𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟏: 𝐉𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐫𝐚𝐢𝐬 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐭𝐞 𝐩𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞.

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           Tant d'émotions les traversèrent tandis que leurs souffles purent reprendre enfin un rythme correct. Après tant d'effort et de sentiments, le pauvre argenté devait ordonner à ses jambes de tenir encore un peu pour ne pas se dérober sous son poids. Heureusement pour lui, c'est son camarade qui vient à son secours, se penchant pour l'attraper délicatement telle une princesse et le rentrer dans la chambre.  Immédiatement, les joues du pauvre assassin se tintèrent  d'un pourpre sombre. Depuis quand le fils de la baleine ne permettait-il tant de familiarités ? Il n'était pas une femme faible pourtant !

Mais la chaleur des bras du plus grand, calmèrent la sauvagerie de ce jeune Kirua qui, sans le vouloir, se love dans cette étreinte protectrice en laissant ses lèvres parcourir le cou du guerrier. Les muscles de celui-ci se tendent soudainement, ce qui n'échappe à l'argenté, comme si son contact l'avait effrayé. Gon évite alors son regard, se dirigeant vers la salle d'eau avant de faire couler un bon bain chaud pour détendre son ami. Celui-ci l'observe alors sans comprendre, le déposer dans cette grande vasque espérant que ce malaise se dissiperait lorsqu'il le rejoindrait à son tour. Mais c'est à son grand désespoir qu'il ne le fit pas, au contraire, il ne contente de lui frotter affectueusement la tête avec son stupide sourire paternel en lui disant :

-Je te laisse un peu d'intimité pour faire ta toilette. Je ne serai pas loin, tu as de quoi te changer ici n'hésite pas.

Puis, il se retira de la pièce sous le regard effaré de l'héritier Zoldik qui sentit le monde s'effondrer autour de lui. Certes, faire un scandale pour un si petit détail semblait ridicule, mais la distance que le guerrier venait soudainement de mettre entre eux après un moment aussi intime, eut l'effet d'un coup de poignard dans le cœur du fils de la lune. Pourquoi se montrer ainsi après avoir enfin réussit à communiquer leurs sentiments réciproques l'un envers l'autre. Gon avait-il... honte ?

La pensée que le brun pouvait éprouver un quelconque regret sur ce qu'il venait de se passer, noua immédiatement l'estomac délicat de l'assassin. Mais la douleur fit place très vite à de la colère, si c'était pour l'abandonner ainsi comme si de rien était, Gon aurait pu s'abstenir de chambouler une nouvelle fois le cœur sensible du Zoldik avec ces belles paroles. Comme pour se débarrasser de tout souvenir de cet instant qui semblait être une erreur, l'assassin prit l'éponge de la baignoire et frictionna sa peau énergiquement en grommelant. Au diable cet idiot et ses yeux d'or.

Ce que ne pouvait pas voir Kirua de l'autre côté de la porte de sa salle d'eau, c'est le pauvre Gon qui s'appuie lourdement dessus, le souffle court à nouveau, comme s'il était pris d'une soudaine fièvre. Devant ses yeux, les images du fils de la lune se succèdent comme un film pour le rendre fou. Sa peau nacrée marquée de ses morsures, ses mains accrochant désespérément son yukata, ses yeux larmoyant dans lequel il pouvait y apercevoir son propre reflet, ses lèvres humides... Et son nom murmuré ainsi comme une prière. Dans sa main, son intimité retrouve une érection palpitante, comme une nouvelle pulsion animale. Voilà pourquoi le brun ne se trouvait pas dans le bain, s'il était resté plus longtemps devant cet homme qui lui fait perdre tout moyen, Gon aurait sûrement franchi une dernière limite impardonnable, sans son consentement surement. Contractant sa mâchoire sous la douleur de son membre raide, il se dépêche de trouver une autre salle de bain, afin de ne pas arracher cette maudite porte à mains nues et de commettre l'irréparable. Kirua lui avait déjà donné bien assez et plus jamais il ne le blesserait.

Une ou deux heures plus tard, l'argenté finit par se décider à sortir du bain, yukata en place et serviette sur les épaules, l'eau chaude l'ayant aidé à y voir plus clair après cet instant de faiblesse. Il retrouve au milieu de la chambre, un Gon souriant ayant aménager son futon pour deux, impatient de pouvoir dormir avec lui. Mais ce ne fut pas le cas de l'héritier assassin qui détourne son regard avec colère, jetant sa serviette par terre avant de se diriger vers la sortie.

Must to be you.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant