Chapitre 6

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« - Marine essaye de rester sur ta garde, tu laisses des ouvertures énormes. Ce ne sont que des bonnes occasions pour t'atteindre. »

Cet après-midi se déroulait un entraînement à l'épée et au bouclier. J'avais proposé à Marine d'être mon binôme afin de l'aider à se mettre dans le bain.

« - J'essaye Raf, mais je ne peux pas penser à tous.
- Alors arrête de penser, ne réfléchis pas et fais ce que je te dis. »

Marine se remit en position et tenta à nouveau de parer mes attaques.

« - C'est bien tu as progressé depuis le début de l'entraînement! encourageai-je mon amie.
- Arrête, je n'arrive pas à faire un dixième de ce que tu sais faire.
- Ne dis pas ça, allez viens, on s'y remet, le Général nous regarde. »

Ce dernier se trouvait à quelques mètres de nous, il semblait passer de binôme en binôme. Nous continuâmes à nous entraîner dix bonnes minutes avant qu'une voix vienne nous interrompre.

«- Link, Raf, venez vers moi. Nous appela le professeur. »

Je m'excusai auprès de Marine avant de rejoindre le professeur et le Général.

«- Comme on se retrouve, votre professeur ne cesse de me vanter vos talents à l'épée jeunes gens. J'aimerais en juger par moi-même, nous expliqua le Général. »

Ce dernier nous lança à chacun une épée en fer ainsi qu'un bouclier.
Link et moi échangeâmes un regard dubitatif. Aucun de nos entraînements ne se déroulait avec un tel matériel afin d'éviter tout risque de blessure. D'habitude nous nous entraînions toujours avec des armes en bois.

« - En place, gronda le Général.»

Mon adversaire me fit face, pointa son épée vers moi, attendant que je vienne la percuter en signe de départ. Ce que je fis sans attendre davantage. Nous échangeâmes quelques passes, quelques parades par-ci par-là sous les yeux du Général. Bien évidemment chacun de nos gestes étaient réalisés à la perfection. Le Général se racla la gorge, ce qui nous sortîmes de nos échanges.

« - Vous ne m'avez pas bien compris, je veux voir de quoi vous êtes capable, je veux un combat pas de simples passes. »

Je me replaçais en face de mon binôme, déterminée à être la seule vainqueur à l'issue de ce combat.

  Plus les attaques s'enchaînaient, plus les autres élèves se rapprochaient de nous pour observer notre combat. Aucun de nous deux ne retenait ses coûts, une erreur d'inattention nous coûterait une profonde entaille dans la chaire.
Les minutes passèrent et aucun de nous deux ne parvînt à prendre le dessus sur l'autre. La détermination et la rage dans les yeux de Link étaient intenses. Ses yeux bleus étaient rivés sur moi, attendant la moindre faille qui s'offrirait à lui pour me porter le coup de grâce.
Cependant, plus les minutes défilaient, plus je remarquais que la poitrine de mon adversaire se soulever et s'abaisser en des mouvements frénétiques et saccadés. Je ne pouvais pas le nier, j'étais à bout de souffle moi aussi. Nos coups se faisaient de moins en moins précis, de moins en moins fréquents et de moins en moins puissants.
Dans un dernier élan de rage, Link s'élança vers moi.  Nos épées s'entrechoquèrent, une lutte entre lui et moi était en train de se passer. Nos visages étaient très proches, sa bouche laissait entrevoir ses dents blanches, qui grinçaient les unes sur les autres tellement sa mâchoire était serrée. Ses sourcils étaient froncés, ce qui laissait apparaître des rides d'expression sur son front et son nez. Des grognements sortaient de nos gorges, nous le savions aucun de nous deux n'abandonnerait ce combat.

« - Stop, arrêtez-vous ! Nous ordonna le Général. »

C'est à contrecœur que nous séparâmes nos lames l'une de l'autre.

«- Et bien jeunes gens, quelle rage, quelle fougue! S'exclama le Général en riant. »

Link et moi étions à bout de souffle et à bout de force. Mes jambes peinaient à me maintenir debout.

« - C'est terminé pour aujourd'hui, vous pouvez vaquer à vos occupations. Nous informa le professeur. »

Ce n'est qu'en posant une nouvelle fois mon regard sur Link que j'aperçus une profonde entaille sur sa joue ainsi que sur son bras droit. Du sang coulait le long de son visage et de son cou. Ce n'est qu'en voyant ses blessures que je m'aperçus des miennes. Il m'avait touché à la cuisse mais également la tempe, mes jambes me lâchèrent sous la douleur, me faisant tomber à genoux dans un bruit sourd.

« - Raf ! Monsieur il faut l'amener à l'infirmerie. »

Léna avait accourut à mes côtés dès lors qu'elle m'avait vu m'écrouler.

«- Link, occupe-t-en. lui ordonna le professeur. »

Ce dernier s'approcha de moi, et m'offrit sa main pour m'aider à me relever. Je n'eus d'autres choix que d'accepter si je voulais me remettre debout. Une fois relevée, il passa sa main autour de ma taille pour me soutenir et plaça l'un de mes bras par-dessus ses épaules.

The legend of Zelda: age of school Où les histoires vivent. Découvrez maintenant