Chap. 12 : Respirer

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Arrivée devant la porte du service où j'avais été hospitalisée, j'hésitai. L'odeur, un mélange de javel, de désinfectant et de fleurs fânées, me donna un haut-le-coeur. Alors que je restai plantée là, comme une idiote, à me demander si j'allais supporter la vue de l'endroit où j'avais failli enterrer tout espoir de vie heureuse, un brancardier arriva derrière moi et, pressé, me somma de le laisser passer. Par réflexe, je poussai la porte et entrai.

Finalement, ce fut pas si terrible que ça. A ma droite, le bureau des infirmières était vide, ce qui me permit d'avancer dans le couloir, sans avoir à justifier ma présence. Je passai devant les chambres des malades en jetant, quand je le pouvais, un coup d'oeil discret à l'intérieur. Pas de trace du Dr Rivière. Au bout de cinq minutes à errer dans le couloir, je tombai sur une infirmière qui me demanda avec un grand sourire qui je venais voir et si elle pouvait m'aider. Je bafouillai un truc stupide avant de m'échapper. 

Dehors, le soleil brillait toujours autant. Je respirais avec plus de facilité maintenant que j'étais sortie de l'hôpital. Je  décidai de reprendre le bus pour rentrer chez moi. Je supportais de moins en moins le métro et tous ces gens stressés qui le prennaient. Je n'avais plus envie d'être bousculée dans les corridors ou écrasée dans les wagons. J'avais besoin d'air.

J.F cherche bonheur, désespérémentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant