Exsercratio

Chapitre 6 Le calme avant la tempête

La colère commençait à poindre à l'arrière de l'avion quand la voix de Marck résonna.

« Veuillez retourner à votre place, nous allons passer avec les repas dans les allées et en donner un à chacun. Nous vous demandons de ne pas voler le repas de vos voisins afin d'éviter les scènes de violences avant l'atterrissage. Vous aurez largement l'occasion de vous déchaîner une fois sur l'île. » Il avait dit cette dernière phrase sur un ton ironique. « Bon appétit ! » Hector, réveillé par la voix, regarda sa montre, il était 6h30, l'arrivé était donc pour dans quatre heures. Il réveilla les deux autres et les prévint que la nourriture arrivait. Ils furent servis et commencèrent à manger. Ils avaient fini leur repas depuis quelques minutes quand un des stewarts passa en courant devant eux. Hector se leva et se dirigea vers l'arrière de l'avion, d'où venait l'homme. Thomas lui attrapa la manche.

« C'est peut être pas une bonne idée. S'il courait, c'est que ce qu'il se passe là-bas est dangereux. Laisse les se débrouiller et évitons de mourir avant le début du jeu.

- Mais c'est peut-être important, et il vaut mieux connaître nos ennemis maintenant plutôt que directement sur l'île.

- Très bien, si tu insistes, mais je viens aussi, il faut bien que quelqu'un te protège.

- Ho mais ferme la! Tu viens Sophie ?

- Non, allez y, vous me raconterez »

Ils commencèrent à aller vers l'arrière de l'avion mais peu avant les dernières rangées, un attroupement s'était formé, empêchant les deux amis d'avancer. Ils cherchèrent à se faufiler dans la foule, à monter sur les sièges mais ils n'arrivaient pas à voir la scène.

« Vous voulez savoir ce qui se passe derrière ? »

Thomas et Hector se retournèrent simultanément pour se retrouver nez à nez avec un homme d'origine vraisemblablement latino-américaine, portant une veste de costume grise qui avait fait son temps, vieillie et élimée. Elle semblait même un peu trop grande pour lui. Thomas se tourna vers Hector. L'homme venait de parler en espagnol. Il lui traduit la question avant de répondre.

« Vous savez ce qui se passe ?

- L'action s'est passé deux rangs derrière moi, je me suis éloigné après pour éviter la foule.

- Et qu'est-ce qui se passe alors ?

- Ce qui devait arriver. Un homme fort et sûr de lui a cherché à voler le repas d'une vieille dame mais celle ci a trouvé des défenseurs. Ceux ci ont commencé à se faire face, et c'est là que je me suis éloigné, s'il y a toujours autant de monde c'est que ce n'est pas terminé.

- Mais on ne pourrait pas arrêter ça ? Se battre ne profite à personne pour l'instant.

- Bien sur que si, à tout ceux qui ne se battent pas. Laisse les s'affaiblir, se seront des adversaires moins puissants pendant le jeu. »

A la vue des regards impatients et interrogateurs de Thomas, il commença à lui traduire la conversation. Alors qu'il arrivait à la fin de celle-ci, des bruits de pas rapides se rapprochèrent. Marck arriva en trombe suivit par son copilote, de Jeanne et de Charles Bourbon, toujours accompagné de ses trois gardes du corps, quelques pas derrière lui. Il hurla de lui laisser le passage, ce qui fonctionna très bien au vu du bond sur les côtés que fit la foule. Les personnes qui le suivaient en profitèrent pour passer derrière lui. Avant même que Hector ait eu le temps de réagir, la foule s'était refermée, bouchant à nouveau la vue. En regardant autour de lui, il se rendit compte que l'homme à la veste grise avait disparut.