Chapitre ∞ 16

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La ville de Paris est belle, notamment grâce à toutes les lumières autour. Ça doit bien être la première fois que je viens ici la nuit, et j'ai la chance de partager ça avec San. Toujours main dans la main, on se balade près des musées, des monuments français. Je crois que je n'ai jamais autant marché de ma vie, et mes jambes commencent à me faire mal. Mais je préfère ne rien dire et profiter du moment comme je peux.

Nous nous sommes posés quelques minutes plus tard sur un banc près de la Seine. Ça fait ressurgir en moi des souvenirs, comme le jour de notre rencontre et ce petit papier qui s'envole et qui se dépose sur la rivière. Je tourne ma tête vers lui et le regarde attentivement. Celui-ci avait les yeux fermés et semblait être apaisé, détendu.

- Avoir un copain beau, marrant et attentionné, c'est rare de nos jours. J'ai de la chance, dis-je en continuant de le regarder et en attirant son attention.

- Avoir une copine jolie, géniale, douce, attachante et encore pleins d'autres qualités, c'est rare de nos jours. J'ai de la chance.

Je ne m'attendais pas à cette repartie. Je me suis mise à rougir. San me prend dans ses bras tout en riant. Qu'il fasse nuit ou non, il savait que j'étais gênée et que j'étais en train de rougir. Il relâche son étreinte, fouille dans la poche de son long manteau puis me tend un cadenas.

- Ce n'est pas ce que je crois... Tu veux vraiment le faire ?

- Paris est une ville romantique, du coup j'ai acheté un cadenas et j'y ai fait graver nos initiales, me répond San gêné tout en me mettant en état de choc. J'ai pensé que l'on pouvait mettre nous aussi un cadenas sur le pont des Arts.

Je ne savais même pas quoi dire. J'étais tellement heureuse qu'il ait pensé à faire tout ça, il était tellement mignon. Je ne pouvais pas refuser. On se dirige alors sur le pont et nous essayons tant bien que mal que trouver une place. Malheureusement, le grillage était rempli et aucune place n'était disponible. Je vois San faire une moue triste, il était tellement enthousiaste à son idée. Je prends le cadenas des mains de San et prends mon porte-clé dans mon sac.

- En attendant de pouvoir le faire, je le garde précieusement près de moi.

San retrouve peu à peu son sourire. Il me prend à nouveau dans ses bras, insère son visage dans mon cou et y laisse quelques baisers me faisant frissonner. Et le froid glacial n'aidait pas à cette situation.

- J'ai froid...

San ne réagit pas et reste dans la même position.

- Tu sais que lorsqu'une fille à froid, tu devrais enlever ta veste ou un truc du genre pour moi, essayais-je de lui faire comprendre.

Il relève la tête vers moi, un grand sourire aux lèvres. Un sourire malicieux. Il retire ses bras qui jusqu'à présent entouraient mon corps, et commence à soulever son t-shirt. Prenant conscience de ce qu'il commençait à faire, je me suis mise à rougir pour une énième fois et me cache le visage à l'aide de mes mains.

- Mais qu'est-ce que tu fais ?

- Bah tu m'as dit de me déshabiller...

- Non mais-... Je parlais de ta veste, dis-je en bégayant.

San s'amusait de la situation et ne se gêne pas pour rire. Je déplace légèrement les mains de mon visage et vois qu'il n'avait pas bougé d'un pouce. On pouvait voir ses abdos bien tracés. Je commençais à avoir un coup de chaud d'un coup.

- Wow..., lâchais-je.

- Je suppose que tu n'as plus très froid, du coup ?, me taquine-t-il.

- Ne te moque pas. Et si une autre fille t'avait vu ?

- Je me serais caché derrière toi. Il n'y a que toi qui a le droit de voir ça.

Je m'impressionne moi-même à pouvoir endurer les deux personnalités que représente San. Il ne sait même pas quel effet il me fait. J'aimerais tellement passer à l'étape supérieure mais il est beaucoup trop tôt. Certes, je lui accorde actuellement toute ma confiance mais j'ai peur. Je n'ai jamais eu ce genre de relation, mais je sais que San sera le bon.

Il commençait à se faire tard et San voulait me ramener chez moi. Seulement, une folle idée me prend et rentrer chez moi était vraiment la dernière chose que je voulais faire. Je me mets face à San sous son regard intrigué.

- Je n'ai pas envie de rentrer chez moi. J'ai envie de rester avec toi un maximum de temps, passer la nuit avec toi, discuter avec toi...

San ne lâcha pas une seule fois mon regard tandis que le mien était fuyant, ne pouvant pas soutenir le sien. Il entoure son bras autour de mes épaules et me guide jusqu'à la salle d'entraînement de tout à l'heure.

- C'est le seul endroit que je connaisse pour qu'on soit tranquille, m'explique-t-il.

- Ça me convient parfaitement.

On s'installe tous les deux dans un coin. San pose sa tête sur mes cuisses et j'en profite pour passer ma main dans ses cheveux dans un silence apaisant. On discutait calmement de temps en temps mais la fatigue était très présente. San me prenait de plus en plus de temps avant de me répondre et sa voix était parfois presque inaudible. Quelques minutes plus tard, il était en train de dormir profondément. Sa petite bouille est beaucoup trop mignonne, il ressemble à un ange.

Je prends sa veste et la pose sur son corps recroquevillé. Les jours qu'il a passés ont été éprouvants et le concours approche à grand pas. Je passe un peu de temps sur mon téléphone à parler avec les filles et à regarder des publications sur les réseaux sociaux jusqu'à que je tombe moi-même dans les bras de Morphée, le cadenas dans la main.

DESTINY || San ATEEZ || nearlyritaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant