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Là, ce fut la panique. Les élèves hurlèrent en se poussant et se bousculant. Rapidement, je perdis mes amis de vue.
Monsieur Kala arriva à son tour, haletant. Il cria pour dire aux élèves de se calmer mais c'était sans espoir : il y avait trop de bruit pour se faire entendre.
Monsieur Chuchoti hurla alors :

- SIIIILEEEEEENNNCE !

Je n'avais jamais compris comment un prof du nom de "Chuchoti" pouvait hurler aussi fort mais en tout cas, je n'allais pas m'en plaindre.
Il y eut alors un silence et puis, un grand "BANG" se fit entendre. Tout le monde tourna la tête vers l'origine du son et, devant nos yeux incrédules, le portail de l'école tomba avec fracas.

Les élèves du Sacré Coeur foncèrent vers nous en poussant des cris de guerre.

Pendant quelques secondes, personne ne bougea, trop stupéfait pour réagir. Pourquoi ?
Tout simplement car les élèves qui nous fonçaient dessus étaient déguisés en costume d'Halloween.

Oui, oui, vous avez bien lu.

En costume d'Halloween.

En plus de ça, ils avaient le maquillage qui allait avec leur tenue.

Devant nos yeux horrifiés, un garçon d'environ quatorze ans déguisé en zombie décapita Hugo, le garçon le plus drôle de ma classe, comme s'il s'agissait d'un vulgaire pantin.

La rage s'empara de moi avec une force inouïe. Les yeux brûlant de haine, je fonçai vers l'assassin qui souriait comme un dément et lui plantai mon poignard dans le coeur avant qu'il n'ait le temps de comprendre ce qui lui arrivait.

Et la bataille commença.

Une fille déguisée en sorcière sauta sur moi pour tenter de me tuer avec sa hache mais j'allumai ma lampe torche et lui envoyai ainsi de la lumière dans les yeux avant qu'elle ne m'atteigne. Aveuglée, elle lâcha sa hache qui se planta dans son pied. La fille poussa un rugissement de douleur et je m'éloignai d'elle le plus vite possible, le coeur serré.

Matthieu envoya une flèche dans ma direction et je baissai la tête pour l'éviter. Un garçon d'environ dix-sept ans déguisé en momie se la prit en pleine tête. Je lançai un regard courroucé à Matthieu qui haussa les épaules en disant qu'il ne l'avait pas fait exprès. Je levai les yeux au ciel et vis trop tard un garçon plus blanc qu'un cachet d'aspirine me tirer dessus. La balle se planta dans mon bras...

Et je n'eus pas mal.

Stupéfaite, je regardai l'endroit où la balle était censée être... et ne vis rien.

La balle avait traversé mon bras sans rien me faire.

Mais comment était-ce possible ?

Je regardai le gars qui m'avait tiré dessus. Plus je l'examinais et plus il me semblait transparent. Comme si...

- Tue-la pour moi ! s'exclama le fantôme à un de ses camarades.

- Avec plaisir ! répondit ce dernier.

Et sur-ce, il me courut après.

C'était un garçon d'environ quinze ans déguisé en démon et au visage cruel. Il était armé de deux haches et deux autres pendaient à sa ceinture. Il était vraiment rapide, pour quelqu'un qui courait avec quatre armes. Sur le moment, je crus que j'allais mourir.

Le garçon me rattrapa rapidement et m'attaqua. J'évitai sa hache qui se planta dans le sol. Fou de rage, le gars me lança son autre hache. Mais son tir n'était pas très précis et l'arme se planta dans le sol à ma gauche. Je la ramassai et fis un bond de côté tandis qu'une deuxième hache se fichait à ma droite. Je dus faire une roulade arrière pour éviter la troisième qui se planta à quelques centimètres de mon pied.

On meurt pour une aveugleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant