🌫Chapitre 15 🌫

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À Camelot, Merlin marchait dans les couloirs du palais en compagnie d'Arthur.
Le roi commençait à se sentir mal ces derniers temps : il avait des vertiges de temps en temps et ses yeux recouvraient leur teinte noire sans le consentement du roux.
Les deux souverains ne pouvaient s'empêcher d'exprimer de l'inquiétude quant à ces symptômes car cela ne signifiait qu'une chose :
Arthur commençait à perdre le contrôle de ses pouvoirs.
Il fallait savoir que le chaos était, à l'origine, et avant tout d'être un pouvoir, une entité.
Elle pouvait opérer de sa propre volonté, elle qui avait créé le monde, les humains, les géants, l'arbre sacré, le roi démon et la déité suprême.
Sans épée, le chaos était quasiment incontrôlable pour Arthur.
Il pouvait certes utiliser ce pouvoir par le biais de son imagination, mais il avait seulement la capacité de créer des univers ou des créatures qu'il ne savait pas maîtriser.
L'épée lui permettait d'utiliser le chaos pour attaquer et se défendre.
Et maintenant qu'il ne l'avait plus, son pouvoir commençait à faire des siennes.

-« Sais-tu où en est la mission des 4 cavaliers ? » questionna le roux.

-« J'ai reçu un message du corbeau que je leur avait confié. Apparemment les choses se compliquent. Nous sommes face à un adversaire rusé. Ils doivent à présent non seulement protéger et ramener l'épée sacrée mais aussi assurer la sécurité du clan des démons. » rétorqua Merlin.

-« De quoi tu parles ? » demanda Arthur, surpris, en stoppant le pas.

-« Eh bien Zeldris m'a rapporté que Meliodas lui avait communiqué par télépathie que Tristan et Gareth ont libérés l'entièreté du clan des démons du sceau du cercueil des ténèbres éternels »

-« Vraiment ? Mais pourquoi ? » questionna le détenteur légitime de l'épée sacré, perdu.

-« Il semblerait que notre adversaire soit le clan des déesses cette fois-ci. Ils ont certainement volé l'épée pour annihiler définitivement le clan des démons. » informa la mage.

-« Je vois ... Dans ce cas, je pense qu'il faudra nous préparer davantage à cohabiter avec le clan des démons. Il sera bon d'organiser une réunion pour en parler avec les grands souverains de Britannia afin de discuter de la question. » affirma Arthur.

-« Oui. »

-« Et Caelia ? » s'inquiéta le roux.

-« Caelia s'est rendue à Édimbourg pour éclaircir certaines choses. Elle est sur la route du retour vers Camelot en compagnie de Nanashi et doit me faire un compte rendu » répondit Merlin.

-« Bien... » dit le roi de Camelot.

Ils continuèrent quelques pas et Arthur commença à voir trouble.
Ses jambes le lâchèrent et il s'effondra au sol.

-« Arthur ! » s'écria Merlin en se précipitant à sa hauteur afin de relever sa tête.

Il était inconscient. La mage toucha son front : il était bouillant et il commençait à transpirer à grosses goutes.
La mage appela des gardes à l'aide :

-« Gardes ! Venez m'aider ! »

Ils accoururent et aidèrent la mage à redresser le roi.

-« Amenez-le dans sa chambre ... le roi a besoin de repos ... » ordonna Merlin, inquiète.

-« Bien dame Merlin »

Les gardes s'exécutèrent.
Ils portèrent le roi jusqu'à son lit.
La mage regarda dehors, d'un air inquiet : les nuages étaient devenus gris dans le ciel et s'enroulaient sur eux mêmes.
Les oiseaux eux aussi volaient d'une façon étrange : tous en cercle, comme un présage.
Merlin ne savait que trop bien ce que cela signifiait : l'équilibre allait bientôt être rompu.
Si l'épée n'était pas rapportée au plus vite, des calamités allaient s'abattre sur Britannia, si ce n'est pire.

-« Maman... » appela une petite voix derrière la mage.

Merlin se retourna et vit son jeune fils, Mordred, se frotter les yeux.
L'enfant était encore petit et venait de se réveiller de sa sieste.

-« Que fais-tu ici mon ange ? »

-« Pourquoi père est tombé soudainement ? » questionna l'enfant.

La fille bénie de la déité suprême et du roi des démons se figea.
Son fils avait assisté à toute la scène.
Elle fit mine de rien en se rapprochant de son fils, en arborant un sourire et s'accroupit à sa hauteur.

-« Ce n'est rien Mordred. Ton père est quelque peu fatigué en ce moment. Il essaie de créer un royaume où tout le monde vivrait en paix tu comprends ? C'est un lourd travail et il a peu de repos. »

-« Tu veux dire que papa s'est endormi debout ? » demanda naïvement le petit garçon.

-« Oui. Aller, viens maintenant, je vais te montrer quelques sortilèges amusants que tu pourrais reproduire » dit la mère en prenant son fils dans ses bras.

Elle le porta jusqu'à son laboratoire tandis que l'orage commençait à gronder violemment dehors.

Épilogue 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant