Le tunnel du temps

Chap17

 Les quatre amis se dirigèrent vers le château d'un pas aussi assuré que possible malgré les lourdes tenues qu'ils avaient a porter et la peur qui ralentissait leurs mouvement.

Gêné par le corps du vieillard, moins leste que le sien, Harry peinait à avancer droit. Il essayait de se remémorer les quelques leçons de bonne conduite à table que lui avait inculpé Drago avant de le présenter à sa mère, mais à la vision de la grande porte en bois massif dont ils s'approchait, qui signifiait entrer dans le domaine de l'ennemi et dans l'antre du dragon, le brun sentait ses idées s'embrouiller et son cœur s'emballer.

Aucun des quatre amis ne pris conscience du temps qui les séparait de la porte tant ils étaient perdus dans leurs pensées. Ainsi, ils furent presque surpris lorsque le garde les arrêta pour leur demander l'invitation du roi. Ils fouillèrent à tâtons dans les poches de leurs manteaux en fourrure et chacun finit par sortir un parchemin jauni, marqué d'un sceau brisé où on pouvait deviner un dragon piétinant un homme au visage déformé par la peur.

Les gardes jetèrent un coup d'œil désintéressé aux papiers que leur présentèrent les nobles au visage exagérément hautain qui se pressaient à entrer. Ils avaient l'habitude qu'on les méprise et ne trouvèrent même pas suspect la précipitation qui semblait animer ces étranges personnages, sûrement bien impatients à l'idée de rencontrer le tyran qui les dirigeait.

"ouf première étape passée, t'as le véritasérum 'mionne, chuchota Harry une fois qu'ils s'étaient assez loin pour être sûr que les gardes n'entendent pas

- oui, oui, il est là. On essaie de se placer le plus près possible du roi pour que ce soit plus simple.

- Ok, mais fermez là, demanda aimablement Drago, on arrive je crois."

En effet, ils venaient d'entrer dans un grand salon avec des dorures excessives au bas des piliers et autour des grandes fenêtres couvertes de velours violet. Le plafond était orné d'une fresque représentant des anges au visage extasié regardant une déesse nue au corps pâle, couverte seulement d'une longue chevelure brune. La peinture était interrompue en de nombreux points pour laisser pendre des lustres qui envoyaient une lumière chaude dans la pièce et de nombreux chandeliers disposés autour de la salle envoyaient sur les murs des ombres mouvantes.

Dans ce salon à l'atmosphère lourde et suffocante, de nombreux nobles attendaient déjà apportant encore de la température à la pièce déjà surchauffée par un grand feu qui brûlait dans une cheminée en marbre. Les convives surexcité se pavanaient dans des tenues faites exclusivement de velours, de fourrure et de bordures, les hommes arborant des moustaches soigneusement coiffées et les femmes des bijoux si chers qu'un d'entre eux aurait certainement pu acheter assez de maison pour accueillir tous les Défenseurs.

Un valet se précipita a leur rencontre et s'inclina, un bras derrière le dos. Étrange contraste avec les autres humains de cette salle que la redingote simple de ce serviteur et le visage dénudé de maquillage, au regard neutre et non emplis de jalousie et d'orgueil des convives.

Il leur demanda avec une amabilité et un respect feint qui devait il annoncer. Les quatre amis jetèrent un coup d'œil rapide à l'invitation qu'ils avaient dérobé avant de donner d'une voix peu assurée le nom de leurs homologues stupéfixiés.

" Monseigneur de Vivesaiges, Madame Clarisse de Rivièrelente, Monseigneur de Mariotte et Monsieur de Carensac, annonça le valet d'une voix forte. Puis-je vous débarrasser de vos effets ? Demanda t'il ensuite aux quatre amis statufiés.

- S'il vous plaît", réagit en premier Drago pour qui ces grandes recepions n'étaient pas toute nouvelles, avec son père qui rassemblait régulièrement dans son salon les plus fidèles mangemort et le seigneur des ténèbres en question. Mais cela faisait si longtemps et ces souvenirs déplaisant ressurgissant en masse, il n'eut aucun mal a retrouver l'air froid amer et distant qui l'animait autrefois, avant que Ron et Harry n'entrent dans sa vie.

Les autres calquèrent le comportement du blond et une fois débarrassés de leurs affairent suivirent celui ci dans la marée humaine des nobles bruyant et gesticulants.

Cet endroit ne plaisait définitivement pas à Harry, tous ces nobles orgueilleux qui se moquaient du peuple qu'ils persécutaient. Il fut vite intégré dans une discussion qu'il n'arrivait pas à tenir. Et heureusement que Drago était là pour la mener à sa place, se moquant de tout avec un humour noir qui faisait émettre aux nobles un rire gras et lourd qui se calmait difficilement.

Hermione et Thomas s'en sortaient également très bien, ne parlant que lorsque la parole leur était adressé, évitant ainsi les erreurs stupides qui auraient pu leur coûter la vie ou du moins leur couverture d'espion.

Soudain, la rumeur des discussions cessa, et les regards se tournèrent vers la grande porte opposée à celle d'où les nobles étaient entrés. En effet, un domestique était arrivé et attendit le pseudo silence avant d'annoncer

" Monseigneur Canhorn, son Conseiller Monsieur Canhorn, sa fille: la douce Margot et son invité d'honneur, Monsieur Weasley."

Les quatre amis tiltèrent au nom et redoublèrent en attention, ne pouvant croire à une telle coïncidence. Ils étaient certes en Angleterre mais la probabilité pour qu'un ancêtre de Ron soit un proche du seigneur qui les martyrisait était bien trop faible pour qu'ils n'approfondissent pas.

La porte s'ouvrit et Canhorn entra en premier en saluant la foule d'un air niais dans un geste mou de la main qui rappela étrangement à Harry la reine d'Angleterre. A l'image de celle ci, il portait une couronne en or massif et une lourde cape de velours aubergine bordée de fourrure d'hermine. Il avait en dessous un costume richement brodé et son visage bouffi était poudré de blanc.

Sramdom et sa fille apparurent à leur tour, Margot arborant un diadème richement travaillé et une robe blanche et simple, tenue à la taille par un cordon en cuir. Ses longs cheveux blancs étaient noués en une tresse complexe et un air enfantin ravi était collé sur son beau visage.

Le conseiller quand a lui avait le même costume qu'à la bataille, seulement au lieu de la grande cape qu'il y portait, il avait un veston brodée d'or et tenait d'une main assurée sa canne au pommeau tête de lapin effrayante.

Puis la porte s'ouvrit une dernière fois et les garçons sentirent leur cœur se serrer. Ce monsieur weasley n'était pas un ancêtre de leur amant, mais bien celui-ci,bien vivant. Ron, en chair en os et en pleine forme balaya sur l'assemblé un regard timide avant de se ranger aux cotés de la fille du roi qui lui sourit bêtement.