Must to be you.

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟒 : 𝐂'𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐫 𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 𝐪𝐮𝐞 𝐣𝐞 𝐭𝐞 𝐥𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐫.

             Après tant d'émotions en si peu de temps, les deux garçons essayèrent de s'en remettre, se lançant quelques plaisanteries à la figure pour passer toutes ces larmes. Gon salua ensuite correctement la jeune Aruka qui lui avait fait cadeau de cette belle réunion. Son frère fut outré d'avoir été tenu ainsi à l'écart mais il fit semblant de lui en vouloir. Lui-même ne se serait jamais permis de lui demander de revoir son meilleur ami, sa fierté légendaire le lui interdisait. Les trois camarades se dirigèrent alors vers une des auberges les plus proches afin de se conter leur histoire et de manger un morceau. Tant de larmes creusent l'estomac après tout !

C'est donc autour d'une belle assiette de fruits de mer, spécialité de l'établissement, que le groupe s'installe et presque instinctivement, le fils de la lune reprend sa place depuis toujours, aux côtés de son ami. Lorsque Aruka le lui fait gentiment remarquer, le voilà à essayer de se dédouaner, prétextant que ces vielles habitudes avaient la vie dure. Mais ses joues rosées, en disaient bien plus que ce qu'il ne voulait laisser paraître. Gon essaya de défendre son pauvre confrère en lui tapant sur l'épaule avant de détourner la conversation vers leur énorme commande fraîchement servie. Les voilà donc à raconter leur tour du monde respectif. Les Zoldik furent surpris de la révélation de leur invité sur ce soi-disant « Nouveau Monde », où leur propre existence se résumait à un grain de sable. Le brun essaya alors de leur montrer ses carnets de voyage où des milliers d'informations avaient été recensées depuis neuf ans. Bien que Gon soit un piètre dessinateur, les informations recueillies palliaient cette lacune.

-Ton père ne t'as même pas donné un petit indice pour commencer ? s'étonna alors son ami après avoir avaler une gambas tout rond.

-Pas directement, lui explique l'héritier Freecss. Tu sais qu'il n'aime pas me rendre la vie facile. Mais indirectement j'ai pu lors de mon voyage, découvrir les différents sites qu'il a entreprit de restaurer et croyez le ou non, il a laissé beaucoup de pistes derrière lui. J'imagine que c'est son « cadeau d'excuse » pour ne pas vouloir prendre son rôle de père.

Tous se regardèrent avec un sourire embarrassé. Il est vrai que lors de leur rencontre au sommet de l'arbre monde, Ging avait mit les choses au clair : il n'abandonnera pas ses rêves sous prétexte d'avoir un enfant à charge. Toute la vie lui tendait les bras et la paternité le ralentirait malgré les immenses progrès de son fils. Ce n'était pas suffisant. Malgré tout, pour éviter un moment gênant, le brun enchaîna la conversation sur ses deux compagnons, questionnant leur prochaine étape de voyage. Kirua arrêta son geste, ne sachant soudainement quoi répondre. A vrai dire, il n'y avait pas réellement pensé, préférant vivre au jour le jour, dans l'intérêt de sa jeune sœur. Mais à la surprise de tous, c'est elle qui prit la parole.

-Je vais rentrer à la maison. Annonça-t-elle avant de croquer dans une pince de crabe.

Le pauvre enfant de la lune faillit tomber de la banquette où il était assis. Avait-il bien entendu ? Ses yeux foudroyèrent la jeune femme qui balaya cette colère d'un revers de main, souriante.

-Oui vous m'avez très bien entendu. Je rentre à la demeure Zoldik.

-Enfin Aruka ! On s'est justement enfuis de cet enfer pendant presque dix ans ! lui cria le pauvre Kirua qui ne comprenait pas sa jeune sœur pour la première fois. Je te rappelle qu'ils veulent tous ta peau là-bas. Jamais je ne te laisserai y retourner, espèce d'in...

C'est la main de Gon qui stoppa l'argenté en plein milieu de sa phrase. Le regard soudain dur et résolu de la plus jeune ne lui avait pas échappé et silencieusement, il demanda à son ami de laisser finir sa cadette. L'aura de la jeune prodige avait changé, plus sombre, plus brûlante, comme son regard déterminé.

-C'est bien pour cette raison que je rentre. J'ai décidé de prendre la succession de la famille avec Nanika.

Cette fois-ci ce sont ces deux compagnons qui déglutirent en même temps face à une si grave nouvelle. Comment une jeune femme si pure, si fragile, pouvait-elle avoir de si sombres projets d'avenir ? Personne ne la prendrait au sérieux là-bas. Mais avant que son frère n'intervienne, elle continua avec résolution.