Une destinée douce amère

Chapitre 9

Liam ne savait pas comment apaiser la tension. Zayn prit la parole. Il sut à ce moment-là que les hostilités venaient à peine commencer.

- même si vous n'êtes qu'un abruti de l'avoir quitté, je vous en suis reconnaissant, car ainsi j'ai pu rencontrer un jeune homme merveilleux. D'ailleurs je me demande comment vous avez pu tromper un tel homme. Il n'y a pas plus attentionné, gentil, tendre et affectueux comme petit ami.
- j'ai fais une erreur.
- trop tard pour s'en rendre compte.
- peut-être pas.
- qu'insinuez-vous ?
- je n'insinue rien, je le dis. J'ai peut-être encore mes chances avec lui.
- dois-je vous rappeler que vous êtes fiancés et qu'il a déjà quelqu'un, moi.
- vous jouez le petit ami possessif, mais vous ne savez rien sur Liam.
- oh, vraiment ?
- oui, vraiment. Vous l'amenez ici et le laissez de côté alors qu'il n'est pas à son aise.
- juste avec cela, vous dîtes que je ne le connais pas ? C'est ridicule.
- vous savez donc qu'il ne boit d'alcool à cause de sa santé.

Il sentit la prise de Zayn se faire plus forte. Il prit donc la parole pour défendre son faux petit-ami.

- Louis. Tu sais que je n'aime pas en parler. Tu ne l'as su que le soir où nous avons fêté nos un an.
- désolé trésor.
- vous pourriez arrêter de donner un surnom affectueux à mon petit ami.
- j'ai aimé passionnément votre petit-ami pendant presque quatre années.
- la passion s'évapore avec le temps. La preuve en est qu'il est votre ex et non votre actuel.

Il but son jus de pomme, sa gorge s'étant asséchée sous la tension.

- nous allons vous laisser, nous avons des personnes à saluer.
- vous avez peur de le laisser avec moi ?
- je n'ai peur de rien, et surtout pas de vous Louis.

Zayn lui prit sa main libre et l'amena à sa suite.

Assez loin des oreilles et de la vue de Louis, il lui demande de le lâcher mais le brun lui tint fermement, presque douloureusement sa main.

- Zayn.
- je ne te lâche pas.
- mais....
- tais-toi et souris.

Il voulut le rembarrer, mais au regard noir qu'il lui lança, il se tut.

¤¤¤

Deux heures plus tard, ils quittèrent la soirée. Mais alors qu'ils attendaient la voiture Louis vint les voir.

- vous partez déjà ?
- vous êtes observateur.
- bonne nuit trésor, fais attention sur la route.

Il ne put faire un geste que son ex l'embrassa sur la joue droite et que son faux petit-ami le repoussa violemment.

- ne vous approchez plus de mon petit ami. Liam est à moi et à moi seul.

La voiture arriva. Il prit ses clés, monta dans sa voiture et démarra.

Le trajet se fit en silence.

En arrivant devant l'immeuble du brun, ce dernier lui demanda de monter. Vu la tension qui irradiait de tout son être, il accepta.

Pas un mot de fut prononcé avant d'être entré dans l'appartement.

- tu l'aimes toujours ?
- ça ne te regarde pas.
- c'est lui qui t'a acheté ce costume ?
- oui pourquoi ?

Il regarda avec effarement son patron. Ce dernier venait de couper avec des ciseaux, la poche sur le haut de sa veste.

- non mais ça ne va pas ?! De quel droit tu détruis mon costume ?!
- pourquoi tu l'as mis alors que c'est lui qui te l'a acheté ?
- car c'est le seul que j'ai ! Et tu n'as pas répondu à ma question !

Il gémit quand son dos et son crâne tapèrent contre le mur auquel Zayn venait de la plaquer.

- je te l'ai déjà dit, je suis jaloux et possessif. Et pendant cinq mois, tu es à moi.
- je n'ai rien fais qui...
- je t'ai vu flirter avec lui.
- je n'ai pas...
- ne me mens pas.

Il ferma les yeux et frissonna quand le brun frappa le mur près de sa joue gauche. En sentant la respiration du brun contre son cou, il ouvrit les yeux.

- Zayn.
- va-t-en.
- mais...
- dégages !

Il ne se le fit pas dire deux fois et partit en vitesse.

En entrant chez lui, il fut soulagé que sa sœur dorme déjà, il n'avait pas envie de lui relater sa soirée.

Il alla dans la salle de bain et se mit en tenue pour la nuit. Il alla ensuite dans sa cuisine prendre une bouteille d'eau puis il se rendit dans sa chambre où il se glissa avec plaisir dans les draps.

Malgré les évènements de la soirée, il s'endormit assez rapidement.

¤¤¤

Le lendemain matin, il préparait le petit déjeuner quand sa sœur se leva.

- bonjour petit frère.
- bonjour. Bien dormi.
- plus que bien. J'ai fait un rêve formidable. Il y avait ce mec super sexy et...
- pitié Ruth, je ne veux rien savoir sur ce que tu fais dans tes rêves cochons.
- rho Liamounet, je suis quand même ta sœur.
- justement !
- et sinon, ta soirée avec ton sexy petit-ami ?
- je n'étais pas à mon aise, trop de luxe.
- que dis-tu d'une soirée pizza ce soir ? Avec ta sœur adorée ?
- je suis pour.

Il l'embrassa sur le front avant de lui servir une tasse de café.

- mais je pense que l'on va plutôt faire un marathon télé, regarde le temps.
- génial, pour une fois que je viens à Londres, il déluge.
- tu as pu profiter du beau temps hier et avant-hier.
- oui, mais c'est aujourd'hui ton jour de repos, j'aurai aimé faire les boutiques avec toi.
- ce qui compte, c'est que l'on passe du temps ensemble, non ?
- oui.
- alors tout va bien.

Sa sœur l'embrassa sur sa joue gauche.

- tu as raison.

Ils passèrent donc la journée à regarder la télé. Cela faisait un moment qu'il n'avait pas passé un moment aussi agréable, à rire pour un rien, à être heureux tout simplement. Il prit sa sœur dans ses bras et l'embrassa tendrement sur le front à cette constatation. Grâce à elle, il s'était débarrassé du poids qu'il portait sur ses épaules en jouant la comédie avec Zayn et de la tension qu'il avait encore dans ses nerfs à cause de la soirée d'y hier.

- je t'aime Ruth.
- je t'aime aussi petit frère.