Chapitre 2

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Mignon, il est mignon ? Sérieusement pourquoi toutes les filles adulent ce gars ? Il est détestable, toujours à me tirer la bourre, ça fait des années qu'on se bat pour la première place, pour savoir qui est le meilleur. Et puis en plus il ne parle jamais à personne alors comment elles peuvent savoir s'il est « mignon » ? Je ne les comprendrai jamais. À mes yeux Link n'est rien d'autre que mon rival et je donnerai toujours le meilleur de moi-même pour ne jamais le laisser me surpasser.

« - Raf tu abuses, la pauvre ne savait plus où se mettre, elle pense que c'est de sa faute si tu es parti en trombe ! »

Léna était rentrée brusquement dans ma chambre, nul besoin de me retourner vers elle pour deviner qu'elle devait m'assassiner du regard.

« - Mais c'est le cas, pour une fois que je fais preuve de charité voilà comment je suis remerciée, me défendais-je.
- Faire preuve de charité ?
- J'ai sorti cette fille du plus gros malaise de sa vie, alors oui, j'appelle ça faire preuve de charité.
- Il il y a des choses que je ne comprendrai jamais chez toi. Dans tous les cas tu ferais bien de t'excuser de ton comportement de ce soir auprès d'elle demain. Sur ce, je te souhaite une bonne nuit. Et une dernière chose, tu devrais lâcher ton journal, je te rappelle que demain nous avons la visite du Général de la garde d'Hyrule. »

Elle est parti sans que je ne puisse émettre la moindre parole, elle est sacrément remontée contre moi.
Cependant elle a raison, demain est un jour important et il nous faudra être irréprochable pour la visite du Général dans nos rangs. Léna avait raison pour autre chose également, demain j'irais m'excuser auprès de Marine pour mon comportement. Le simple fait d'évoquer le nom de mon rival ne devait pas être une raison pour laisser la colère m'envahir. Cette réaction n'est pas digne d'une future chevaleresse. Que je le veuille ou non, Link est avant tout un élève, comme moi, mais c'est aussi l'un de mes compagnons.
Mes paupières se faisant de plus en plus lourdes, je décidai de quitter mon bureau et mon journal afin de rejoindre mes draps et de sombrer dans les bras de morphée.

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