivé était bel et bien le petit ami de celui qui avait été agressé, il y a de fortes chances qu'il veuille faire justice lui-même, si seulement il savait le nom de la victime. Katsuki revint avec une tasse de thé, une de café et du sucre.

Shoto : Merci. Vous souvenez-vous quand ça s'est passé ?

Katsuki :J'avais seize ans, donc il y a neuf ans. Je ne me souviens pas de la date précise mais je sais que c'était au mois d'août.

Shoto remarqua l'air triste sur le visage du jeune homme. Il prit une gorgée du liquide chaud avant de le regarder à nouveau.

Shoto : Vous avez dit qu'à une époque vous avez mal tourné, qu'est-ce qui a déclencher ça ?

Le blond baissa la tête avant de répondre.

Katsuki :La mort de mon petit frère, il s'est suicidé un soir de juin. C'est moi qui l'ai trouvé dans la salle de bain avec les veines entaillé.

Le bicolore failli lâché sa tasse.

Shoto :Je... Je suis vraiment désolé, je n'aurai pas dû...

Katsuki :Ne vous en faites pas, le seul à qui j'en veux c'est moi.

Le gendarme le regarda étonné, ne sachant pas pourquoi il s'en voulait. Katsuki remarqua son regard et releva la tête.

Katsuki :Mon petit frère est né dans le mauvais corps, celui d'une femme. On s'en fichait complètement qu'il soit un homme trans, on l'aimait quand même. Alors il s'est coupé les cheveux, cachait sa poitrine, portait les mêmes vêtements que les garçons au collège... Je m'en veux car je n'ai pas remarqué que les gens du collège, élèves comme professeur, lui faisait vivre un enfer et au lieu de venir m'en parler il a préféré partir pour un monde meilleur.

Une larme roula sur la joue de Katsuki.

Shoto : Vous avez peut être fait des erreurs par le passé, mais je suis sûr que aujourd'hui il est fier de son grand frère.

Le bicolore fit un petit sourire encouragent au blond, qui le remercia du regard. Ils finirent leur tasses, que le jeune homme débarrassa.

Shoto :Allez dormir la journée à été dure pour vous.

Katsuki :Et vous ?

Shoto :Ne vous en faites pas, le canapé m'ira très bien. J'ai connu pire.

Le gendarme avait murmuré les derniers mots, si bien que Katsuki ne les entendit pas.

Katsuki :Je vais aller vous chercher une couverture.

L'ancien suspect s'éclipsa avant que le capitaine n'ai pu rétorqué qu'il n'en avait pas besoin. Le blond revint avec un grand plaid et le tendit a Shoto qui le remercia.

Katsuki : Vous savez, si l'homme que j'ai vu est bel et bien le petit ami de celui qui est décédé à cause de la bande.

Le jeune homme releva ses yeux carmin vers ceux vairons.

Katsuki :Il aurait tout à fait le droit de se venger, en particulier de moi qui suis resté là sans rien faire. Je suis complice d'un meurtre que je le veuille ou non, et j'en payerai les conséquences.

Shoto : L'amour n'est pas un permis de tué monsieur Bakugou. Pour ce qui en est du jeune homme qui est mort, vous ne l'avez pas frappé, mais vous ne l'avez pas aidé non plus.

Katsuki :Je sais et je ne me le pardonnerai jamais. Bonne nuit mon capitaine.

Shoto : Bonne nuit monsieur Bakugou.

•••

Je Suis InnocentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant