Chapitre VII

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La soixantenaire devint aussi pâle qu'un linge, des larmes se formèrent au coin de ses yeux.

Mina: Madame vous allez bien ?

La gendarme la rattrapa de justesse tandis que les jambes de madame Takami lâchèrent. Sa patronne arriva rapidement et aida les représentants de l'ordre à l'emmener à l'intérieur. Ochako lui tendit un verre d'eau après l'avoir assise dans la cuisine, puis reparti à ses occupations.

Mina : Vous allez mieux ?

Mme Takami :Oui, merci. Que voulez-vous me dire par rapport à mon fils.

Mina : Nous pensons que les meurtres en série qui on eût lieu ces dernières semaines sont en lien avec sa mort.

La blonde au mèche partiellement blanche plaqua une main sur sa bouche.

Shoto : Nous avons reçu un témoignage qui amènerait à croire que les hommes qui sont morts était les meurtriers de votre fils.

Le gendarme marqua une courte pose, tandis que la femme de ménage se fermait dans son silence.

Mina : Est-ce que votre fils avait un petit ami ?

Elle ne répondit pas.

Shoto : Madame Takami, si vous ne dites rien il risque d'y avoir un autre mort qui, lui, n'a rien fait à votre fils.

Mme Takami : Keigo avait en effet un petit copain, je ne l'ai jamais vu et ne connais pas son vrai nom. Je l'ai aperçu une fois en bas de l'immeuble, il venait chercher mon fils.

Flashback

Mme Takami : Keigo ?

Keigo : Quoi ?

Mme Takami :Je crois que ton copain est là.

Keigo : Oui il m'attend. Je rentrerai vers minuit et demi.

Le jeune homme embrassa le front de sa mère.

Mme Takami : Est-ce que tu me le présenteras un jour, ça fait plus d'un an et demi que vous êtes ensemble et je ne connais même pas son prénom ni son visage.

Keigo :Je vais lui en parler, il est plutôt timide. Et tout le monde l'appel Dabi tu n'as qu'à faire pareil.

Mme Takami : Soyez prudent.

Le blond sorti rejoindre son copain sous l'œil attentif de sa mère qui les observait de la fenêtre. Keigo mis son casque et monta sur la moto derrière celui qu'il avait appelé Dabi.

Fin flashback

Mme Takami : C'était la dernière fois que je l'ai vu.

Une petite larme roula sur sa joue. Elle l'essuya avant de regarder les deux gendarmes.

Mme Takami : Maintenant je voudrais savoir pourquoi ils ont fait ça à mon fils, et pourquoi la personne qui les a vu n'a rien fait?

Shoto : Par ce qu'il aimait un garçon. Et le témoin n'a rien fait car il avait peur des représailles.

D'autres larmes coulèrent sur les joues de la soixantenaire. Elle n'avait jamais rien eu contre l'homosexualité de son fils, car il était son enfant. Elle s'était battue pour qu'il ne manque de rien et l'on lui avait pris. Lorsqu'on lui a apprit que son fils n'avais pas survécu à ses blessures, elle a compris. Elle a compris qu'elle était morte avec lui. Souvent elle se demandais "à quoi bon continué?", et dans ces moments là elle se souvenait de lui et de sa joie de vivre. Elle se rappelait de la dernière fois qu'elle l'avait vu jusqu'à la première où on lui avait posé un petit bébé sur la poitrine. De toute les larmes qu'il lui avait fait verser: de joie, de soulagement, de colère, de tristesse... Aujourd'hui elle ne pouvait plus que pleurer de chagrin, celui d'un parent qui a perdu son enfant.

Je Suis InnocentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant