Chapitre 5: Une soirée merveilleuse

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Narration Hermione:

- Et s'il agissait comme un parfait imbécile? demandais-je à Ginny.
- Impossible, tu le sais bien, répondit-elle en retour.
- Et si c'était moi qui agissait comme une parfaite imbécile? fis-je en me rongeant les sangs.
- Hermione, ce n'est que Drago Malefoy pour l'amour de Merlin!
Ce n'était pas commun d'être aussi nerveuse pour un simple rencard.
Drago Malefoy était mon pire ennemi depuis qu'on était gamin, bon sang. Comment pouvais-je attendre avec une impatience presque intenable notre rendez-vous? Ce n'était pas parce qu'il était soudainement tout gentil et tout doux que j'allais tomber sous son charme!
Enfin... presque.
Non, non! Je ne devais absolument pas penser dans cet état d'esprit. D'accord, il était peut-être très séduisant et attentionné, mais il avait encore beaucoup à se faire pardonner avant que je puisse envisager de l'aider.
C'était exactement pour ça que je me demandais pourquoi je prenais le plus grand soin à m'habiller et me faire belle. J'avais enfilé une robe grise/argentée qui irait parfaitement avec les yeux de Drago et avait relâché mes cheveux bouclés sur mes épaules. Après m'être légèrement parfumée, j'avais conclu que c'était une situation qui ne se produirait pas tous les jours.
Ginny finit par me laisser seule à mes pensées, trop désespérée du comportement que j'abordais pour me convaincre de faire quelque chose de moi-même.
L'heure où Drago allait arriver approchait et j'étais prête. Assise sur mon fauteuil, j'attendais un quelconque signe du blondinet.
Ding dong
Me précipitant presque vers la porte, j'ouvris au jeune Malefoy. Il était vêtu d'un smoking ainsi que d'un pantalon noir, et ces cheveux avaient toujours la disposition si spéciale qui lui était caractéristique. Au diable mes préjugées, il était affreusement sexy.
- Hermione... souffla-t-il, trop ébloui pour dire autre chose.
Je lui souris timidement en rougissant.
- Tu es absolument magnifique, me dit-il.
- Merci, répondis-je en baissant les yeux, tu n'es pas mal non plus.
- Si mademoiselle veut bien se donner la peine, fit-il en me tendant son bras tel un gentleman.
Doucement, je posai ma main sur son bras. Aussitôt, Drago frissonna de la tête aux pieds.
- Est-ce que ça va? m'inquiétais-je.
- Ne t'en fais pas, dit-il avec un sourire d'excuse. Ça arrive souvent quand un veela est avec sa compagne.
Je hochai la tête.
- Nous allons transplaner, m'annonça-t-il. Tu es prête?
- Oui.
Il transplana et on se retrouva devant un restaurant que je n'avais jamais vu. Un valet attendait à l'entrée pour ouvrir la porte et tous les serveurs semblaient en tenue de soirée. La musique qu'on entendait semblait exquise et les clients étaient en tenues chics. Drago m'entraîna vers là-bas.
- Une réservation pour deux au nom de Malefoy, dit-il au réceptionniste.
- Veuillez me suivre.
Il nous amena vers une salle un peu isolée. Nous étions seuls et une table à deux places éclairées par des bougies trônait au milieu de la pièce. L'odeur, l'éclairage et l'ambiance étaient tous merveilleusement romantiques. Drago tira ma chaise et je m'y assis en le remerciant.
- C'est incroyable, dis-je. Quel est ce restaurant? Je ne l'avais jamais vu avant.
- C'est le Petit Plaisir. En fait, moi non plus je ne le connaissais pas jusqu'à récemment. C'est mon père qui m'a montré cet endroit. C'est ici qu'il a demandé ma mère en mariage.
Je rougis légèrement quand je pensais à lui qui éventuellement pourrait me demander en mariage. Hermione! pensais-je. C'est ton pire ennemi!
- Parle-moi de ta vie, dit-il ensuite doucement.
- Ma vie? fis-je avec surprise, avant de revenir un peu penaude. Oh, eh bien... elle n'a rien de très passionnante.
- Je suis sûr du contraire, tout ce qui se rapporte à toi est forcément passionnant, dit Drago en me fixant droit dans les yeux.
Je rougis une nouvelle fois. Merlin, j'allais mourir sous les compliments. Il était tellement attentionné.
- Je travaille à Saint-Mangouste, comme tu le sais, depuis à peu près trois mois maintenant. Je continue aussi de voir Ginny et Harry qui se sont mariés. Côté sentimental, ma vie est platonique.
- Qu'est-il arrivé à Weasley? demanda-t-il avec une certaine jalousie dans la voix.
- Il est parti aux États-Unis pour être avec sa fiancée, lui annonçais-je avec l'ombre d'un sourire sur mon visage.
- Vraiment? fit-il, surpris. Tout le monde pensait que vous finiriez ensemble, ajouta-t-il pour lui-même.
- Absolument pas! m'exclamais-je avec un sourire. Ron a toujours était un de mes meilleurs amis, ça ferait vraiment trop étrange de sortir avec lui.
- Parfait, dit-il en souriant. Je suis content pour lui.
Je souris en remarquant qu'il était sûrement plus heureux que je sois totalement libre que de savoir que Ron avait une belle vie.
- Et toi? demandais-je ensuite. Comment est ta vie?
- J'ai créé ma propre compagnie de potion avec Blaise; M&Z corporation. Je suis le PDG et Blaise est mon adjoint.
- Réellement? interrogeais-je, agréablement surprise. Je ne savais pas.
- J'ai toujours aimé les potions et ce n'est pas seulement parce que Rogue m'avantageait, dit-il avec un sourire en coin.
- Et dans ta vie personnelle? demandais-je avec hésitation.
Je ne pus m'empêcher de ressentir une minuscule bouffée de jalousie pour les femmes qui aurait pu avoir Drago. Je ne savais vraiment pas ce qui m'arrivait. C'était Malefoy, Drago Malefoy, le même garçon arrogant de Poudlard.
- Elle a toujours été vide, jusqu'à tout récemment. Bien sûr, j'ai eu quelques aventures sans importance, mais ce n'était que temporaire.
Un pincement au coeur me saisit, ce qui me découragea encore plus. Que m'arrivait-il?
- Je n'ai jamais eu d'affection pour aucune femme, sauf pour ma mère, avant toi.
Je rougis encore et sentis cette fois une bouffée de chaleur me saisir.
- Ça fait plaisir à attendre, dis-je en baissant les yeux.
- Sinon, qu'aimes-tu faire dans la vie?
- Lire, répondis-je spontanément.
- Je l'aurais parié, dit-il en souriant. Quoi d'autre?
- J'adore aussi mon travail, passer du temps avec mes amis, et...
Je marquai un temps de pause.
- Les dîners comme ceux-ci, avouais-je.
Drago eut l'air heureux de la fin de ma phrase.
- J'en étais sûr, dit-il. Tu étais trop sérieuse pour ne pas être une romantique.
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Je l'aime à mourir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant