Three-Point Shot To Your Heart

🏀 Chapitre 6 🏈

Chapitre 6 -

PDV d'Evan Jitters

Je déteste venir dans ce manoir. Et encore plus quand j'y suis contraint.

Je laisse les clés au voiturier et je me dirige vers la porte d'entrée.

Je rentre sans même sonner et comme un automatisme je me dirige vers le salon.

Toujours à la même place. On dirait une mise en scène.

Mon père contre la cheminée avec sa clope dans la bouche et ma mère assise sur le divan, parfaitement droite, sirotant son éternel gin.

- Je suis là.

- Ma mère pivote sa tête vers moi et me souris avec élégance – Evan, mon chéri, te voilà, ton père et moi t'attendions avec impatience. Je t'en prie, viens nous rejoindre, nous prenons l'apéritif.

Je vous présente mes richissimes parents: Richard & Diane Jitters.

Je m'avance vers le second divan qui est en face de celui de ma mère et je les regarde.

Mes parents font parti du stéréotype le plus flagrant des personnes trop riches : Ma mère qui juge de haut tout ce qui n'est pas assez « riche » pour elle et mon père est le genre d'homme qui fume sa clope ou son cigare et parle seulement pour émettre des jugements de vieux riche coincé avec une femme et qui aime surtout son patrimoine foncier et immobilier.

Moi, j'ai été tout le contraire d'eux. Enfin plus maintenant. Moi, je suis tombe dans l'autre stéréotype des gens riches : Plein aux as, qui fait les fêtes les plus grandes de tout Los Angeles et aime se vanter de ce qu'il gagne et des meufs qu'il attire. Puis quand on est dans le cliché, autant y aller franco : Vu que je suis un fêtard, j'ai eu droit a toutes les reproches que ma mère a pu sortir dans sa putain de vie et n'en parlons pas de mon père.

La servante me serre un verre de whisky et je la remercie d'un simple geste de la tête.

- Dites-moi pourquoi je suis là ? Qu'on en finisse rapidement...

La relation avec mes parents n'est pas au beau fixe depuis que j'ai 15 ans.

Et là, elle est en lambeaux depuis qu'ils on eu info de mes conneries de l'an passée.

- Ton père et moi avons fait une affaire excellente aujourd'hui. Richard ? – commence ma mère

- Oui, c'est exact. Mais ce n'est pas ça que nous voulons te dire. – Il se mets dos à la cheminée et reprends -- Nous avons eu écho du recrutement d'Olivia Hayer dans le staff des Comets...-- il allait reprendre mais je le coupe sans attendre

- Si vous êtes venus pour me parler de ça, je vais m'en aller directement...-- je commence à m'en aller mais mon père reprends –

- Pose ton cul sur ce divan, Evan. Dois-je te rappeler que c'est de ta faute que nous en sommes là.

Qu'est-ce qu'il magouille ces deux-la ? Je serre les dents en entendant la remarque cinglante de mon père et je m'assois sans piper un mot. Je ne sais pas ce qu'il va me dire mais je sais d'avance que je ne vais pas aimer...

- Vous allez perdre ce match.

- Attends quoi ? – Non ! De quoi tu parles, Richard ?

Depuis bien longtemps maintenant que je ne l'appelle plus « papa » et je me délecte de sa réaction à chaque fois. Je le vois se crisper et il reprends, en ignorant mon insolence. Touché.

- Evan...-- soupire mon père --  Le match amical entre les joueurs de San Francisco s'annonce mauvais pour vous et c'est couru d'avance que vous allez perdre ! – se moque ma génitrice – Que Ralph amène tous les meilleurs coach du pays, vous serez toujours des parias pour la NBA...comment crois-tu que vous soyez encore qualifiée comme équipe professionnelle ?