CHAPITRE 1.1

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[Note de l'auteure : Le prénom de Gideon a été remplacé par Gabriel]

Pero conmigo rompe la carretera
Bandolera si en tu vida hay algo que no sirve
Sácalo pa' fuera
A ti nadie te frena, la super guerrera
~ Duele el corazón ; Enrique Iglesias

Pero conmigo rompe la carreteraBandolera si en tu vida hay algo que no sirveSácalo pa' fueraA ti nadie te frena, la super guerrera~ Duele el corazón ; Enrique Iglesias

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J'observe la petite blonde face à moi qui regarde l'hystérique les yeux grands écarquillés. Anna Thomas n'a pas supporté mon refus à sa candidature sous prétexte qu'elle soit trop vulgaire, pourtant, que ce soit dans sa manière de parler, d'agir, de s'habiller, tout chez cette jeune femme manque cruellement de classe.

Mon établissement a une réputation à tenir, je refuse que mes serveuses lâchent des jurons à tout va ou qu'elles aguichent mes clients. Certes, Luxure est un club libertin, où le sexe fait loi, mais ni moi, ni aucune de mes employées n'a le droit de participer à ces soirées, qu'on soit en service ou non d'ailleurs. C'est la première règle et celle à laquelle aucune exception n'est possible.

Mes serveuses se doivent d'être désirables, il faut qu'elles fassent monter la tension et la pression dans le club. Lorsqu'on les regarde, je veux entendre tous ces hommes hurler , je veux les voir transpirer, voir leurs yeux briller d'envie et de désir et voir leurs billets verts s'agiter. Mais elles doivent rester inaccessibles. Il faut juste entretenir le mythe.

Ce n'était pas le cas d'Anna Thomas qui n'a pas hésité à me proposer des faveurs sexuelles pour être engagée. Je ne suis pas un homme qui fait toujours preuve de raffinement, alors j'ai accepté sa fellation avant de refuser de l'engager. Avec du recul, je comprends mieux son énervement.

La blonde, que je suppose être Grace O'Brien, se pince les lèvres, cachant tant bien que mal un sourire face à la colère d'Anna Thomas.

- Quelque chose te fait rire ? l'agresse-t-elle.

Celle que je suppose être Grace laisse exploser son amusement dans un rire cristallin, la tête légèrement rejetée en arrière. J'en profite pour détailler sans vergogne ses formes idylliques.

Au travers de sa combinaison noire, je devine une taille galbée, je remarque sans peine qu'elle ne porte pas de soutien-gorge, celui-ci aurait été visible sur ses épaules dénudées, alors, je peux affirmer que sa poitrine est pulpeuse, elle ne tombe pas, elle n'est ni trop grosse, ni trop petite, simplement délicieuse à observer, bien qu'un décolleté aurait été un petit plus.

Je souligne également la longueur démentielle de ses jambes toniques. Elles semblent ne pas avoir de fin. Un sourire étire mes lèvres à la constatation de ses chaussures : des Vans noires usées, témoignant de leurs longues années de bons et loyaux services.

Mon regard remonte sur ses courbes, terminant sa course sur son visage. Des traits angéliques dessinent ce dernier, alors qu'elle n'a pas perdu son sourire amusé. Ses yeux pers tirant davantage vers le bleu me cloue un instant sur place.

Une légère décoloration à la racine de ses cheveux m'informe que le blond n'est pas sa couleur naturelle. Je l'imagine un instant avec les cheveux ébène, contrastant parfaitement avec sa peau porcelaine et son regard glacial.

- En réalité, deux, souffle-t-elle, la première, c'est que tu cris des injures assez comiques... en y repensant, espèce de calamar ? Vraiment ? C'est assez gênant à entendre. La seconde, il te reste un peu de blanc au coin de ta lèvre, juste-là, continue-t-elle en lui montrant avec son doigt l'endroit précis, ce qui rend tes paroles bien moins crédibles puisque je devine exactement à quoi s'affairait ta langue ainsi que ta bouche, aussi vulgaires, soient-elles, il y a quelques minutes.

Sa voix est douce, presque suave, bien que je devine aisément un timbre rauque se cachant derrière sa façon ironique d'exprimer son mépris envers Anna Thomas. Cette dernière reste, tout comme moi, un instant bouche bée devant l'aplomb de la jeune femme qui affiche un sourire victorieux en glissant ses doigts dans ses cheveux.

Alors qu'un léger ricanement m'échappe, Anna s'approche d'un pas de la jolie blonde qui, loin d'être impressionnée, plante son regard glacial dans celui de la brune qui pointe un doigt dans sa direction.

- Il m'a manipulée, se défend Anna, si je ne le suçais pas, il ne me prenait pas !

- Et tu as été prise ?

- Non !

Grace relève la tête vers moi et recherche mon regard. J'hausse un sourcil, attendant de voir si elle est prête à croire Anna Thomas ou si elle veut tout de même passer l'entretien. Ce ne sont pas les serveuses qui manquent, surtout avec l'université à deux pas. Toutefois, cette petite blonde me plaît bien, sa façon d'agir, avec un brin d'arrogance et de mépris me donne envie de lui faire ravaler sa langue.

Elle détourne rapidement le regard pour observer de nouveau Anna Thomas avant de poser sa main sur l'épaule de cette dernière, un sourire faussement désolé sur les lèvres.

- Je vais donc te donner un conseil ma chère : utilise ton cerveau avant d'utiliser ta bouche, surtout si tu ne sais pas t'en servir.

Sur ces mots, pour le moins déconcertants, la jolie blonde tapote avec tout le mépris du monde, l'épaule d'Anna avant de la contourner pour se placer face à moi. Elle me tend sa main, un léger sourire aux lèvres.

- Grace O'Brien, nous avions rendez-vous pour le poste de serveuse.

Elle avance d'un pas et poursuit sur le ton d'une confession :

- Je préfère vous avertir Monsieur Miller, je ne pratique pas de fellation pour arriver à mes fins, il faudra vous contenter de mon unique talent de serveuse.

J'attrape sa main et la serre délicatement. Sa peau est aussi douce que la caresse d'une plume alors que ses fins doigts serrent ma main avec une force qu'on ne lui devinerait pas. Son regard brille à la fois de détermination et d'amusement, comme si elle avait vu clair dans le mensonge d'Anna Thomas.

- Je suis ravi de l'apprendre, Mademoiselle O'Brien. Ici, nous préférons le talent pour le service que les jeux de langue.

Un sourire amusé étire mes lèvres alors que je jette un œil vers la brune qui fulmine dans son coin. Elle finit par lâcher une série de jurons, nous promettant que nous ne nous en sortirons pas ainsi avant de claquer la porte derrière elle.

 Elle finit par lâcher une série de jurons, nous promettant que nous ne nous en sortirons pas ainsi avant de claquer la porte derrière elle

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