ÉPISODE 11 : LA PLUIE

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(Ce titre de qualité mdr)

Bref ! je sais que ça fait deeees semaines que j'ai pas posté, et je m'en excuse ! La reprise à été dure ahah !

Bonne lecture !

PS : Si fautes repérées, n'hésitez pas à les signaler en commentaires ! Mercii !

◌●◌

Les mains dans les poches, bien abrité sous un parapluie que tenais Éva, Osamu la questionna alors :

- Comment on dit "pluie", demanda-t-il en désignant les innombrables gouttes d'eau tombées sur le tissu transparent au-dessus de leur tête.

- Pluie !

- ... Pluie ...

- Oui ! C'est parfait !

- Cool, dit-il visiblement fier de lui en jetant tout de même un regard blasé en direction du ciel couvert qui crachotait quelques gouttelettes d'eau.

"J'suis trop con", pensa alors le jeune homme, redirigeant ses pupilles grisées vers sa camarade.

Les yeux rivés devant elle, Éva ne fit pas attention à l'égard particulier qu'Osamu portait sur sa personne à ce moment précis, ce qui permit à ce dernier de lâcher un franc soupire sans qu'elle ne le remarque.

L'adolescent se sentait stupide ... Car il n'avait jamais pensé une seule seconde que la petite blonde se trouvant près de lui puisse parler ... Il n'y avait pas songé le moindre instant, alors que c'était pourtant possible. Personne n'avait dit qu'elle était muette mais seulement malentendante, ce qui faisait un bien gros contraste finalement. Osamu aurait dû savoir, ou tout du moins il aurait dû comprendre. Tant de chose auraient pu le mettre sur la piste avant même qu'il n'entende le son de sa voix écorchée quelques heures auparavant.

- Elle sait lire sur les lèvres depuis le début, ce qui veut dire qu'il y a de forte chance pour qu'elle ait déjà eu autant source de paroles que d'ouïe un jour ... Marmonna le gris en baissant son pouce ainsi que son indexe, comptant à l'aide de ses doigts.

"Putain oui j'suis trop con c'est pas possible !"

Sa main vint lourdement s'abattre sur son visage, tandis que du coin de l'œil, il osa contempler son profil.

- Je connais rien de toi et pourtant ... Et pourtant tout de moi- Oh putain que j'aime pas ce sentiment, finit-il par grogner en fermant ses paupières le temps d'un instant. Depuis quand je suis aussi niais ?

Une pression sur sa veste le fit s'arrêter, et sa main quitta alors son visage, ses iris laissant l'obscurité de ses songes fuir à la lumières de ces beaux cheveux lumineux que possédait la jeune Carter.

Jeune Carter qui d'ailleurs arborait une petite mine soucieuse à l'intention du volleyeur.

- Ça va ? Mima-t-elle du bout des lèvres, ses deux mains étant occupées.

- Hein ? Euh-Ouais ouais c'est bon, t'inquiètes, dit-il en venant porter l'une de ses mains à ses cheveux, se grattant furtivement la nuque.

Éva fronça les sourcils.

- Euh ... Laisse tomber, soupira-t-il.

- Sur ?

- Oui ... Sourit-il doucement, à la vue de sa petite moue peu convaincue.

- Quoi ?

- Rien ... Tu es juste mignonne, avoua-t-il naturellement en se saisissant du parapluie, pour enfin venir prendre rapidement sa petite main froide en la ramenant un peu plus vers lui, sous ce cocon de bienveillance à l'abri des intempéries.

Totalement prise au dépourvue, Éva se contenta de cacher le bas dans son visage dans le col de son manteau bleu marine, les joues rosies, en ajustant son sac de cours sur son épaule, ses longs doigts fins répondant timidement à cette étreinte chaleureuse.

Et la pluie, tombant toujours au-dessus de leurs têtes, ne faisait que voler à petites gouttes, se préparant à déverser tout ce qu'elle avait, à peine quelques secondes plus tard ... Sans qu'aucun des habitants de cette ville ne s'y attentent.

Main dans la main, et a à peine quelques mètres de l'appartement des Carter, la plus jeune leva son nez vers les nuages, s'autorisant un instant à ne plus prêter attention à son entourage, donnant à Osamu le control de sa vie.

Chose à qui, elle ne donnait pas si facilement le pouvoir.

L'attraction qu'il exerçait sur elle, la confiance et la douceur qu'il lui offrait, la rendait sereine. Elle était réellement en paix à ses côtés. Et c'est ce qui faisait toujours toute la différence dans son existence. Changer de vie n'avait pas été chose facile, et devoir en démarrer un autre dans un lieu inconnu rempli d'inconnu, faisait que le mot "inconnu", revenait beaucoup trop dans ce contexte selon elle.

Jamais, o grand jamais, Éva n'aurait pu croire, ou ne serais-ce qu'imaginer que finalement, après tant de stresse et de frayeur, elle vivrait ce qu'elle vivait en cet instant. Elle ne faisait que l'espérer, comme elle continuait de le faire en cet instant, croisant ses doigts dans sa poche pour que ce ne soit que le début.

Et c'est là, après une mince contemplation du tableau sombre qui trônait au-dessus de sa tête, son regard noisette se posant sur le beau profil du numéro 11, qu'une lourde pluie s'abattit sur la ville, sans crier gare.

- Merde, râla le gris en lâchant la main de sa camarade pour venir passer son bras au-dessus de ses épaules, l'incitant à passer de l'autre côté du trottoir pour ainsi prendre sa place à côté de la circulation.

La petite blonde releva ses yeux vers le garçon, son cœur battant la chamade en son fort intérieur.

Elle était touchée, c'était bien le mot.

- On est encore loin ? Demanda-t-il malgré tout le raffut de la pluie et des automobiles autour d'eux.

La jeune fille fit un signe négatif de la tête avant de finir par désigner de son indexe, un immeuble à quelques mètres à peine de là où ils se tenaient.

- Ok, dit-il en la tirant doucement à sa suite, bien à l'abri sous son aile.

Enfin, jusqu'à ce que le vent décide de s'en mêler.

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𝐇𝐄𝐀𝐑 𝐌𝐄, 𝐄́𝐕𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant