Chapitre 17

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Après un rapide passage chez lui, Liam partit à la salle de sport. Il avait besoin de se défouler, d'évacuer ce sentiment amer, sa colère.

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Cela faisait deux heures qu'il était là. Alors qu'il tapait sur le punching-ball depuis plus d'une demi-heure, une main se posa sur son épaule droite le faisant sursauter. Il se retourna pour tomber sur un adorable sourire avec des fossettes et un regard émeraude.

- Harry ?
- bonsoir Liam.
- qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas être avec Nick ?
- il est partit voir un de ses frères. Alors je suis venu décompresser.
- tu es autant frustré de son absence. Répondit-il en souriant.

Il vit son ami rougir comprenant le double sens de sa réponse.

- Liam !

Il rit devant la moue que lui faisait à présent son bouclé.

- mais dis-moi, toi que fais-tu là ? Tu ne devrais pas être avec le patron ?
- je l'étais.

Ce poids sur son cœur étant toujours présent, il avait besoin de se confier.

- ça te dit d'aller manger un morceau chez moi? Je dois te parler.

Le bouclé hocha positivement la tête. Peu importe sa transpiration, il remit son tee-shirt puis sa veste, tout comme Harry, puis ils quittèrent la salle.

¤¤

En arrivant chez lui, Harry alla directement vers le panneau aimanté.

- c'est ta princesse qui t'a fait ces dessins.
- oui. Ils sont magnifiques n'est-ce pas ? Répondit-il en souriant fièrement.
- très. Ces photos ont été prise quand ?

A côté des dessins, il avait épinglé des photos prises par polaroid.

- dimanche. Mes parents sont venus et ils ont rencontrés la famille à Zayn.
- vous êtes beaux tout les deux.

Sur l'une des photos, Zayn était dans ses bras et lui caressait le visage.

- ce n'est qu'une illusion.
- pardon ?
- ne m'en veux pas Harry. Je tiens réellement à toi. Tu es comme un frère pour moi, tu es mon meilleur ami. Saches juste que je suis désolé de ne rien t'avoir dit avant, je ne pouvais pas. Mais je n'en peux plus.
- Liam ?
- asseyons-nous. Ne me déteste pas après.

Avant que son ami ne le coupe, il lui raconta tout. Louis, son amour pour lui et leur rupture. Sa rencontre et le contrat avec Zayn. Ses réels sentiments pour la famille de ce dernier. Puis l'affront de cette après midi.

- je n'y crois pas. Non mais quels cons !
- je suis désolé.
- pas toi Liam, ni moi. Mais le boss et ton ex. Je ne t'en veux pas. Tu avais tes raisons et puis grâce à toi je sors avec Nick. Puis comment veux-tu que je t'en veuille quand tu fais ce regard ? Et puis tu l'as dit toi-même, nous sommes meilleurs amis, des frères.
- tu es trop gentil Hazza. Merci.

Ce dernier le prit dans ses bras.

- merci à toi de m'avoir tout dit. Tu es vraiment trop adorable et gentil. Je n'aurais pas accepté de faire le gâteau de fiançailles de mon ex, ou du moins sans le rendre immonde, ou faire un affront à la cérémonie. Toi, tu leur as fait, il était délicieux et tu as renoncé à cet homme alors que tu l'aimes encore.
- je...
- puis avec le patron, je pense qu'il y a plus que ce contrat. Tu sais, un jour j'ai entendu une conversation entre les deux chefs, ils connaissent le patron depuis longtemps, le chef de cuisine disait qu'il n'avait jamais vu le patron ainsi, même avec son ex, Niam, Nian, enfin un nom comme ça.
- ce n'était peut-être pas un compliment.
- il a dit qu'il ne l'avait jamais vu aussi épanouie, surtout depuis l'accident de sa sœur.
- Safaa. Alors c'est un accident.
- Liam, le patron tient à toi, réellement. Je ne sais pas dans quelle mesure, mais en tout cas plus qu'une signature sur un contrat.
- merci.

Il l'embrassa sur sa joue gauche, son ami fit de même.


- ça te dit des pizzas ? proposa-t-il en se détachant de son ami.
- oui avec plaisir, j'ai une de ces faims.
- tu peux aussi prendre une douche si tu veux.
- insinue-tu que je pu ?
- tout autant que moi.

Ils se sourirent.

- première porte à ta gauche dans le couloir, les serviettes sont dans le placard.

Au moment de commander, il appela Harry et lui demanda à quoi il voulait sa pizza. Il prit note puis appela la pizzeria du coin.

Quand ils furent tous les deux propres, leur repas arriva. Tout en mangeant, ils regardèrent la télé.

Ils avaient passé une agréable soirée à rire, à se taquiner, à parler des nouveaux desserts pour le lendemain. Au vu l'heure tardive, il proposa à son ami de dormir chez lui.

¤¤¤

Le lendemain, il prêta des habits à son ami et après un petit déjeuner ils partirent ensemble au travail.

Ils arrivèrent en même temps que Nick, le petit ami d'Harry. Liam les laissa un peu seul et entra le premier au vestiaire.

Malgré qu'il se soit enfin confié, l'amertume qu'il avait ressentie la veille, était revenue, en sachant qu'il allait revoir Zayn. La seule chose qui pouvait le détendre en ce moment, c'était de faire des chocolats. Et vu son humeur, ce seraient des chocolats amer. Il prépara donc les fourrages à l'orange, au pamplemousse, au citron et à la menthe.

Après les avoir mis au frais, il commença la préparation des nouveaux desserts.

- comme ça ? Demanda Harry.
- plus détendu ton poignet.

Il se mit derrière lui et prit sa main droite dans la sienne.

- voilà, comme ça. Pourquoi es-tu aussi tendu ?
- Nick va devoir faire pour la première fois, un repas seul.
- tu es nerveux pour lui ?
- oui, c'est idiot, je sais.
- pas du tout. Le premier jour que Louis a commencé dans son entreprise, j'étais dans le même état que toi, peut-être même pire. Je crois d'ailleurs, que c'est moi qui l'aie angoissé. Mais tout c'est très bien passé.

Il lâcha la main de son ami et se mit de côté.

-pour Nick ce sera pareil, il a apprit avec les meilleurs.
- tu as raison. Maintenant je fais quoi ?
- on mettre un grain de café sucré là et là, puis ici. Ensuite on va mettre un trait fin de chocolat ici et là.
- c'est trop chou, une souri.
- on fait pareil avec les miettes de chocolats pour les fourrages au chocolat. Ainsi on différenciera les souris au café et celles au chocolat.
- d'accord.

¤¤¤

A onze heures, Harry alla prendre son repas avec Nick et les autres, mais Liam n'avait pas faim, il préféra avancer son travail.

Il finissait la vaisselle quand en se retournant pour prendre un torchon, il vit Zayn au pas de la porte.

- vous avez besoin de quelque chose patron ?
- de mon petit ami.
- les autres mangent, nous n'avons pas à faire semblant.
- Liam, je suis désolé.
- vous n'avez pas à l'être.
- si. J'ai cru que... Enfin je...
- c'est très clair patron.
- tu m'énerves. Tu fous le bordel dans ma vie.
- sympa.
- tu me rends fou. J'ai toujours été jaloux et possessif, mais jamais comme je le suis envers toi. Tu es tellement parfait. Tu es si tendre, gentil, attentionné. Ma famille t'adore, Safaa a changé à ton contact, en plus de nous sa famille, elle est devenue câline avec la tienne. Je tombe amoureux de toi de jour en jour et ça me fait peur. Je n'ai pas eus de chance en amour, j'ai moi aussi été trahis et j'ai peur de souffrir. Je ne voulais pas te blesser en te parlant de cette prime, c'était...

Il le coupa dans son monologue en l'embrassant tendrement, ses mains sur ses joues. Qu'il était bête. Il n'avait pas compris ses propres sentiments jusqu'à ce que le brun lui avoue les siens. S'il avait eu si mal la veille, ce n'était pas que par rapport aux femmes Malik, mais parce que Zayn ne le considérait que comme un employé. Et encore.

Quand leurs lèvres se séparèrent, le brun prit de nouveau la parole.

- j'ai été con, je regrette. Pour moi, ce contrat ne compte plus du jour où nous nous sommes embrassés pour la première fois.
- j'aurai dû aussi t'en parler. Je ne veux plus de prime.
- et pour le contrat ?
- quel contrat ?

Il vit le brun sourire et il le lui rendit avant de prendre, de nouveau possession, de ses lèvres. Un vrai baiser, sensuel, langoureux, leurs langues se rencontrant, se taquinant, se caressant.

Ils s'embrassèrent longuement et sursautèrent en entendant la sonnerie du minuteur. Liam se sépara de Zayn, pour sortir du frais, les derniers chocolats.

Le brun l'enlaça quand il les eut posés sur le plan de travail.

- tu les as faits à quoi ?
- orange, citron, pamplemousse et menthe.
- je peux en prendre un ?
- c'est toi le patron.

Zayn prit un chocolat au pamplemousse.

- c'est vraiment bon puppy.
- merci. Tu continues de m'appeler ainsi ?
- ça te va bien.

Il tourna son visage vers le sien et l'embrassa de nouveau.

- nous sommes donc officiellement et réellement en couple ?
- oui.

Le brun l'embrassa à son tour.

- je dois y aller, j'ai des papiers en retard.
- tu ne manges pas ?
- tes chocolats me suffisent.
- chaton.

Il vit le sourire de son brun.

- j'aime quand tu m'appelles comme ça. Et si tu veux me voir manger, ce soir passons la soirée ensemble. Italien ?
- tu sais que tu tiens un restaurant ?
- ce soir chez moi, après le travail. Je connais un très bon traiteur. Il vient d'ailleurs ici de temps en temps.
- d'accord à ce soir.

Zayn l'embrassa avant de prendre un autre chocolat, cette fois-ci à la menthe, puis quitta le coin.

A ce moment-là, Harry entra.

- tu as tout entendu ?
- oui. Du moins le principal. Je t'avais bien dit qu'il y avait quelque chose en plus. Je suis heureux pour vous.
- merci.

Ils se sourirent. Harry lui tendit un sandwich.

- manges ça.
- merci.
- Nick te l'a fait.
- ton petit ami m'a fait un sandwich ?
- j'allais le faire, mais Nick m'a devancé en me disant ''chacun sa cuisine''. Tu te rends compte ?! Il avait peur de quoi ? C'est un sandwich, je n'allais pas faire brûler la cuisine.

Il se mit à rire devant la moue de son ami. Il le prit dans ses bras et l'embrassa sur la joue droite.

- tu sais bien qu'il est nerveux aujourd'hui, il n'a pas voulu te vexer.
- je sais, mais il l'a fait quand même.
- il a besoin de toi aujourd'hui.
- je sais.

Son ami se détacha de lui et après l'avoir embrassé sur sa joue gauche, il alla voir son petit ami.

Il irait remercier le commis plus tard. Il prit son téléphone portable qui venait de biper et sourit en lisant un message de Zayn.

Son amertume avait complètement disparu laissant place à un nuage de douceur.


Une destinée douce amèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant