Épilogue 2

🌙Chapitre 20 🌙

Dans les cieux, sur la route pour Camelot, les visages des missionnés étaient défigurés par l'horreur à la vue des bains de sang à la surface.
Des créatures toutes plus effrayantes les unes que les autres, semblables à des lamentations, semaient le chaos.
Le sol était jonché de cadavres humains.
À 35 km de Camelot, ils aperçurent les Seven Deadly Sins se battre du mieux qu'ils pouvaient, accompagnés de Mael, Zeldris, Elizabeth, Gelda et Merlin, qui avait téléporté le peuple de Camelot à Liones.
Ces guerriers étaient épaulés par les milliers de démons libérés par Tristan et Gareth plus tôt.
Aucun des Seven Deadly Sins n'était au courant du plan de Merlin en ce qui concernait Tristan, Gareth, Lancelot et Perceval.
Ils ne savaient pas que leurs progénitures allaient devoir affronter le plus terrible des adversaires : le chaos lui même.
Les missionnés se dépêchèrent d'atteindre les remparts de Camelot afin de mettre fin à ce cauchemar.
Ils se posèrent à terre devant les remparts et remarquèrent que le temps à Camelot était bien différent que partout ailleurs à Britannia :
les cieux arboraient la couleur rouge sang.
L'orage grondait, le tonnerre s'abattant violemment sur le sol, provoquant de violents incendies.
Ils pénétrèrent dans la capitale : il pleuvait.
Mais il ne pleuvait pas n'importe quelle substance : c'était du sang.

-« Hey Gareth ! Tu vas pouvoir faire un festin ! » se moqua Lancelot en ricanant.

Tristan pouffa de rire à cette blague tandis que Gareth affichait une mine outrée.

Ils avancèrent avec prudence jusqu'aux portes du palais, les lames dégainées.
Sur leurs gardes, ils ouvrirent les portes principales du palais et se faufilèrent dans les couloirs.
Étrangement, aucune créature ne semait le chaos au sein de la capitale de Camelot.
Seul le temps, le climat était dangereux pour tout être humain quel qu'il soit.
Après avoir traverser mainte couloirs et escaliers, ils arrivèrent devant la salle du trône.
De cette salle, émanait une aura menaçante : sa source était le roi de toute évidence.
Les murs étaient craquelés autour de la grande porte sur le point de céder.

-« Dites, comment faire pour vaincre le chaos ? Ça me semble impossible, puisqu'il s'agit du créateur de toute chose, y compris celui de la déité suprême, du roi démon et de l'arbre sacré ... » questionna Lancelot, tremblant, terrifié par l'aura au même titre que ses compagnons.

-« Je ne sais pas vraiment moi même... on ne peut que théoriser et émettre des hypothèses... » répondit Gareth, qui commençait à avoir les dents qui claquaient.

-« Comment on est censé avoir le temps de théoriser hein ? Notre adversaire est déjà en train de provoquer l'apocalypse ... Jusqu'ici j'étais confiante mais cette force malsaine qui se dégage de cette pièce... elle est terrifiante...» s'exclama Perceval qui avait la chair de poule.

-« C'est vrai que ce n'ai pas rassurant ... mais écoutez... je détiens peut être la solution : mon père m'a raconté que pour transmettre et sceller le pouvoir du chaos dans le corps du roi, il a fallu planter l'épée sacrée dans le cœur de ce dernier... peut être faut-il recommencer cette action? » proposa Tristan, qui avait des sueurs froides.

-« Et si c'était pas ça? Et si au lieu d'avoir l'effet escompté, cela tuait le roi ? Cette erreur nous condamnerait tous ! Le chaos serait libre de tout faire disparaître d'un claquement de doigt s'il le voulait . La seule chose qui le retient, c'est le corps vivant du roi, qui le maintient scellé... » intervint Perceval.

-« Si vous avez une autre idée je suis tout ouïe... mais pour l'heure, nous n'avons pas le temps de réfléchir... le château de Camelot va bientôt tomber en ruines et nos parents ainsi que tous les habitants de Britannia ne seront plus que poussière si on n'agit pas à temps ... » rétorqua l'argenté.

Tout le monde se fixa et acquiesça : il fallait suivre ce plan, il s'agissait de la seule solution.
Soudain, les craquements de la porte se faisaient de plus en plus entendre.
Tout le monde se mit à couvert.
La grande porte finit par céder violemment.
Les missionnés se relevèrent.
Ils passèrent par l'immense trou laissé par la destruction de la porte et entrèrent dans la pièce où se trouvait le roi.
Il était assis sur son trône, des flux de magie du chaos des plus puissants émanants de lui.
Ces flux étaient constitués des ténèbres les plus sombres et de la lumière la plus claire.
Ses globes oculaires étaient noirs et ses pupilles blanches.
Il n'avait aucune expression faciale.
Son regard, en revanche, était froid.
Le roi n'était plus lui même.
Le combat allait être corsé.