Chapitre 7 Erreur

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John avait suivit sans trop réfléchir Marck quand celui ci avait foncé vers le bout de l'avion. Il ne l'avait jamais vu aussi énervé mais il savait que cette colère cachait une véritable peur. Il comprenait car il ressentait la même. Bon sang ! Les passagers ne savent même pas se tenir tranquille quelques heures ? Après, ce ne serait plus son problème mais pour l'instant... Marck s'arrêta d'un coup. John se rendit alors compte qu'ils venaient de traverser une foule de passagers. C'est vrai que Marck avait crié. C'est alors qu'il vit la scène qui se déroulait devant lui. Trois hommes se faisaient face. L'un d'eux avait un petit couteau dans la main tandis que les deux autres lui faisaient face. Une petite vieille était recroquevillée sur les sièges derrière les deux hommes. C'est alors que John vit que le couteau de l'homme était couvert de sang, cependant aucun de ses deux assaillants ne semblaient blessés. Il regarda le sol. La seconde d'après, il regrettait son geste.Un corps gisait à terre, le sang s'écoulant de la plaie béante du cou de celui-ci. La moquette de l'avion était imbibé de sang. John détourna le regard et se retint de vomir. L'odeur du sang lui assaillait maintenant les narines et elle semblait s'insinuer dans son corps comme un poison. Il devait partir le plus vite possible. Cependant la foule derrière lui ne semblait pas vouloir le laisser passer. Marck, plus courageux que John aurait pu le penser, s'avança d'un pas et dit d'une voix forte :

« Vous... arrêtez... ça... tout de suite ! Déjà que tout ce bordel a faillit faire cracher l'avion, vous me rajoutez un meurtre dans mon avion. Sérieusement, je peux pas vous en vouloir de tuer des gens, tout le monde veut s'en sortir, mais là c'était juste tuer quelqu'un pour rien vu que ça ne compte pas ! Donc maintenant, toi, le tueur, tu viens avec moi. On va t'enfermer dans les toilettes jusqu'à destination pour être sûr que tu ne poseras plus de problème. Et y a pas intérêt qu'il y ait un autre meurtre dans cet avion sinon je vous jure que je balance le coupable de l'avion !

- Excusez-moi, dit alors Charles, je ne veux pas m'immiscer dans ce qui ne sont pas mes affaires, bien que se soit celles de tout le monde, mais si nous le laissons en vie, ce serait laisser une chance à cet homme, si c'en est un, de gagner le jeu. Or, pour moi, nous ne pouvons pas prendre le risque qu'une telle chose arrive.

- Mais, intervint Jeanne, si nous décidons de le tuer, quelqu'un va devoir s'en occuper, or cette personne deviendra elle aussi un meurtrier alors que le jeu n'a pas commencé, il faudrait donc aussi l'éliminer. La seule possibilité serait alors que le tueur ici présent se suicide, mais il y a peu de chance qu'il le fasse. Regardez son regard, il est terrorisé. Et dire que nous parlons de le tuer devant lui.

- Oui, et bien il devra faire avec, et pour en revenir à son exécution, le bourreau ne sera pas inquiété car il aura reçu l'assentiment des autres passagers. Il accomplira alors la sentence que tout le monde aura accepté.

- Pitié, implora l'homme en se jetant aux pieds de ses interlocuteurs, je ne voulais pas, j'ai paniqué, il m'a attaqué et je me suis défendu. Pitié, ne me tuez paaaïe ! » Charles venait de donner un coup de pied dans le visage de l'homme à terre.

« Ne me parle pas, tu n'es rien et ce n'est pas à toi de décider de ton sort. Tu ferais mieux de te taire.

- Merci monsieur Bourbon, dit Jeanne, ses jérémiades étaient assez gênantes. Bien, la question est maintenant de savoir comment décider ce que l'on va faire de lui. Un vote à main levée semble impossible.

- Pendant que nous réfléchissons, proposa Charles, nous pouvons l'enfermer dans les toilettes comme vous l'avez proposé, monsieur...

- Visigue, mais appelez moi Marck.

- Très bien Marck, appelez moi donc Charles, après tout les niveaux sociaux ne veulent plus dire grand-chose, dans cette situation.

- Si vous le dîtes. Bien faisons comme ça, John tu veux bien m'aider à escorter notre ami jusqu'à sa cellule ? »

Alors que Marck s'approchait de l'homme, celui ci sauta sur Charles, le couteau en main. Celui ci ne cilla pas et ne bougea pas d'un pouce. A quelques centimètres du visage de Charles, une main intercepta le bras de l'homme, lui faisant lâcher son arme.

« Voilà qui pourra être retenu contre vous quand nous réfléchirons à votre cas. Merci Jean, toujours aussi réactif. Ne le lâchez pas, nous allons l'amener à l'avant. »

Charles tourna les talons et traversa la foule qui s'écarta sur son passage.

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