Chapitre ∞ 7

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Cela faisait longtemps que je tournais en rond dans le lit sans retrouver le sommeil. Ça s'explique par un rêve assez perturbant. Pourquoi ? Tout simplement parce que San y apparaissait, encore une fois. Je ne me rappelle plus exactement ce qu'il s'est passé, mais je me souviens avoir eu une conversation profonde et intéressante avec lui. Et puis que je partais sans que je ne finisse de raconter mon histoire. Mais San avait retenu mon bras et ne le lâchait pas tant que je n'avais fini ce que je disais.

Faire un rêve avec San me chamboulait et pour reprendre mes esprits, j'entrepris de prendre l'air frais sur la terrasse et m'assois près de la piscine tout en réfléchissant à ma vie. Soudainement, j'entends un bruit. C'est un cambrioleur ? Sous la peur, je décide de me cacher dans la piscine. Je prends une bouffée d'air et mets ma tête sous l'eau. Pendant combien de temps je vais rester en apnée ? Mais quelle idée j'ai eue ! 

L'eau s'est illuminée d'un coup, signe que la personne avait allumé la lumière de la terrasse. Puis j'entends faiblement une voix demandant s'il y avait quelqu'un. Cette voix. Je pourrais la reconnaître parmi tant d'autres. Je sors alors la tête de l'eau et reprenant bruyamment mon souffle, ce qui a fait sursauter San.

— Qu'est-ce que tu fais là ?, s'inquiète-t-il.

 J'ai entendu un bruit et je pensais que c'était un voleur. Du coup, sous la précipitation, voilà...

 Et pourquoi tu es réveillée à cette heure-ci ?, me demande-t-il en ricanant.

J'apprécie qu'il ne se soit pas moqué de moi, ou même critiqué. San se rapproche de la piscine et s'assoit sur le rebord. Il met à moitié ses jambes dans l'eau en se plaignant de sa froideur. L'effet de l'adrénaline sur mon corps était tellement grand que je ne l'avais même pas remarqué. Il est resté là, à me regarder. Tandis que je mets à moitié ma tête dans l'eau car je venais de me rappeler du fait que j'avais fait un rêve avec lui et je me sentais très gêner.

— Et toi ? Pourquoi tu es réveillé ?

Je décide de sortir de la piscine. J'essaye donc et San m'aide, mais on perd tous les deux l'équilibre et nous tombons dans la piscine. En ressortant la tête de l'eau, on se retrouve assez proches l'un de l'autre. À cet instant, je n'avais qu'une envie : l'embrasser. Mais je suis encore censé être en couple et notre relation, entre San et moi, doit sûrement n'être qu'amical. Je me sens mal de vouloir faire ça. Je baisse alors la tête et commence à repartir vers le rebord de la piscine.

San n'était pas de cet avis. Il me prit par le bras et me plaqua contre lui, contre son torse nu dur et chaud que j'ai pu observer tout l'après-midi. Il releva ma tête avec sa main libre puis la posa sur ma joue tout en me regardant intensément avec des yeux brillants. Il commença à faire des mouvements circulaires avec son pouce et je voyais ses pupilles se dilater, sa bouche s'entrouvrir. Je pouvais ressentir du bout de ses doigts les pulsions de son cœur, à moins que ce soit le mien. Son regard virevoltait entre mes yeux et ma bouche. Ce que je ressentais n'était alors pas à sens unique.

Il hésita énormément, je décide de m'approcher de son visage. Je n'étais qu'à quelques millimètres de ses lèvres. San n'attendu pas une seconde de plus pour poser sauvagement ses lèvres sur les miennes. Une chaleur prit possession de mon corps. Je sentais des papillons dans le ventre, mon cœur battre si fort qu'il pourrait sortir de ma cage thoracique, mes joues prendre feu ; c'est la première fois que je ressens ça et c'est très agréable. 

Les lèvres de San étaient si douces. Il accentua le baiser en entrant sa langue dans ma bouche. Je me colle davantage à son corps, dépose mes mains sur son torse puis l'une d'elle se glisse jusqu'à sa nuque et enfin s'enfouit dans ses cheveux. San, lui, emprisonne fermement mes hanches à l'aide de ses mains. Notre baiser langoureux et passionné a dû se stopper par manque de souffle. On respirait bruyamment tous les deux, son front collé contre le mien, tout en souriant tous les deux. Je pris San dans mes bras puis commence à regarder les étoiles dans le ciel, une étoile filante passa à cet instant : je souhaitais que ce moment ne finisse jamais, que l'on stoppe le temps.

— Le ciel est vraiment beau ce soir..., chuchotais-je.

Je sentis San relever la tête puis il relâche mon étreinte pour être face à lui. Il met une mèche de mes cheveux derrière mon oreille et me fixe. Il met ses mains sur mes joues puis m'embrasse doucement. Je sentais mes joues et mes oreilles chauffer.

— J'en vois une d'autant plus magnifique, libère-t-il sans arrêter de me regarder droit dans les yeux.

Je rougis davantage suite à sa phrase. Nous sommes sortis de la piscine. San est parti silencieusement des serviettes pour nous sécher. Nous avons passé tout le reste de la soirée ensemble, à parler, à se faire des papouilles, et tout ce qui s'en suit. Nous étions installés confortablement sur le canapé du salon jusqu'au lever du soleil. Nous avons pris notre petit-déjeuner ensemble et attendu que les autres se lèvent.

— Aujourd'hui, avec les gars, on avait prévu de s'entraîner, m'annonce San.

— Je pensais que vous faisiez du freestyle.

— On en fait aussi mais on doit créer une vraie chorégraphie pour participer à notre concours de danse, intervient Yunho avec une voix endormie qui passait derrière nous pour se diriger vers la cuisine et prendre son petit-déjeuner.

— C'est pour ça que vous êtes tous venus ici du coup. Vous êtes vraiment passionnés.

— Oui. On s'est connus au lycée en Corée du Sud. On est devenus de plus en plus proche lorsqu'on a créé notre groupe de danse, KQ Fellaz. La danse était un hobby que l'on avait tous.

— Du coup, demain on va devoir filmer notre chorégraphie et leur envoyer la vidéo. Ensuite, on devra attendre de voir si on rentre dans la compétition ou non, continue Yunho.

— Ça te dit de venir nous voir nous entraîner ?

— Pourquoi pas. J'ai l'immense honneur de voir en avant-première votre performance, je ne vais pas refuser.

Lorsque tout le monde s'est levé, nous sommes partis dans leurs salles d'entraînement. Les garçons étaient épuisés mais continuaient sans relâche, leur transpiration avait embué les miroirs de la salle. Jess, Maria et moi étions essentiellement présentes pour, certes les regarder, mais aussi, leur donner à boire et leur donner des serviettes pour éponger leurs sueurs.

Ils avaient réalisé deux chorégraphies différentes. La première était pour participer au concours et la deuxième était un bonus, afin que les juges puissent qualifier leurs compétences et ainsi les classer. L'une comme l'autre, l'originalité des chorégraphies sont déjà élevées et sont d'un très bon niveau. J'ai d'ailleurs promis à San d'assister à leur concours. J'ai hâte de voir jusqu'où ils vont aller.

DESTINY || San ATEEZ || nearlyritaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant