Chapitre 90 - Skye

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(En média, You Say de Lauren Daigle)

Les âmes fortes ont des sentiments
bien plus violents que les autres
quand elles sont tendres.
Voltaire

"I love the way you love me"

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"I love the way you love me"

"J'aime la façon dont tu m'aimes"

C'est ce qu'il y a noté sur le petit bout de papier qui est tombé sur mes cuisses lorsque j'ai ouvert le carton. Son contenu m'est complètement insignifiant à la vue de ces quelques mots écrits de sa main. Austin...

Quand Mary m'avait dit qu'il s'agissait d'un cadeau d'un de nos fournisseurs, je l'avais cru. Comment faire autrement? Qui se douterait que son ancien copain - dont vous êtes toujours folle amoureuse - vous a fait livrer un colis.

Je me rends à ma chambre pour avoir plus d'intimité. Bien qu'il n'y ait personne à la maison, je ne veux que personne ne soit témoin de cette scène de tristesse. Sans Austin, je me sens nulle et inutile. J'avais enfin trouvé quelqu'un avec qui je pouvais partager mes pensées et avec qui je pouvais faire ce qui me plaisait, sans être jugée. Ce cours de cuisine pouvait sembler insignifiant, mais il était devenu la seule raison pour laquelle j'aimais me rendre à l'université.  

Mon cœur déjà en miette explose une nouvelle fois à la relecture du mot. Il est vraiment irréparable. Malgré les jours qui se sont écoulés, rien n'est passé. Je saigne toujours autant, si ce n'est plus. L'absence me tue à petit feu. Austin pense encore moi, et cette information n'arrive même pas à me soutirer un petit sourire.

La coque est là, signée par mon idole de toujours, qu'il m'avait fait rencontrer à ce match de basket. De nombreux autres petits cadeaux contiennent dans le carton, et je m'en veux de ne pas m'en réjouir. Tout ce que j'ai toujours rêvé d'avoir est sous mes yeux, mais le fait qu'Austin ne soit pas là pour partager ce moment avec moi le rend mélancolique. 

Les larmes dévalent mes joues comme un terrible jour de tempête. Ce ne sont pas seulement des larmes. Ce pleurs contiennent tout ce qui était resté enfoui en moi pendant trop de temps. Depuis le soir de l'hôpital, j'ai tout fait pour les limiter parce que je n'en avais pas la force. Celle-ci me brûlent les yeux, comme si elles étaient faites d'acide et qu'elles me punissaient d'avoir brisé le pacte avec mon frère et de toujours penser à lui.

Ma mère a été mon pilier pendant tout ce temps. Bien qu'Ava et Charlie ne m'aient pas non plus lâchée d'une semelle, ma mère m'a permis de me changer les idées à la maison. Le shopping a étonnamment été un remède pour éloigner mes pensées négatives, du moins l'espace de quelques heures. 

Elle, n'a jamais connu de chagrin d'amour. Mon père a été son seul et unique copain, et même si comme dans tous les couples, il y a des hauts et des bas, ils sont suffisamment soudés pour s'aimer comme au premier jour. Elle m'a pris comme une de ses copines et m'a rassurée en me réconfortant et en me gavant de sucre. Et moi, je lui ai appris à faire des selfies.   

I love the way you love meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant