J'envisage plus rien quand les visages s'accumulent. Dans le fond, Il n'y a peut-être que lui qui me stimule.
Il a vécu des milliards de vie, il en parle comme un inconnu de passage, il attise les plus terribles de mes envies. Lorsque les mots glissent savamment de ses lèvres abandonnées, j'honore les silences des feux éveillés.
Il est des désirs passionnés, des parfums qui feraient vriller des yeux aux sommets proche des cieux, il est des poésies dans le creux d'un cou.
Mes mots sont maladroits, dans le vent des possibles, ils sont éparpillés et invisibles. Sait-il seulement qu'il a sauvé le vide nocturne des plus grandes angoisses, que j'avais commencé à détester ne plus m'accrocher, vivre avec la peur de se rapprocher. Il a éteint les incertitudes, mes idées les plus sombres, les solitudes et les journées hébétées, les incompréhensions des habitudes.
J'aimerai battre les routines et les envies d'hurler dans les rues désertiques, les pulsions archaïques.
Ses mains comme lien d'ivresse, il est enfin ce que je ne voyais plus en demain, les routes sans adresses.