Chapitre 4: "" Choisir""

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La nuit suivant les festivités fut très agitée. Alors que tous dormaient dans le dortoir, Pippin avait céder à la tentation que représentait le Palantir. Cette sphère mystérieuse qui avait suivit la chute de Saroumane se révélait être un lien direct avec Sauron, qui avait essayer de soutirer des informations au pauvre hobbit curieux, complètement impuissant. On avait fait chercher Améïss en pleine nuit pour un conseil d'urgence, alors qu'elle dormait paisiblement à l'autre bout du Palais.

Lors de ce conseil, ils constatèrent qu'heureusement, Pippin n'avait rien dévoiler à leur ennemi , et avait même pu entrevoir le futur plan de Sauron: attaquer Minas Tirith, cité appartenant au Gondor.

Théoden refusa de leur apporter de l'aide, et Aragorn, toujours en opposition au roi, se porta volontaire pour prévenir le Gondor de la menace qui planait sur eux.

Finalement ce furent Gandalf et Pippin qui prirent la route de Minas Tirith, séparant pour la première fois deux Hobbits qui avaient toujours tout fait ensemble.

Le lendemain marqua une date importante pour Améïss; son quatre-vingt-cinquième anniversaire.

Fondcombe, soixante-quinze ans plus tôt.

-Aragorn, est-ce que c'est dur ?

-Non Améïss, tout ce que tu dois faire, c'est fermer les yeux et le sommeil te gagnera, après quoi, tu sauras quoi faire.

-Je vais avoir mal ? Dit l'enfant inquiète.

-Pas le moins du monde, ce sera semblable à un rêve, un rêve lucide en quelque sorte.

-Et si le moment venu, je ne sais pas quoi choisir ?

-Oh ma grande, tu as encore bien du temps devant toi. Va, le seigneur Elrond t'attend pour ton entraînement, et il n'aime pas que tu sois en retard, dit-il alors que sa sœur partait en courant.

Edoras, maintenant

-Souviens toi, fermes les yeux, et laisse le sommeil venir, dit doucement Aragorn.

-Je doute que cela soit aussi enfantin que cela, répondit sarcastiquement sa sœur.

L'homme soupira, et regarda sa sœur. Il ne pouvait croire que ce jour était venu, chaque fois qu'il posait ses yeux sur elle, il revoyait l'enfant qu'elle avait été et qu'il avait protégé. Cela faisait maintenant longtemps qu'elle était indépendante de lui, et qu'elle faisait la fierté de ses proches.

-Tu dois te concentrer sur les sons et les odeurs. Je ne reste pas dans la pièce, cela perturberai ton équilibre. Maintenant allonges toi.

II la fit délicatement s'allonger, puis commença à s'éloigner. Améïss hésita, puis lui attrapa le poignet.

-Je t'aime Aragorn, peu importe mon choix...

II lui sourit doucement et lui embrassa le front.

-Je le sais, murmura t-il, Je t'aime Améïss.

Lorsqu'il fut sortit, la jeune femme se concentra pleinement. Au début, il ne se passa rien, mais après quelques minutes, elle fut capable de sentir l'odeur corporelle de son frère, pourtant absent de la pièce, ou bien d'entendre couler l'eau de l'autre côté de la colline. Bientôt, elle s'assoupit.

Elle fut réveillé en sursaut par le contact d'une eau gelée sur sa peau. La jeune femme venait de plonger dans ce qui semblait être une étendue d'eau profonde et sombre. La lumière au dessus d'elle était lointaine, elle se trouvait par conséquent loin de la surface. Elle s'empressa de regagner l'air libre, tandis qu'elle constatait que l'oxygène ne lui manquait nullement. Enfin, sa tête émergea de l'eau et le décor changea subitement.

Autour d'elle tout était fait de blanc, du sol jusqu'au plafond, et la pièce était si vaste qu'elle n'en distinguait aucun mur. Améïss était entièrement sèche, alors même qu'elle se trouvait dans l'eau quelques instants auparavant. Elle commença à progresser droit devant elle, car rien ne lui indiquait où se diriger.

La demi-elfe marcha pendant ce qui lui sembla être plusieurs heures, jusqu'à ce qu'elle aperçoive quelque chose au loin. En s'approchant elle constata qu'il s'agissait d'un homme de très grande taille. Assit sur un trône de pierre noire comme la nuit, il surplombait la jeune femme de quatre mètres au moins et portait des habits de velours gris. Il avait un visage aux traits doux et dégageait une grande aura, de bonté et de puissance à la fois.

Cet homme était un Valar, et elle reconnu en lui Irmo, maîtres des rêves, du désir et de la paix. C'est lui qui avait pour charge de guider la race des demi-elfes dans leur choix, parmi tous les autres Valars.

-Voilà maintenant quatre-vingt cinq ans que mes yeux sont posés sur toi, Améïss fille de l'elfe Ealhstan et de la mortelle Gilraen. Aujourd'hui, il te faut faire un choix.

-Depuis peu, j'ai connaissance de la réponse dont je dois vous faire part, seigneur Irmo, mais avant, j'aimerai vous posez une question, car jamais plus je n'aurai l'occasion d'entrer en contact avec vous.

L'homme la sonda du regard, puis esquissa un sourire sage.

-Je me doutais bien que ta curiosité te suivrait jusqu'ici. Ainsi soit-il, poses ta question, demi-elfe.

-Vous n'êtes pas sans savoir la prophétie dont je fais l'objet. L'homme acquiesça. De quoi dépend la réalisation de la mauvaise partie de celle-ci ?

-Uniquement de tes choix. Beaucoup de personnes te mèneront à t'éloigner où à t'approcher de ton destin, mais il relève de ta volonté de les suivre ou non. Il m'est impossible de t'en dire plus.

-Pourquoi les grandes puissances de ce monde sont-elles si mystérieuses ? remarqua Améïss à voix basse, faisant rire le Valar.

-Bien, à présent, revenons à la raison pour laquelle tu es ici. Que choisis-tu ? La mortalité ou l'immortalité ?


Edorras

-Améïss ! Les feux du Gondor ! Ils sont allumés !

Quel choix à finalement fait Améïss ? Tous le monde se pose la question, mais pour l'heure, le choix du Roi devient la priorité absolue.

Chroniques d'une humaine au sang d'elfe~ Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant