- gribouillis sur une page blanche. || recueil d'OS ||

꒰꒰ Party 𝗲𝗻𝗱. 🥂 HxH ˊˎ -

La fête battait son plein, les enceintes vrombissaient au rythme de la musique qu'elles diffusaient. Les invités dansaient sur la piste enflammée, comme si leur vie en dépendait. Des robes volaient, des vestes se défaisaient, des chaussures se retiraient, la chaleur était insoutenable dans ce petit appartement de banlieue.

Pourtant, parmi tout ce raffut, une jeune fille avait réussit à atteindre le balcon pour souffler un coup. L'alcool dans son sang lui faisait tourner la tête, tellement bien qu'elle n'aperçut pas dans l'immédiat les gens qui se roulaient des pelles dans un coin, filles comme garçons, séparément comme entre eux. Elle soupira et s'adossa au balcon, un verre en plastique rouge dans les main, contenant sûrement un alcool fort. Ce genre de soirée était quelque chose qu'elle appréciait, certes, mais le risque que quelqu'un glisse quelque chose dans son verre discrètement était bien trop grand, il y avait trop de monde, il faisait chaud et elle n'arrivait jamais à boire assez pour oublier ces détails.

"Je peux ?"

Une voix masculine s'adressa à elle, dans son dos. Sans se retourner, elle hocha la tête, et l'homme s'adossa sur le balcon à ses côtés. Les cheveux noirs de jais de la jeune fille étaient lâchés, comme à son habitude, une robe bien trop grande couvrant son corps d'adolescente. L'homme à ses côtés avait un teint blanc, du maquillage étrange sur le visage mais peu perceptible dans l'obscurité de la nuit. Il devait bien être une heure du matin lorsque l'homme clown commença la discussion avec cette fillette que nous pouvons appeler Alluka, mais bientôt Nanika, puisque vous connaissez le processus : Demander 3 vœux à une personne au hasard, sans prévenir, tel était le pouvoir de son propre double.

Et sur ce coup là, Nanika n'aurait jamais dû se manifester.

"Dis Hisoka, donne moi à boire !"

"Tout de suite, ma grande."

Ledit Hisoka s'était déplacé dans l'appartement afin de remplir le verre de sa petit protégée, se faisant claquer les fesses au passage par un grand garçon aux cheveux de jais. C'était de famille il me semble, les cheveux obscures.
Bref, après cette excursion, il revint aux côtés de sa nouvelle amie, lui confiant le verre tant convoité. Le visage peu expressif de Nanika avait presque sourit, buvant un peu de cet alcool lui brûlant la gorge, avant de formuler un autre souhait.

"Hisoka, je veux à manger !"

Toujours aussi serviable, le clown se retira afin d'aller chercher ce que sa protégée demandait, charmant au passage une jolie dame aux cheveux roses et embrassant le même garçon que tout à l'heure. La musique était tellement forte que le système auditif de chacun manquait d'exploser à chaque seconde, mais ce n'était rien, puisque personne ne pouvait mettre fin à cette fête.

Hisoka récupéra à grignoter dans la cuisine bondée puis repartit, il n'était pas très amateur du voyeurisme, si vous voyez ce que je veux dire.

Des cris pouvaient se faire entendre dans toute la baraque, sûrement une fille qui a trop bu au point de hurler sur tous les toits qu'elle aimait particulièrement bien les nanas.

Le clown passa la porte fenêtre et atteint une nouvelle fois le balcon. Il donna son dû à Nanika qui s'empressa de manger, avant de regarder droit dans les yeux son compagnon de la soirée et de formuler son dernier souhait :

"Hisoka, je veux que tu m'apportes la tête de quelqu'un, n'importe qui."

Un sourire se dessina sur le principal concerné : ça allait être du gâteau.

Il acquiesça  avant de reprendre sa route pour la troisième fois vers la foule dansante. L'ambiance était haute, forte, ingérable même. Le DJ se donnait à fond, voulant à tout prix que tout le monde oublie ses problèmes ce soir là. Ou peut-être couvrait-il les arrières de Hisoka, ce soir là ?

Le jeune pédophile se dirigea vers une chambre, n'importe laquelle, peut-être une qui était déjà occupée par deux jeunes gens, qui sait ?
Il avançait vers un lit, vide, et attrapa ce qu'il était venu chercher. Il arracha la tête de son dû et, satisfait, sortit de cette pièce puant la gerbe et la semence.

Je n'ai pas besoin de le répéter à nouveau, il passa difficilement entre les gens qui se collaient, se frottaient, riaient et draguaient au milieu de la piste. Il croisa même la fille de toute à l'heure, la voyant embrasser une autre. N'étaient-ce pas mignon ?

La porte fenêtre une fois passée à nouveau, il apporta à Nanika ce qu'elle avait souhaité : une tête. Mais pas n'importe laquelle... Une tête d'ourson en peluche. Elle avait dit n'importe qui, non ? Alors ça marchait.

"Merci !"

Nanika était satisfaite, câlinant son nouvel ami doucement. Puis elle se dressa vers Hisoka, et formula sa phrase, qui signifiait le début de la fin.

"Que souhaites-tu, Hisoka ?"

Ayant attendu ce moment toute la soirée, le clown se lécha les lèvres d'avance, et ria un peu aussi, mais bon, c'est rien c'est Hisoka.

Les gens continuaient de danser, de baiser, de s'embrasser, de se draguer, ne se doutant de rien, et puis de toute façon, rien n'allait se passer, hein ?

Ce n'était pas comme si une jeune famille traînait des pieds, marchant lentement vers la foule, son verre à la main. Ce n'était pas comme si elle avait attrapé une bouteille sur le comptoir, ne prenant même pas la peine de l'ouvrir. Ce n'était pas comme si elle se dirigeait vers un homme au hasard, un sourire inexpressif sur le visage.

Ce n'était pas comme si Nanika venait d'écraser la bouteille sur son crâne.

Ce n'était pas comme si il saignait.

Ce n'était pas comme si les morceaux de verres lui coupaient la peau, rentrant dans son organisme et provoquaient une hémorragie.

Ce n'était pas comme si il était en train de crever.

Mais personne n'avait rien vu, personne n'avait rien entendu. Ou alors tout le monde l'a vu, tout le monde avait entendu, mais personne ne pouvait bouger autrement que sur le rythme.

Car leurs pieds ne bougeaient que sur la musique, leur attention n'étaient portée que sur leur partenaire, la voix de leur raison était éteinte et la logique envolée.

C'était comme s'ils étaient ensorcelés.

Et puis, de toute façon...

Personne ne pouvait mettre fin à ce party end, si ?