- Allez, monsieur, insista Matthieu.
- Dites-nous, s'il vous plaît, continua Alex.
Le directeur soupira puis annonça :
- Bon, d'accord. J'ai hérité de quinze millions d'euros.
Tout le monde ouvrit alors la bouche sans un mot, trop choqué pour parler. Puis, finalement, je répétai :
- Quinze millions d'euros... Mais... comment ?
- Mon père avait gagné à l'euromillion. Le lendemain, il est mort d'une crise cardiaque. Foudroyant.
- Mais... votre mère n'a pas récupéré l'argent ? demanda timidement Emilie.
- Ma mère est morte l'année d'avant. D'un cancer du sein, expliqua douloureusement monsieur Kala.
- Oh. Je suis désolée, souffla Emilie, gênée.
- Ne t'inquiète pas. Ce n'est pas de ta faute.
Il y eut un silence, puis, le directeur termina :
- Enfin, bref, c'est moi qui ai hérité de cet argent.
- Vous n'avez pas de frères ou soeurs ? demanda Matthieu.
- Non, je suis enfant unique.
- D'accord. Monsieur, j'ai encore deux questions, dis-je. Après j'arrête, promis.
- Vas-y.
- Où avez-vous acheté toutes ces armes ?
- J'ai un ami qui tient un magasin d'armes. J'ai pu lui en acheter beaucoup pour pas cher. Je lui ai quasiment dévalisé son stock, expliqua monsieur Kala avec l'ombre d'un sourire.
- Et c'est légal ? demanda Alex.
- Plus ou moins, répondit le directeur avec une grimace.
Je préférai ne pas m'attarder sur le plus ou moins.
- Ok. Ma dernière question est : pourquoi il n'y avait aucune arme à feu ?
- J'y suis allergique.
- Comment ça ?
- Dès qu'il y en a à proximité, je me mets à éternuer et à avoir des plaques rouges sur tout le corps. Ça aurait été impossible de me battre dans ces conditions.
- On peut être allergique aux armes à feu ? dit Lewis en fronçant les sourcils.
Monsieur Kala haussa les épaules.
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On meurt pour une aveugle
AksiImaginez que vous êtes à l'école et qu'un jour, votre directeur vous annonce que vous allez devoir combattre les élèves d'une autre école. Surréaliste, impensable, inimaginable, n'est ce pas ? Pourtant, c'est ce qui m'est arrivé. *** Début publicati...