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Lorsque je rentrai à l'orphelinat après avoir quitté Mika, je ne savais que trop bien à quoi m'attendre
— Yuichiro, dit la sadique avec une espèce d'accent salace, est-ce que tu ne chercherais pas un petit le bâton qui va te battre...?
— Non Madame. Je vous prie de bien vouloir m'excuser, Madame. Pourriez-vous me dire ce qui vous a déplut afin que cela ne se reproduise plus, Madame ?
Elle abattit sa canne.
— Trop long, votre phrase. Tout comme le temps que vous avez mis pour rentrer. Enfin, vous savez comment me faire plaisir, Yuichiro... dans mon bureau, et vite ! Cette fois-ci, j'ai failli vous remplacer par la petite Akane.... il me semble que vous êtes "proches", non ?
Quelle...! Elle a osé ! Menacer de me remplacer par une autre orpheline pour la punition ! Alors qu'on a passé un marché ! Mais calme toi, Yuu... tu vas te faire frapper, ça va lui faire plaisir et la calmer, c'est comme ça à chaque fois, me dis-je en allant vers son bureau, pourquoi cela serait diff...
En entrant dans la salle, j'eus comme une vision cauchemardesque. Akane. Akane était assise dans ce satané bureau. C'était pas une menace, plus tôt ? Elle avait vraiment osé malgré le marché ?!
— Et oui, mon petit Yuu, ce n'était pas une menace... d'ailleurs, puisque tu m'as coupé dans mon élan, que dirais-tu si Akane... assistait à ta punition, Yuichiro ?
Satan... Cette femme, c'était Satan. C'est ébranlé que je pris la parole.
— Non, le marché....
— Mais c'est toi qui sera puni, pas elle...
— J'avais dit qu'ils devait rester loin de toute forme de violence, s'en est une...
— À qui tu parles ?
Un ton sec. J'avais commis l'erreur de ne pas l'appeler Madame.
— À vous Madame, mes plus sincères excuses, Madame.
— Bien, je suis d'humeur clémente aujourd'hui, je te propose un choix. Soit elle assiste à la punition et je serais moins sévère en plus de respecter la close que tu viens d'énoncer au marché, soit elle n'y assiste pas et en plus d'être sévère, je ne suis pas sûre de ne pas m'impatienter en attendant que tu rentres... si tu vois ce que je veux dire.
— Je...
— En d'autres termes, je ne suis pas sûre de pouvoir m'en tenir au marché...
Je... je ne savais pas ? Pour la première fois de ma vie, le choix à faire ne m'apparaissait pas comme une évidence. Je jetai un œil à Akane qui me jeta un regard résigné auquel je répondis non par un hochement de tête désemparé.
— Alors, Yuichiro ? Le temps tourne et tu m'as déjà beaucoup éprouvé ma patience...
Elle faisait comme un roulement avec ses ongles sur le bureau, me donnant l'impression d'être à mon exécution. Mes jambes ne supportant plus mon poids, elle se dérobèrent sous moi et je me retrouvai à genoux. Quelques larmes éparsent s'écrasaient sur le sol.
— Akane... Akane va assister à la punition...
Je n'avais plus la force de regarder Akane dans les yeux. J'étais désolé, si désolé de ne pas avoir su la protéger...
— Bien debout ! Akane, regarde bien ce que tu as failli subir à cause de lui !
Et elle commença à abattre un déluge de coups. Et pendant qu'elle frappait, elle m'humiliait.
— Tu vois Akane...
Un coup de canne
— Il veut tellement vous protéger toi et les autres...
Un autre coup de canne
— Qu'il a du mal à arriver à l'heure pour la punition.
La canne mordit ma chair de plus belle.
— Pourtant, il sait...
Encore un
— Il sait que s'il ne vient pas, il sera remplacé par l'un de vous...
Un autre coup
— Il ose aussi me manquer de respect...
Elle m'assena trois autres coups avant de reprendre la parole.
— Il fait toutes ses bêtises pertinemment tout en se raccrochant à l'espoir de vous protéger. Il veut être votre sauveur alors qu'il fait tout pour se faire remplacer. Il est beau le héros, hein Yuu...
Je ne répondis pas, elle m'assena encore un nombre incalculable de coups. Tellement que j'avais perdu la notion du temps. Lorsque j'étais rentré, il était environ seize heures et lorsqu'elle eut enfin fini, elle annonça qu'il était deux heures du matin. Elle me chassa de son bureau après Akane, avec un ultime coup de canne. Je ne savais pas si j'arriverais à me lever le lendemain.
À peine eus-je le temps de passer la porte de ma chambre que la voix de la directrice m'appela du bout du couloir. Cette hypocrite avait pris un ton de gentille maman.
— Yuichiro, idiote comme je suis j'ai mal lu l'heure. Il est sept heures, tu vas être en retard pour le lycée. Dépêche-toi de te préparer mon grand.
Je ne dis rien et préparai mon sac, encore privé de sommeil cette nuit. C'était toujours comme ça après une punition. Elle parlait comme une gentille maman, ça me donnait envie de vomir. Mais moins que la douleur.
Au lycée, je ne devais surtout pas rester avec Mika ou il se douterais de quelque chose. Tant pis pour notre amitié, mais les orphelins passent avant. Je pris donc le chemin des cours en boitant, essoufflé à chaque pas avec la tête qui tournait. Et lorsque j'arrivai dans la cour, il n'y avait encore personne. Je décidai de monter sur le toit pour faire un petit somme avant les cours. Quelle mauvaise idée.
Lorsque je fus réveillé, c'est par un Mika visiblement soucieux de me état.
— Oh ! Salut Mika, comment tu vas ? Je t'ai pas trop inquiété j'espère, je voulais faire un petit somme mais j'ai fini par vraiment dormir. Et toi al...
— Yuu. Il s'est passé quoi ? Il est arrivé quoi à ton visage ?
La directrice avait frappé mon visage à coup de canne deux fois.
— Oh, pas grand-chose ! Cette marque, dis-je en passant le doigt dessus, c'est quand je me suis pris la porte de l'orphelinat en partant. Et celle-l...aïe... c'est quand je me suis pris un poteau dans la rue... qu'est-ce que je suis maladroit....
—Mmmh
Le reste de la journée se passa presque comme d'habitude, à l'exception que Mika était un peu plus maussade qu'à l'accoutumée.
De même le reste du mois de Septembre se passa normalement, les punitions continuaient mais étaient un peu moins sévères, Mika était un peu plus renfrogné et j'avais de plus en plus de mal à supporter cette situation.
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In Extremis
FanfictionLorsque Yuichiro Hyakuya fait sa rentrée dans son nouveau lycée, il fait tout pour être seul. À cause des maltraitances subies dans son orphelinat quand il était petit, il est devenu misanthrope. Il prend donc pour habitude de s'isoler sur le toit à...