Le tunnel du temps

Chap2

Harry atterrit violemment sur un sol tapis de feuille, l'estomac secoué il se releva et vomis tout ce qu'il avait avalé au petit déjeuner dans la grande salle le matin même.

Il s'essuya la bouche puis promena son regard autour de lui. Il n'était définitivement plus a Poudlard mais alors, où se trouvait il ?

Il était indeignablement dans une forêt, une clairière plutôt, composée de grands arbres parmi lesquels le brun identifia des Hêtres et quelques sapins. Le sol était tapissé de feuille et l'air sentait l'humus. Une rivière large et claire coulait au loin et le bruit de l'eau assemblé à celui des oiseaux formait une douce mélodie.

L'air était bon et humide et en levant les yeux Harry vit un ciel bleu percé de quelques nuages et d'un soleil au trois quarts de sa course, il en déduisit qu'il devait être aux alentours de quatre heure de l'après midi, et aux teintes orangées des feuilles, il ne pouvait être qu'en automne.

Déductions aussi insolites que préoccupantes étant donné que lorsqu'il avait quitté Poudlard, il était neuf heure du matin, Potion étant son premier cours , et qu'ils étaient a mi-décembre, la neige recouvrant déjà l'intégralité du parc et la cîme des arbres de la forêt interdite.

Plusieurs déductions lui vinrent alors : soit il s'était évanoui une durée si longue que la neige avait fondu, soit il avait été projeté si loin que les saisons étaient décalées, soit il avait voyagé dans le temps et se trouvait a poudlard des années en avant, lorsque celui ci n'étaient même pas encore construit.

Ces hypothèses semblaient toutes plus abracadabrantes les unes que les autres mais dans tous les cas, une chose était sure, cela avait un rapport avec le cours de potion et l'explosion du chaudron qui répandit sur lui la mixture ratée que Neville et lui avaient confectionné.

Perdu dans ses pensées, il fit un bond de surprise lorsqu'un hérissement de cheval et des cris le sortirent de sa léthargie.

Il se retourna d'un coup, cherchant l'origine du bruit, et vit des cavaliers se précipiter vers lui a toute allure. Sans réfléchir, il laissa donc ses jambes le porter pour éviter le choc imminent avec les nouveaux arrivants, et se précipita en courant vers la rivière. Trop tard, un cavalier le vit et cria quelque chose à son compagnon qui l'attrapa par la cape et le hissa sur son cheval avant de sauter par dessus la rivière et de continuer sa course, s'enfonçant de plus en plus profondément dans la forêt.

Ballotté par le cheval et inhabitué à ce genre de moyen de transport, Harry ne pouvait s'empêcher de laisser échapper une grimace de douleur à chaque fois que les sabots du cheval frappaient le sol, emmetant une onde de choc que le griffondor sentait remonter jusque dans sa colonne vertébrale et donnant à son cerveau la désagréable impression d'être martelé à coup de maillet.

Ainsi lorsque les chevaux stoppèrent leur course devant un campement de huttes a l'aspect fragile et bancal, Harry poussa un soupir de bien être. Bien être de courte durée car quelque secondes plus tard seulement, Harry sentit un poids lourd s'écraser sur sa tête avant de s'évanouir, une fois de plus , et de tomber mollement dans les feuilles mortes.