Chroniques d'une humaine au sang d'elfe~ Tome 3

Chapitre 1 "Être Troublé""

Isengard; le territoire de Saroumane. Autrefois lieu de grandes verdures et de paix, ces terres avaient été détruites, brulées et privées d'eau par les Uruk-hai du magicien blanc. Isengard semblait imprenable. Seulement, elle avait été prise. Merry et Pippin avaient vécut quelques jours dans la Forêt de Fangorn, qui se révélait être bel et bien vivante. Les arbres, ou plutôt les Ents, parlaient entre eux. C'était un peuple neutre, qui ne se mêlait pas aux conflits des hommes, des elfes et des nains. Mais lorsque les Hobbits leurs avaient montrer ce que Saroumane avait fait de la végétation sur ses Terres, ils s'étaient révoltés, et les avaient inondé.

C'est ainsi, après les épisodes simultanés de la prise d'Isengard et de la victoire du Rohan au gouffre d'Helm, que la Communauté et la cour du Roi Théoden partirent rejoindre Merry et Pippin. Ces deux derniers les accueillirent bières et pipes à la main.

-Mes Seigneurs, bienvenue en Isengard ! Clama joyeusement Merry.

-Oh jeunes coquins ! Une belle chasse dans laquelle vous nous avez entraînés, et on vous retrouve... à festoyer et... et fumer ! s'indigna Gimli.

-Allons Gimli... fit Améïss amusée.

-Nous sommes assis sur les champs de la victoire, et savourons quelques réconforts bien gagnés. Le porc salé est particulièrement savoureux.

-Le porc salé ?

-Les Hobbits... désespéra Gandalf.

-Nous sommes sous les ordres de Sylvebarbe, qui vient tout juste de reprendre les rênes de l'Isengard.

-Jeune Maître Gandalf. Je suis réjouis de votre venue. Le bois et l'eau, les troncs et la pierre je peux en venir à bout, mais il y a un Magicien à mater ici, enfermé dans sa tour, fit un grand arbre dont un visage semblait plus ou moins taillé dans le bois.

La troupe s'approcha de la grande tour du magicien. Améïss se sentait nauséeuse, cet endroit avait un drôle d'effet sur elle.

-Montrez-vous ! dit Aragorn

-Prudence. Même vaincu Saroumane est dangereux, prévint Gandalf.

-Alors réglons-lui son compte et qu'on en finisse ! s'exclama Gimli.

-Non, il nous le faut vivant. Il faut qu'il parle, rétorqua le magicien.

-Gandalf a raison, tuer Saroumane maintenant est à notre désavantage, dit Améïss, consciente qu'elle aurait peut-être des réponses à ses propres questions.

-Vous avez mené bien des guerres et tué nombre d'hommes, Roi Théoden, dit Saroumane, du haut de sa tour. Et vous avez tout de même fait la paix ensuite. Ne pouvons-nous tenir conseil comme nous l'avons fait jadis, mon vieil ami ? Ne pouvons-nous faire la paix vous et moi ?

Saroumane s'adresserait-il à elle? Elle devait comprendre à tout prix pourquoi elle semblait intéresser le seigneur des ténèbres. Cela lui embrumait l'esprit, si bien qu'elle n'écoutait pas la réponse de Théoden, ni celle de Gandalf.

-Alors vous êtes venus quérir des informations, reprit Sauroumane, en sortant une sphère mystérieuse. J'en ai pour vous. Quelque choses gronde en Terre du Milieu, quelque chose que vous avez omis de voir. Mais le Grand Œil l'a vu, lui ! Même maintenant il met à profit cet avantage, il attaquera très bientôt, vous allez tous mourir. Mais vous le savez, n'est-ce pas Gandalf ? Vous ne pouvez croire que ce rôdeur pourra un jour s'asseoir sur le trône du Gondor ? Cet exilé, sorti de l'ombre ne sera jamais couronné Roi. Gandalf n'hésite pas à sacrifier tout ceux qui lui sont proches, ceux à qui il manifeste de l'amour. Dites-moi, quel mot de réconfort avez-vous susurré au semi-homme avant de l'envoyer à sa perte ? Le chemin sur lequel vous l'avez jeté ne peut le conduire qu'à la mort.
Et sa sœur, sa douce et désirable sœur. Celle que vous chérissez et idolâtrer, sera la première à vous trahir. Mon Maitre à jeter son dévolu sur elle, et il saura l'amener à le rejoindre.

-Jamais je ne les trahirais, jamais mes convictions ne seront celles de Sauron! hurla Améïss.

-Non ! Descendez Saroumane et votre vie sera épargnée !

-Gardez votre pitié et votre clémence, je n'en ai nul besoin, dit il en lança du feux sur Gandalf

-Saroumane ! Votre bâton est brisé ! fit Gandalf alors que le bois volait en mille éclat et que Grima apparaissait derrière lui

Théoden essaya de convaincre Grima de revenir près d'eux, de changer d'avis. Après tout, il était un homme du Rohan avant d'être corrompu par Sauron. Saroumane répondait à sa place, il insultait ouvertement le roi et son Peuple, et traita Grima de chien, lorsqu'enfin il ouvrit la bouche.

-Saroumane vous étiez dans les secrets de l'ennemi, dites-nous ce que vous savez ! dit Gandalf.

-Rappelez vos gardes et je vous dirais où votre destin se décidera. Je refuse d'être prisonnier ici dit Saroumane.

Mais alors qu'il disait cela, Grima, toujours au sol après que le magicien l'y ai jeter, se releva, dague à la main, et le poignarda plusieurs fois. Legolas envoya une flèche dans l'homme pour qu'il lâche le magicien, tandis que ce dernier tombait à la renverse le long de sa tour. Il finit sa course sur un espèce de rouage, surmonté de piques, qui embrocha son corps. Saroumane était vaincu.

-Faites passer le mot à nos alliés et à tous les peuples de la Terre du Milieu qui sont encore libres, l'ennemi avance vers nous. Nous devons savoir où il va frapper, déclara Gandalf.

Améïss remarqua un objet qui était tomber avec le magicien. Cette étrange boule dont semblait émaner une influence similaire à celle de l'unique de Sauron. Elle n'était pas la seule à l'avoir remarquer. Pippin la fixait également avec avidité et la récupéra de l'eau où elle gisait, ce qui alarma Gandalf.

-Peregrin Touque ! Donnez cela, mon garçon. Dépêchez-vous.

Après cet épisode, Legolas vérifia ses blessures, puis le groupe repris la route, de retour au Rohan.

La demi-elfe avait la conscience encore plus troublée qu'auparavant, et alors que les portes d'Edoras s'ouvraientt devant elle, elle doutait plus que jamais d'elle même.