• 18 : Préparation •

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Penses-tu qu'j'suis responsable
Penses-tu qu'tu sors du tas
Penses-tu mais pour qui tu t'prends
Tu te crois saint, t'es juste insultant •

( première fois que je mets une musique française xD que je vous recommande d'écouter. Et bien sûr l'artiste aussi, qui est un des seuls que j'apprécie en France.)

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Le temps devenait de plus en plus frais à mesure que les jours passaient en ce mois de septembre. Mais Bill Denbrough et Stanley Uris ne ressentaient pas ce froid. Plus depuis six jours.
Les deux garçons avaient gardé leur relation secrète depuis leur premier échange langoureux. Depuis ils passaient leur temps à se cacher. Parfois Bill attirait Stanley dans les toilettes pour l'embrasser et être seul avec lui le temps d'une minute. Il leur arrivait de se tenir la main à table. Et bien sûr, tous les soirs, l'un grimpe à la fenêtre de l'autre pour encore s'embrasser et discuter et parfois, s'endormir ensemble.

Pour tout dire. Ils adoraient l'aspect secret de leur relation. Mais ils désiraient - encore une fois secrètement - officialiser leur couple.
Après tout, ils n'avaient aucune raison d'avoir peur, leurs amis ne les laisseraient jamais tomber pour cela. Et quant aux Henry Bowers et tout autre homophobe de Derry, ils n'auront que pitié de leur fermeture d'esprit.

Stanley, comme Bill, ne comprenait pas pourquoi il y avait tant de haine envers les homosexuels. Et toutes les personnes "sortant du rang". Après tout, l'amour reste l'amour, on ne choisit pas de qui on tombe amoureux.
De plus la nature est changeante, alors pourquoi l'Homme ne le serait pas aussi ? Pourquoi l'Homme ne pourrait pas aimer les hommes et les femmes.
Il y a des milliards de citations disant que l'Homme doit avant tout être heureux. Alors pourquoi un homme ne devrait pas être heureux en en aimant un autre ?

Stanley réfléchissait à toutes ces choses pendant son cours actuel de chimie, pendant que son voisin, Eddie, jouait avec le matériel devant lui, attendant impatiemment de faire le tp sur l'odeur des bonbons en forme de bananes.
Mais pendant que la classe du juif était en chimie, celle du bègue n'avait pas cours. Et ce dernier se préparait à sauter le pas avec Stanley, à lui demander d'être son petit ami officiel.

Tous les élèves déambulaient dans les couloirs sans faire attention à ceux qui les entouraient, trop concentrés dans leur conversation de groupe ou sur leurs téléphones. Mais un élève contrastait le flot de personne en marchant dans le sens inverse pour rejoindre le garçon au casier 24.

Bill tapota l'épaule de Stanley pour lui indiquer qu'il était derrière lui. Le bouclé s'était immédiatement retourné pour faire face à son amant, un grand sourire plaqué sur son visage.
Le bègue avait remarqué les photos collés dans le casier de son ami, tous les losers y étaient. Sauf Richie. Ils n'avaient pas encore prit de photos ensemble.
Mais le visage qui revenait le plus souvent était celui du bègue.

Il ne savait pas comment aborder le sujet et en venir au fait, alors il observa à droite et à gauche avant d'embrasser timidement le garçon.
En s'écartant de son visage, il remarqua que celui de Stanley était rouge et qu'il observait partout, de peur que quelqu'un les ai vu.

"- Stan... j-je, j-j'aimerai bien qu'on s-sorte ensemble... officiellement." Le juif était silencieux, le temps d'analyser l'information. "M-mais s-si tu veux p-p-pas c'est pas gr-grave. On p-peut attendre." Dit le bègue, en regardant le sol.

"- Oui.

- Oui ?

- Je veux être ton petit ami. Officiellement. Je veux t'embrasser sans faire attention au regard des autres. Je veux que les losers soient au courant."
Suite aux mots de son petit ami, Bill plaça ses mains sur ses joues pour l'embrasser une nouvelle fois, sans regarder autour d'eux. A la fin du baiser, Stanley avait posé son front contre celui du bègue en souriant.

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