II

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Il pleut il mouille c'est la fête à la...

Grenouille !! 🐸 🐸

Je me réveille à cause d'une sensation d'humidité sur mon visage. En regardant autour de moi je remarque un carton traversé par l'humidité de la pluie. C'est ça qui goutte sur moi.

Pourquoi je suis dans un carton mouillé ?

Je tente de me redresser et mon regard tombe sur mes pattes.

DES PATTES ?!

Je me recule vivement, enfin j'essaie, et tombe en arrière.

Aouch !

Dans ma chute j'ai renversé mon carton et la pluie tombe maintenant directement sur moi. Je feule contre cette eau désagréable.

Merde ! Je feule ?!

Un peu sonnée, je m'inspecte rapidement.

Des pattes, un corps entièrement recouvert de poils noirs, une queue, un museau et des oreilles.

Réfléchis Alicia, réfléchis.

Abordons la situation avec recul.

Mes derniers souvenirs. Moi et Moa en train de faire le chemin ensemble. La compétition. L'accident.

L'ACCIDENT !!!!!

Mais alors ça veut dire que je suis morte ?

Et donc je me suis réincarnée.

En chat visiblement, je pense en donnant un coup d'œil à mon coussinet.

M'enfonçant peu à peu dans des réflexions sur mon curieux sort je ne remarque pas le groupe d'étudiants qui s'engouffrent dans la ruelle.

La pluie tombe toujours aussi dru et c'est le cri de douleur d'un d'eux qui me sort de ma léthargie.

Un corps vient s'écraser pas loin de mon carton et je tente de me redresser sur mes pattes arrière pour avoir une vue de la scène.

Après maintes efforts et tandis que les cris continuent, je parviens enfin à passer la tête au dessus de rebord du carton.

Un garçon imposant se bat avec deux autres gaillards. J'en compte trois à terre. Pendant mon petit bilan le garçon a mis KO un de ses adversaires. Plus qu'un. Allez !

Je ne sait même pas pourquoi je le soutiens alors que je ne le connais pas. Je ne vois même pas leurs visages d'ici.

Soudain, alors qu'il allait porter le coup final, je me sens entraînée en avant et mon carton bascule. Je fais un roulé-boulé.

Alors que je reprends des repères, je suis attrapée par la peau du coup et soulevée dans les airs.

Le garçon qui m'a élevée à hauteur de son visage est vraiment beau. Les traits fins et la mâchoire marquée, il me lorgne comme un bout de viande. Je remarque que je suis vraiment petite.

- Toi aussi ils t'ont abandonné c'est ça ? demande-t-il avec un regard étrange.

Il me paraît soudain seul et je remarque qu'il ne se préoccupe d'aucun des garçons à terre. Il était seul contre cinq ?

Son regard se perd un instant dans le vide et il reprend.

- Ça te dit de venir chez moi ?

Pour toute réponse je lui assène un coup de langue sur le nez.

Mince ! Qu'est-ce qui m'a pris de faire ça ?! Je suis tellement gênée que je pourrais m'enterrer six pieds sous terre.

Cependant il ne semble pas m'en tenir rigueur et prends ça pour un oui. Il me met dans son sweat. Il fait chaud.

Moi, chatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant