Une histoire vraie tiré de ma vie.
Celle d'une jeune fille de 18 ans tombant amoureuse d'un garçon déjà incarcéré, et qui se retrouve dans un monde de danger et de criminalité.
Découvrez comment l'amour peut pousser à prendre des risques insensés, e...
"... 7h15 mon train démarre, mais ai-je vraiment conscience d'où je vais à ce moment la ? "
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Le train file à tout allure, presque aussi vite que mon cœur qui s'emballe un peu plus a chaques stations qui me sépare de lui...
Il finit par faire escale dans la ville de ma cousine Mayssa qui va voir Thyago.
Elle arrive vers moi pour s'installer, chargée de deux gros sacs de vêtements qu'elle peine à tenir du bout de ses bras tout fins. Ils paraissent presque énormes à coté de sa frêle silhouette.
Ce sont les vêtements de son gars qu'elle récupére pour les laver chez elle chaques semaines.
Quel jolie portrait de famille, deux cousines allant voir leurs mecs en prison.. 💭
Enfin SON mec parce que Chahid et moi c'est pas encore vraiment officiel.
On est toutes contentes et excitées à la fois de se voir et par la situation. Et plus le train avance, plus on voit des femmes des détenus monter, elles nous rejoignent car elles connaissent bien Mayssa maintenant.
Je ne le sais pas encore, mais avec le temps, elles deviendront bientôt mes compagnes de voyages, mes compagnes de galères.
J'ai eu du mal à m'y faire car ce sont des profils que je n'ai pas l'habitude de côtoyer le reste du temps.
Une d'entre elle s'appelle Hakima, elle doit avoir mon âge mais elle a déjà trois enfants et presque plus de dents. C'est une rebeu mais elle à un accent entre le chtimi et le gitan, bizarre. Bon après au delà de ça elle est super sympas.
Y en a une autre aussi qui s'appelle Valérie, elle a les dents toute jaunes frère, j'le precise juste car c'est choquant. Elle a deux enfants, et fonctionne au ralentit on dirait. Elle s'endort même parfois, comme ça. Beaucoup de gens disent qu'elle tape dans la cam.. j'sais pas.
Au bout de 2h30 de trajet, on arrive ENFIN à destination, mais c'est pas finis, on a encore un peu de marche jusque là prison.
C'est un petit patelin pommé, pas de bus, pas de cars, rien. Alors on avance sans trop traîner. Les filles discutent et rigolent entre elles. Moi j'essaie de m'intègrer, en restant un peu en retrait.
On arrive enfin devant la prison. C'est immense à vous donner le vertige.
On longe un grand mur de pierres parsemées de barbelés très haut.
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Puis, encore plus haut, on peut apercevoir les fenêtres muselées de barreaux des détenues.
On peut entendre crier, siffler, le son de la musique montée à fond.
