Chapitre 64 - Skye

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(En média, I'm Ready de Sam Smith et Demi Lovato)

La chose la plus apaisante en ce monde,
c'est quand quelqu'un embrasse
vos blessures en ne les voyant pas 
comme des catastrophes dans votre âme
mais simplement comme des fissures
dans lesquelles mettre son amour.
Emery Allen 

Je ne sais pas pourquoi je suis allée le voir

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Je ne sais pas pourquoi je suis allée le voir. Je ne sais pas, mais c'était nécessaire. Je devais y aller. Je devais entrer dans cette foutue salle de bain. A tout prix. Le premier pas devait être fait par moi. Et il était nécessaire pour nous, car c'est moi qui lui ai demandé de s'en aller. 

A présent, c'est lui qui me demande de m'en aller. Il est là, dépourvu de vêtement, vulnérable, devant moi. Je ressentais ce besoin de le rejoindre, parce que je le devais. Le fait qu'il soit nu m'importe peu. Ce que je veux, c'est qu'il me pardonne. Je ne suis qu'une fille qui n'a jamais mérité son attention et qui est là, devant lui, à essayer de me faire pardonner, mais qui ne sait pas comment agir. 

Alors qu'il est face à moi, je perçois le désir qui assombrit son regard et alourdit ses paupières. Son comportement est contraire à ses paroles. Il est perdu, tout comme moi. J'approche mes doigts de son sexe tendu. La respiration d'Austin ne fait que s'accentuer encore un peu. Je caresse son torse et je vois un frisson naître sur sa peau. La vache, son érection. Il est ferme, doux, étourdissant.

Je passe mes doigts sur son ventre et ses hanches, taquine la zone autour de son sexe sans y toucher sans le lâcher des yeux. Il saisit mon visage entre ses mains et ancre son regard dans le mien. La couleur de ses yeux n'a jamais été aussi compliquée à deviner. Sont-ils verts, bleus ou gris? Même ses iris seront mystérieux jusqu'au bout.

Moi: Tu es si beau, Austin.

Puis, j'écarte ses doigts de mon visage et les laisse retomber le long de son corps. Il serre les poings mais ne tente plus un geste. Je plonge dans son regard, essayant de lire à l'intérieur de ses iris ce qu'il pense de tout ça. 

Il y a tout juste une semaine je le repoussais en lui faisant comprendre que ce qu'il s'est passé à cette soirée de la nouvelle année ne devait plus arriver. Et là, je viens le rejoindre dans sa douche, alors qu'il est nu, et je le touche. C'est du grand n'importe quoi, mais ça résume bien ce qu'il se passe dans ma tête en ce moment. C'est le bazar, et pourtant, je ne regrette pas être là. Je devais être là. Une part de moi me poussait à le rejoindre car mon intuition me disait que si je ne le faisais pas, on aurait fini par se perdre et s'éloigner plus que je ne l'aurais voulu. Durant ces derniers jours, j'ai réfléchi. Je n'ai fait que ça, d'ailleurs. Mon esprit a sans cesse été torturé et tourmenté après ce séjour au chalet. 

J'avais mal agit. Je le savais. Mais je ne pouvais rien faire. A part le repousser et me reculer. Enfin, c'est ce que je pensais. Parce que ça n'a fait que me briser encore un peu plus que ce que je ne l'étais déjà. Faire du mal aux gens n'est pas dans mes gêne. Si je le fais, c'est pour me protéger, parce qu'on m'en a déjà trop fait.  

I love the way you love meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant